Rugby
Dopage Procès : Laurent Bénézech sort les dossiers (dopage).
Au premier jour du procès qui l'oppose à plusieurs rugbymen professionnels, vendredi à Paris, Laurent Bénézech a persisté dans ses accusations de dopage et mis en lumière plusieurs éléments troublants.
Laurent Bénézech se pose en lanceur d'alerte (L'Equipe/Vincent Lignier)
Le procès en diffamation intenté contre Laurent Bénézech par 134 joueurs professionnels a démarré ce vendredi à Paris. L’ancien rugbyman avait laissé entendre que le rugby était envahi par le dopage et devait s’expliquer sur ses déclarations. L’élément déclencheur de ses prises de position a été la rencontre entre le Stade Français et l’ASM le 2 mars 2013 (victoire des Auvergnats 37-10). «J’ai vu des joueurs aux mâchoires développées de manière spectaculaire, a-t-il déclaré à la barre. Cela m’a choqué car ce sont des joueurs que j’avais côtoyés. C’est à ce moment que j’ai pensé aux hormones de croissance.»
5 cas de leucémie chez les Brivistes champions d'Europe ?
De surprenantes photos «avant/après» de Dusautoir, Fofana, Mas, Kayser, Michalak et Servat L’ex-international s’est ensuite posé en lanceur d’alerte, alignant, pour sa défense, les exemples de cas douteux. Il a d’abord évoqué le cas de Paul Jedrasiak. Selon lui, sans préciser la provenance exacte de ces données, le joueur de Clermont aurait pris 20 kg entre le printemps et l’automne 2013. L’ancien Racingman s’est également attardé sur les Brivistes, sacrés champions d’Europe en 1997. Il affirme que 5 cas de leucémie au sein de l’effectif ont été découverts depuis. Bénézech a présenté au Tribunal des photos des Français Thierry Dusautoir, Nicolas Mas, Frédéric Michalak, Benjamin Kayser, William Servat et Wesley Fofana, censés prouver une utilisation d’hormones de croissance. On y constatait une évolution troublante du physique de ces internationaux au fil des années.
Des produits utilisés par le GIGN en Afghanistan
L’exemple le plus remarquable a cependant été fourni par Jacques Servat, un capitaine du GIGN appelé à témoigner. Servat s’occupait de la sécurité de l’équipe d’Angleterre lors de la Coupe du monde 2007 organisée en France. À la fin de la compétition, le staff anglais aurait laissé du matériel, dont des compléments alimentaires, à disposition des membres du GIGN. Jacques Servat a expliqué que ses troupes en avaient consommé avant leur départ pour l’Afghanistan. L’un de ses agents aurait même pris 14 kg en 10 semaines.
Tout au long de leurs interventions, Laurent Bénézech et ses témoins ont donc évoqué plusieurs éléments pouvant instiller le doute sur d’éventuelles pratiques dopantes. À la reprise du procès en fin d'après-midi, les deux parties devraient approfondir les débats.
Rédaction avec Dominique ISSARTEL
Dopage Procès : Laurent Bénézech sort les dossiers (dopage).
Au premier jour du procès qui l'oppose à plusieurs rugbymen professionnels, vendredi à Paris, Laurent Bénézech a persisté dans ses accusations de dopage et mis en lumière plusieurs éléments troublants.
Laurent Bénézech se pose en lanceur d'alerte (L'Equipe/Vincent Lignier)
Le procès en diffamation intenté contre Laurent Bénézech par 134 joueurs professionnels a démarré ce vendredi à Paris. L’ancien rugbyman avait laissé entendre que le rugby était envahi par le dopage et devait s’expliquer sur ses déclarations. L’élément déclencheur de ses prises de position a été la rencontre entre le Stade Français et l’ASM le 2 mars 2013 (victoire des Auvergnats 37-10). «J’ai vu des joueurs aux mâchoires développées de manière spectaculaire, a-t-il déclaré à la barre. Cela m’a choqué car ce sont des joueurs que j’avais côtoyés. C’est à ce moment que j’ai pensé aux hormones de croissance.»
5 cas de leucémie chez les Brivistes champions d'Europe ?
De surprenantes photos «avant/après» de Dusautoir, Fofana, Mas, Kayser, Michalak et Servat L’ex-international s’est ensuite posé en lanceur d’alerte, alignant, pour sa défense, les exemples de cas douteux. Il a d’abord évoqué le cas de Paul Jedrasiak. Selon lui, sans préciser la provenance exacte de ces données, le joueur de Clermont aurait pris 20 kg entre le printemps et l’automne 2013. L’ancien Racingman s’est également attardé sur les Brivistes, sacrés champions d’Europe en 1997. Il affirme que 5 cas de leucémie au sein de l’effectif ont été découverts depuis. Bénézech a présenté au Tribunal des photos des Français Thierry Dusautoir, Nicolas Mas, Frédéric Michalak, Benjamin Kayser, William Servat et Wesley Fofana, censés prouver une utilisation d’hormones de croissance. On y constatait une évolution troublante du physique de ces internationaux au fil des années.
Des produits utilisés par le GIGN en Afghanistan
L’exemple le plus remarquable a cependant été fourni par Jacques Servat, un capitaine du GIGN appelé à témoigner. Servat s’occupait de la sécurité de l’équipe d’Angleterre lors de la Coupe du monde 2007 organisée en France. À la fin de la compétition, le staff anglais aurait laissé du matériel, dont des compléments alimentaires, à disposition des membres du GIGN. Jacques Servat a expliqué que ses troupes en avaient consommé avant leur départ pour l’Afghanistan. L’un de ses agents aurait même pris 14 kg en 10 semaines.
Tout au long de leurs interventions, Laurent Bénézech et ses témoins ont donc évoqué plusieurs éléments pouvant instiller le doute sur d’éventuelles pratiques dopantes. À la reprise du procès en fin d'après-midi, les deux parties devraient approfondir les débats.
Rédaction avec Dominique ISSARTEL