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Chronique ELS DE PARIS : En aïgua de botifarra ( USAP - Stade Français )

BurroDan

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26 Juillet 2012
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bien s^r chro postée dans sujet important , tout comme y sera posté le classement britanique d'EC dès qu'il le pourra ou le souhaitera ?
(sinon il faudra ouvrir une pétition):231183:
 
Dernière édition par un modérateur:

usapmesquemai

Passe du temps sur le forum
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31 Juillet 2012
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les meilleurs, et bien sûr Els de P@ris, sont sur usap-forum, donc j'y serai ! Une remarque : je ne pense pas que le BO soit le sparing-partner du Stade-Montois mais l'inverse.
 

nono66

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clair et net comme d'hab et au passage je suis tout à fait d'accord avec toi en ce qui concerne l'histoire des tincset mais faire simple quand on peut faire compliquer c'est le choix des gestionnaires de ces buvettesanecat
 

Els de P@ris

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1 Août 2012
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La conquête à L'Ouest

Après une ouverture frustrante, mais dont le contenu laissait entrevoir des perspectives intéressantes pour la reconquête des premiers rôles dans ce Top 14 qui ressemble de plus en plus à un Far West où il devient très difficile de se faire une place au soleil, l'USAP prenait le chemin de l'Ouest atlantique pour rencontrer l'Union Bordeaux Bègles. Un match particulier pour notre nouveau shérif, qui a ramené ce club dans les grandes prairies de l'élite, remplacé par un Raphaël Ibanez dont on peut dire que ce n'est pas du côté de Perpignan qu'il a conquis ses plus belles étoiles, mais aussi un match capital pour les deux équipes, les Bordelais étant tombés dans la classique embuscade du match d'ouverture contre le promu aux dents longues. Il a donc fallu que l'ancien talonneur rappelle la loi à ses cow boys, alors que côté catalan, avec une troupe largement renouvelée, il s'agissait de confirmer de bonnes dispositions en récupérant le plus rapidement possible les bêtes prises dans notre enclos par les employés du puissant Ranch de la Rade. Pour cela, l'USAP était obligée d'innover à l'arrière, avec son Gavin tout terrain, ce qui nous donne l'occasion de souhaiter beaucoup de courage à Sofiane Guitoune, en espérant le revoir chevaucher au plus tôt. Cependant, devant, l'équipe avait fière allure, et pouvait espérer imposer un défi intéressant aux Girondins, qui avaient montré de réelles fragilités la semaine précédente. L'ambiance était donc tendue ce vendredi, dans l'enclos des footballeurs réquisitionné pour gonfler la recette du saloon...

Cueillis à froid la semaine dernière, les locaux avaient à cœur de dégainer les premiers. Il ne fallut pas une minute pour que l'USAP se charge de mettre une première cartouche dans leur six-coups, un en-avant repris hors-jeu permettant au pistolero de Mauléon Camille Lopez de faire admirer sa précision au tir. Notre équipe reprenait sa mauvaise habitude de courir après le score, mais garder celle de réagir rapidement*: une première charge de bison de notre capitaine permettait notre gâchette galloise de répliquer, avant que notre taureau samoan ne se mette au rodéo avec les défenseurs béglais, occasion hélas non convertie. La rencontre s'avérait équilibrée, avec des offensives de chaque côté, mais un premier signe d'inquiétude côté USAP, avec une touche commençant à se dérégler, malgré la présence de Luke-la-main-froide et de ses 207 centimères. Le duel de buteurs continuait, mais ces problèmes en touche, ajoutés à un manque d'efficacité dans le combat au sol, faisaient que l'UBB monopolisait le ballon et se permettait d'occuper abondamment nos vertes prairies, Lopez nous alignant à deux reprises. Dans l'ensemble, le duel ressemblait plus au désordre d'une bagarre de saloon qu'à un combat dans les règles, et le juge Cardona avait bien du mal à faire respecter la loi et la justice à l'Ouest de la Garonne. La mêlée, comme souvent, concentrait l'essentiel de ces soucis, entre un Taumalolo qu'on sentait plus solide, mais n'ayant pas encore intégré toutes les ficelles de la mêlée à la Française, un art aussi délicat que celui de tenir une minute sur un taureau furieux... Cela dit, le travail de sape de nos avants finissait par payer, et deux Bordelais se trouvaient envoyés au pénitencier pour dix minutes. Une succession de mêlées transformait les dix mètres de Bordeaux en Fort Alamo, mais sans autre résultat qu'un pilonnage à distance de notre Jesse James national. La pause arrivait sur une égalité qui reflétait une production plus que moyenne, et truffée d'irrégularités en tous genres, mais dont la fin à l'avantage des nôtres laissait entrevoir la possibilité d'une chevauchée fantastique en seconde mi-temps...

