Il est malheureux de constater que le nombre de joueurs du cru a tendance à se réduire comme peau de chagrin dans l’effectif du club Catalan, reverrons –nous une feuille de match avec 9 natifs comme lors de la finale de 2009 ?
Pour répondre à cette interrogation d’autres questions connexes doivent être soulevées :
La formation catalane doit-elle être considérée en déficit ?
Le contexte de concurrence à outrance entre les clubs du top 14 laisse-t-il le laps de temps nécessaire à l’éclosion des jeunes au plus haut niveau ?
Le championnat espoir est-il préparatoire aux joutes de Top 14 ?
A la première question, les résultats de l’association ne plaident pas en ce sens, de plus, le nombre de joueurs évoluant en Top 14 originaires du département n’est pas négligeable, au-delà de ceux licenciés à l’USAP on en retrouve un peu partout dans les clubs de top 14 (Sempéré, Namy, Mach, Molcard, Gayraud…), cependant, force est de constater que ces dernières années peu de joueurs nés et formés dans le Roussillon ont pu prétendre à l’équipe première ou à un strapontin dans les autres clubs de top 14 (au mieux la Pro D2, exception faite de ceux déjà confirmés comme Porical, Planté ou Mas).
Dois-je voir en ce phénomène un écroulement de la qualité de notre formation ou un profond changement dans les aspirations des clubs de Top 14 ?
Je penche pour la deuxième solution, en effet, la spirale actuelle d’inspiration ultra-libérale qui gouverne aux destinés de nombreux clubs de Top 14, se caractérise par des investissements lourds et un désir de résultats immédiats, en ces circonstances, rares sont les jeunes possédant les capacités physiques et la maturité nécessaires pour être de but en blanc compétitifs.
Par ailleurs, la mise en place des JIFF sans cesse repoussée (du moins en matière de proportion) et la non mise en œuvre d’un « salary cap » un tant soit peu plus drastique ne vont pas dans le sens d’une meilleure intégration de nos jeunes.
Donc, j’estime qu’il y a une inadéquation manifeste entre les desiderata des dirigeants des clubs de l’élite et les joueurs tels que proposés par notre système de formation, ce fossé n’a fait que s’accentuer ces dernières années.
Existe-t-il des solutions pour le combler ?
Je soumets à votre critique quelques pistes :
- Création d’un partenariat avec un club de Pro D2 (pas spécialement le plus proche géographiquement) avec lequel nous partageons la même philosophie de jeu et vision sur l’évolution du rugby. On peut imaginer, concernant les joueurs espoirs prometteurs, un prêt annuel reconductible, qui permettrait à ces derniers de s’aguerrir dans un championnat nettement plus relevé (en son temps, cette recette avait bien fonctionné pour Planté).
- Création d’une coupe d’Europe des clubs espoirs, l’idée serait de réduire le nombre de clubs espoirs engagés dans le championnat domestique afin de dégager les dates nécessaires à la réalisation de cette nouvelle épreuve et de concentrer nos meilleurs jeunes sur les équipes qualifiées pour cette compétition et de cette émulation (confrontation avec les meilleurs jeunes étrangers et entraînements avec les meilleurs jeunes du comité ou de la région) espérer une valorisation de ces derniers .
A vous.
Pour répondre à cette interrogation d’autres questions connexes doivent être soulevées :
La formation catalane doit-elle être considérée en déficit ?
Le contexte de concurrence à outrance entre les clubs du top 14 laisse-t-il le laps de temps nécessaire à l’éclosion des jeunes au plus haut niveau ?
Le championnat espoir est-il préparatoire aux joutes de Top 14 ?
A la première question, les résultats de l’association ne plaident pas en ce sens, de plus, le nombre de joueurs évoluant en Top 14 originaires du département n’est pas négligeable, au-delà de ceux licenciés à l’USAP on en retrouve un peu partout dans les clubs de top 14 (Sempéré, Namy, Mach, Molcard, Gayraud…), cependant, force est de constater que ces dernières années peu de joueurs nés et formés dans le Roussillon ont pu prétendre à l’équipe première ou à un strapontin dans les autres clubs de top 14 (au mieux la Pro D2, exception faite de ceux déjà confirmés comme Porical, Planté ou Mas).
Dois-je voir en ce phénomène un écroulement de la qualité de notre formation ou un profond changement dans les aspirations des clubs de Top 14 ?
Je penche pour la deuxième solution, en effet, la spirale actuelle d’inspiration ultra-libérale qui gouverne aux destinés de nombreux clubs de Top 14, se caractérise par des investissements lourds et un désir de résultats immédiats, en ces circonstances, rares sont les jeunes possédant les capacités physiques et la maturité nécessaires pour être de but en blanc compétitifs.
Par ailleurs, la mise en place des JIFF sans cesse repoussée (du moins en matière de proportion) et la non mise en œuvre d’un « salary cap » un tant soit peu plus drastique ne vont pas dans le sens d’une meilleure intégration de nos jeunes.
Donc, j’estime qu’il y a une inadéquation manifeste entre les desiderata des dirigeants des clubs de l’élite et les joueurs tels que proposés par notre système de formation, ce fossé n’a fait que s’accentuer ces dernières années.
Existe-t-il des solutions pour le combler ?
Je soumets à votre critique quelques pistes :
- Création d’un partenariat avec un club de Pro D2 (pas spécialement le plus proche géographiquement) avec lequel nous partageons la même philosophie de jeu et vision sur l’évolution du rugby. On peut imaginer, concernant les joueurs espoirs prometteurs, un prêt annuel reconductible, qui permettrait à ces derniers de s’aguerrir dans un championnat nettement plus relevé (en son temps, cette recette avait bien fonctionné pour Planté).
- Création d’une coupe d’Europe des clubs espoirs, l’idée serait de réduire le nombre de clubs espoirs engagés dans le championnat domestique afin de dégager les dates nécessaires à la réalisation de cette nouvelle épreuve et de concentrer nos meilleurs jeunes sur les équipes qualifiées pour cette compétition et de cette émulation (confrontation avec les meilleurs jeunes étrangers et entraînements avec les meilleurs jeunes du comité ou de la région) espérer une valorisation de ces derniers .
A vous.
