Els de P@ris
USAPiste bavard
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- 1 Août 2012
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La Chronique d'Els de P@ris : 1. l'art du non-jeu
C’est peu dire que, dans les tribunes d’Aimé Giral, on attendait l’arrivée des Galactiques de la Rade avec une grande impatience mais aussi, force est de le reconnaître, une petite inquiétude. La vague d’arrivées du côté de Toulon qui vient, saison après saison, éliminer les joueurs qui n’obéissent pas aux canons d’un rugby programmé pour gagner à coup sûr pour les remplacer par le gratin bodybuildé et sur-sélectionné du rugby mondial n’avait rien de rassurant. Mais, du point de vue du supporter perpignanais, les promesses du recrutement catalan donnaient heureusement envie de voir vite la nouvelle USAP, saisie à son tour par la fièvre de la mondialisation, se mesurer à ce qui se fait sans doute de meilleur, sur le papier tout au moins. Surtout avec un Delpoux à la baguette, un apôtre du jeu qui gagne.
Illusion coupable. Car sur le pré, il s’est avéré que les Toulonnais n’étaient pas venus pour jouer mais pour empêcher les Catalans de déployer leur jeu, d’attendre les fautes et de laisser leur maître artificier garnir la musette. Cela fit un match crispé et crispant qui aurait mérité un score nul. Mais une partie ne se jouant pas au mérite, ce sont les Rouge et Noirs qui emportent la mise. Bravo à eux. On souhaite bien du plaisir à leurs futurs adversaires. Et nous voilà repartis pour un tour. Vous me direz : l’an dernier, on avait commencé par une victoire (contre le CO) avec la suite que l’on sait. Alors….
Foutue gastro. A l’arrivée, le score a la sécheresse d’un compte notarié. Wilko (21) bat El Ganxo (15). Fermez le ban. Circulez. Il n’y avait rien d’autre à voir. L’Anglais est à 100% (dont un drop) quand le Gallois en loupe une et choisit une pénaltouche au 45 mètres plutôt que de tenter l’exercice. Les six points d’écart sont là. James rend une copie propre, mais on l’a senti un peu en dedans dans son jeu au pied. Et il n’a pas eu son rendement habituel dans l’animation du jeu. Peut-être des séquelles de la gastro d’été qui l’a affaibli toute la semaine. Quand on s’appelle Capitaine Crochet et que l’on mène le jeu catalan, on doit faire attention à ce qu’on mange ! En face, Wilkinson a fait du Wilkinson. Copie parfaite. Mortelle pour l’USAP, obligée de courir après le score. Frustrante sans doute pour les centres du RCT (Mermoz, combien de ballons ?), mais après tout ils ne sont pas là pour s’amuser. Ils ont choisi de jouer sous les ordres de Laporte et ils savent ce qui les attend. Enfin, copie mortellement ennuyeuse pour les supporters (l’anxiété en plus) et les néophytes sortis des plages qui s’imaginaient peut-être que le rugby était le sport passionnant que leur vend Canal + et qui ont du déchanter devant cette partie d’échecs qui ne pouvait passionner que les groupies de l’ancien ministre, dit le Kayser ou encore Eagle Four. A moins que l’art du non-jeu qui gagne, déployé par les Toulonnais sous influence laportienne, ne soit que le signe d’une équipe elle aussi en rodage. D’ailleurs Botha n’a eu qu’un seul accrochage (avec notre star à nous, juste arrivé des Chieffs). C’est quand même le signe d’un joueur qui est encore loin de son rendement habituel.
Foutues règles. Pour qu’il y ait pénalités, il faut évidemment des fautes. Et à en croire l’arbitre, dont on taira le nom par respect, elles étaient plus souvent catalanes que toulonnaises. Il faut croire qu’elles existaient. D’ailleurs, certaines étaient bien réelles quoiqu’en ait pensé, 80 minutes durant, mon voisin de devant qui, fidèle, à son habitude, a passé le match à conspuer tendrement l’arbitre : « Mais c’est pas possiple, un arbitre pareil ! ».