En effet, avec deux gardiens en moins, il était temps d'aller braquer la banque bordelaise, histoire d'enfoncer le clou. Pourtant, ces dix premières minutes étaient loin de ressembler à une charge héroïque, et là où on aurait aimé voir nos joueurs jouer les héros à la John Wayne, on voyait surtout une belle défense bordelaise, des ballons perdus au sol, et des ratés toujours aussi pénibles, notre Zaza national donnant dans ce registre l'image du Dean Martin alcoolisé du début de Rio Bravo, maladroit et *un peu désabusé ballon en main. Et quand les Bordelais se trouvèrent au complet, ils n'avaient quasiment rien perdu. Pire, profitant de la sortie de la poutre de notre pack, ils lui infligeaient une terrible séquence sur trente mètres, puis profitaient d'une double obstruction digne d'un spécialiste du poker en saloon pour envoyer le remuant Mailei défoncer notre clôture. Pas de pénalité, ni de goudron, ni de plumes, mais un terrible coup sur nos têtes*: c'était le début d'un quart d'heure de punition. Tout y passait*: touches non assurées, domination écrasante des locaux au sol, fautes évitables, contestations stériles, nos cow-boys paraissaient être devenus des pieds-tendres, prenant un terrible 11-0. Autant dire que les vautours voletaient joyeusement autour de notre camp, et que le croque-mort local prenait déjà les mesures pour un superbe cercueil sang et or... Même notre shérif Marc semblait sur le point de rendre les armes. Pourtant, s'il est un genre que l'USAP maîtrise bien, c'est celui du posse, cette expédition formée autour du shérif pour venger quelque outrage. Une belle séquence de nos avants nous amenait à notre premier essai de la saison, tout en force. De plus, le Billy The Kid bordelais ratait la cible pour la première fois du match, nous donnant l'espoir d'une fin de match de desperado pour arracher la victoire. Hélas, telle la cavalerie, cette réaction s'avérait trop tardive, la faute à une gestion de la fin du match qui ne déparait pas du reste de la partie, largement digne des qualités stratégiques des frères Dalton, avec une supériorité numérique totalement inexploitée et vite annulée en guise de chef-d'oeuvre... Les Bordelais pouvaient souffler, ils allaient cette fois garde leur coffre plein, tandis que celui de l'USAP continue à sonner creux malgré les deux minuscules pépites qu'on a du mal à distinguer au fond...

Au bout de deux journées, on est loin de la ruée vers l'or, et l'opération reconquête prend beaucoup de retard. Mais au-delà du bilan comptable qui tire déjà vers le rouge, c'est la manière qui inquiète. Autant on pouvait comprendre que l'USAP ait eu du mal à s'exprimer face aux Magnificent Seven (et même plus) de Toulon, dont la puissance n'a pas fini d'en mettre à genoux, autant être à ce point secoué dans la conquête par une équipe de Bordeaux qui, si elle a de belles qualités de jeu, n'est pas sur ce plan un des cadors du Top 14, pose question. On a encore vu hier que l'intelligence stratégique n'était pas la qualité première de nos garçons*: cela n'a rien de nouveau, mais il y a quelques années, cela était plus que compensé par la rage et la puissance d'un troupeau de bisons. Et quand tout cela était un peu organisé, nous devenions injouables. Hélas, il semble que ce temps a vécu, et l'USAP essaie de développer de nouvelles qualités. Cela prend du temps, hélas, le Top 14 en donne très peu, et n'exonère pas de garder un très haut niveau d'agressivité (que certaines de nos recrues sont en train de découvrir). Vous avez vite fait d'être rejeté loin des premières tables du saloon, la tête dans le crachoir ou dans l'abreuvoir des chevaux, on ne le sait que trop depuis 2 ans. Et même si on a du mal à imaginer un redressement spectaculaire du côté de Clermont, où le Ranch Bibendum sort d'une déconvenue chez nos voisins languedociens, il faut au moins retrouver notre agressivité, sous peine de repartir habillés de goudron et de plumes, et afin de préparer les deux matches à domicile qui ressemblent déjà à des duels de muerte si on ne veut pas devenir les nouveaux indiens du Top 14...
 

max TPN

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24 Juillet 2012
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Chouette, un western, merci pour ce récit gringo mrgreen
 
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