Avec un peu plus de finesse mais pas moins de désappointement, Marc Delpoux se plaignait, après la fin du match, de la partie de tricheur de l’aîné des Armitage que l’on a vu allongé plus souvent qu’à son tour sur la pelouse, pas pour en admirer la souplesse mais gratter et retourner la terre catalane dans tous les sens (et quelques ballons au passage) au détriment du règlement du jeu de rugby qui interdit pourtant le jeu au sol.
Foutu rodage. Ce petit bout de chronique pourrait laisser croire à celui qui n’aurait pas vu le match que l’USAP n’a rien tenté. Que nenni ! L’équipe a même tout essayé. Mais guère franchi, en dehors de rares incursions de Sid, Guitoune et Batlle. C’est la mauvaise nouvelle de la soirée. Pourtant, la troisième ligne et les centres n’ont pas ménagé leurs peines pour déchirer le rideau toulonnais. Peine perdue. Le bloc défensif du RCT était aussi compact et dense qu’un brouillard cerdan. Alors, au fil des minutes, les intentions collectives se sont transformées en initiatives individuelles, parfois à contresens, en tout cas perdues d’avance. Etonnamment, les rares franchissements ont été signé par Mas, par un Terrain tout terrain, puis, en fin de partie, par Thomas Lolo (si vous me permettez l’orthographe). Face à la densité toulonnaise, les combinaisons catalanes renvoyant l’ailier à l’intérieur du 10 se fracasser sur la digue toulonnaise semblaient un tout petit peu dérisoires.
Une chose est sûre. L’équipe catalane a répondu présent dans le combat et dans les airs. Et même en mélée, Castex a fait le boulot. Mais elle n’a jamais réussi à reproduire le mouvement général qui séduisait en match amical. Il est vrai que le RCT en ce moment a une toute autre épaisseur que Montpellier (dernier adversaire avant la réouverture du Top 14). Nous voilà prévenus : nous sommes bel et bien dans la peau d’un outsider, nous restons un peu faibles sur certains postes et l’équipe est encore en rodage. Mais ce n’est pas ce premier coup d’arrêt qui va nous empêcher d’aimer cette équipe. D’ailleurs, le public d’Aimé Giral n’a pas ménagé sa peine, malgré la chaleur et la soif.
Foutue parano. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser… Qui pourra un jour m’expliquer comment est bâti le calendrier du Top 14 ? Qui décide que l’USAP en reconstruction commencera par recevoir un Toulon surarmé, que Bayonne, un peu dans le même cas que nous, a l’honneur d’accueillir Clermont pendant que, par miracle, le BO a eu la lourde et difficile responsabilité de servir de sparring-partner au promu montois. Un pur hasard, sans doute, quoiqu’en pense la parano catalane qui aurait besoin, pour se soigner, d’une belle victoire. Que dire de la suite qui nous attend ?
Foutues consignes. N’allez pas croire que cette chronique oserait s’en prendre aux consignes de Delpoux et ses acolytes, après avoir imaginé le pire, faute d’une bière réconfortante, en pensant à l’arbitre et à la Ligue. Le nouveau staff a la clé du renouveau et du jeu catalan. Comme tous les supporters, nous savons qu’ils vont réussir leur pari. Juste une affaire de temps. Non, on s’en prend plus trivialement à la maladie des consignes qui sévit à toutes les buvettes qui oblige à faire trois fois la queue pour boire une bière à Aimé Giral alors qu’on sait que son amertume guérit de tout. On ne pourrait pas simplifier le système pour nous permettre d’adoucir nos gorges plus facilement ?
En attendant, on espère que les joueurs auront eu la bière plus facile, qu’ils ne sont pas abattus de ce coup de froid arrivé en pleine canicule et qu’ils trouveront vite les solutions pour déchirer les rideaux, passer après contact, prendre les vrais intervalles, et négliger les faux, retrouver les vertus du groupement pénétrant et celles du jeu au pied par-dessus la défense. Bref, avoir vite la confiance collective qui permet aux uns et autres de se trouver sans se chercher.
Du jeu, vite ! Allez, on serait déjà prêt à parier quelques « tincset » pour le prochain match. Pour ceux qui l’ignorent encore, le tincset est la monnaie qui a remplacé l’euro dans l’enceinte d’Aimé Giral. Et cette monnaie-là, quoiqu’on ait pu penser de l’accès aux bières, ne connaît pas la crise.
C’est peu dire que, dans les tribunes d’Aimé Giral, on attendait l’arrivée des Galactiques de la Rade avec une grande impatience mais aussi, force est de le reconnaître, une petite inquiétude. La vague d’arrivées du côté de Toulon qui vient, saison après saison, éliminer les joueurs qui n’obéissent pas aux canons d’un rugby programmé pour gagner à coup sûr pour les remplacer par le gratin bodybuildé et sur-sélectionné du rugby mondial n’avait rien de rassurant. Mais, du point de vue du supporter perpignanais, les promesses du recrutement catalan donnaient heureusement envie de voir vite la nouvelle USAP, saisie à son tour par la fièvre de la mondialisation, se mesurer à ce qui se fait sans doute de meilleur, sur le papier tout au moins. Surtout avec un Delpoux à la baguette, un apôtre du jeu qui gagne.
Illusion coupable. Car sur le pré, il s’est avéré que les Toulonnais n’étaient pas venus pour jouer mais pour empêcher les Catalans de déployer leur jeu, d’attendre les fautes et de laisser leur maître artificier garnir la musette. Cela fit un match crispé et crispant qui aurait mérité un score nul. Mais une partie ne se jouant pas au mérite, ce sont les Rouge et Noirs qui emportent la mise. Bravo à eux. On souhaite bien du plaisir à leurs futurs adversaires. Et nous voilà repartis pour un tour. Vous me direz : l’an dernier, on avait commencé par une victoire (contre le CO) avec la suite que l’on sait. Alors….
Foutue gastro. A l’arrivée, le score a la sécheresse d’un compte notarié. Wilko (21) bat El Ganxo (15). Fermez le ban. Circulez. Il n’y avait rien d’autre à voir. L’Anglais est à 100% (dont un drop) quand le Gallois en loupe une et choisit une pénaltouche au 45 mètres plutôt que de tenter l’exercice. Les six points d’écart sont là. James rend une copie propre, mais on l’a senti un peu en dedans dans son jeu au pied. Et il n’a pas eu son rendement habituel dans l’animation du jeu. Peut-être des séquelles de la gastro d’été qui l’a affaibli toute la semaine. Quand on s’appelle Capitaine Crochet et que l’on mène le jeu catalan, on doit faire attention à ce qu’on mange ! En face, Wilkinson a fait du Wilkinson. Copie parfaite. Mortelle pour l’USAP, obligée de courir après le score. Frustrante sans doute pour les centres du RCT (Mermoz, combien de ballons ?), mais après tout ils ne sont pas là pour s’amuser. Ils ont choisi de jouer sous les ordres de Laporte et ils savent ce qui les attend. Enfin, copie mortellement ennuyeuse pour les supporters (l’anxiété en plus) et les néophytes sortis des plages qui s’imaginaient peut-être que le rugby était le sport passionnant que leur vend Canal + et qui ont du déchanter devant cette partie d’échecs qui ne pouvait passionner que les groupies de l’ancien ministre, dit le Kayser ou encore Eagle Four. A moins que l’art du non-jeu qui gagne, déployé par les Toulonnais sous influence laportienne, ne soit que le signe d’une équipe elle aussi en rodage. D’ailleurs Botha n’a eu qu’un seul accrochage (avec notre star à nous, juste arrivé des Chieffs). C’est quand même le signe d’un joueur qui est encore loin de son rendement habituel.
Foutues règles. Pour qu’il y ait pénalités, il faut évidemment des fautes. Et à en croire l’arbitre, dont on taira le nom par respect, elles étaient plus souvent catalanes que toulonnaises. Il faut croire qu’elles existaient. D’ailleurs, certaines étaient bien réelles quoiqu’en ait pensé, 80 minutes durant, mon voisin de devant qui, fidèle, à son habitude, a passé le match à conspuer tendrement l’arbitre : « Mais c’est pas possiple, un arbitre pareil ! ».
Avec un peu plus de finesse mais pas moins de désappointement, Marc Delpoux se plaignait, après la fin du match, de la partie de tricheur de l’aîné des Armitage que l’on a vu allongé plus souvent qu’à son tour sur la pelouse, pas pour en admirer la souplesse mais gratter et retourner la terre catalane dans tous les sens (et quelques ballons au passage) au détriment du règlement du jeu de rugby qui interdit pourtant le jeu au sol.
Foutu rodage. Ce petit bout de chronique pourrait laisser croire à celui qui n’aurait pas vu le match que l’USAP n’a rien tenté. Que nenni ! L’équipe a même tout essayé. Mais guère franchi, en dehors de rares incursions de Sid, Guitoune et Batlle. C’est la mauvaise nouvelle de la soirée. Pourtant, la troisième ligne et les centres n’ont pas ménagé leurs peines pour déchirer le rideau toulonnais. Peine perdue. Le bloc défensif du RCT était aussi compact et dense qu’un brouillard cerdan. Alors, au fil des minutes, les intentions collectives se sont transformées en initiatives individuelles, parfois à contresens, en tout cas perdues d’avance. Etonnamment, les rares franchissements ont été signé par Mas, par un Terrain tout terrain, puis, en fin de partie, par Thomas Lolo (si vous me permettez l’orthographe). Face à la densité toulonnaise, les combinaisons catalanes renvoyant l’ailier à l’intérieur du 10 se fracasser sur la digue toulonnaise semblaient un tout petit peu dérisoires.
Une chose est sûre. L’équipe catalane a répondu présent dans le combat et dans les airs. Et même en mélée, Castex a fait le boulot. Mais elle n’a jamais réussi à reproduire le mouvement général qui séduisait en match amical. Il est vrai que le RCT en ce moment a une toute autre épaisseur que Montpellier (dernier adversaire avant la réouverture du Top 14). Nous voilà prévenus : nous sommes bel et bien dans la peau d’un outsider, nous restons un peu faibles sur certains postes et l’équipe est encore en rodage. Mais ce n’est pas ce premier coup d’arrêt qui va nous empêcher d’aimer cette équipe. D’ailleurs, le public d’Aimé Giral n’a pas ménagé sa peine, malgré la chaleur et la soif.
Foutue parano. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de penser… Qui pourra un jour m’expliquer comment est bâti le calendrier du Top 14 ? Qui décide que l’USAP en reconstruction commencera par recevoir un Toulon surarmé, que Bayonne, un peu dans le même cas que nous, a l’honneur d’accueillir Clermont pendant que, par miracle, le BO a eu la lourde et difficile responsabilité de servir de sparring-partner au promu montois. Un pur hasard, sans doute, quoiqu’en pense la parano catalane qui aurait besoin, pour se soigner, d’une belle victoire. Que dire de la suite qui nous attend ?
Foutues consignes. N’allez pas croire que cette chronique oserait s’en prendre aux consignes de Delpoux et ses acolytes, après avoir imaginé le pire, faute d’une bière réconfortante, en pensant à l’arbitre et à la Ligue. Le nouveau staff a la clé du renouveau et du jeu catalan. Comme tous les supporters, nous savons qu’ils vont réussir leur pari. Juste une affaire de temps. Non, on s’en prend plus trivialement à la maladie des consignes qui sévit à toutes les buvettes qui oblige à faire trois fois la queue pour boire une bière à Aimé Giral alors qu’on sait que son amertume guérit de tout. On ne pourrait pas simplifier le système pour nous permettre d’adoucir nos gorges plus facilement ?
En attendant, on espère que les joueurs auront eu la bière plus facile, qu’ils ne sont pas abattus de ce coup de froid arrivé en pleine canicule et qu’ils trouveront vite les solutions pour déchirer les rideaux, passer après contact, prendre les vrais intervalles, et négliger les faux, retrouver les vertus du groupement pénétrant et celles du jeu au pied par-dessus la défense. Bref, avoir vite la confiance collective qui permet aux uns et autres de se trouver sans se chercher.
Du jeu, vite ! Allez, on serait déjà prêt à parier quelques « tincset » pour le prochain match. Pour ceux qui l’ignorent encore, le tincset est la monnaie qui a remplacé l’euro dans l’enceinte d’Aimé Giral. Et cette monnaie-là, quoiqu’on ait pu penser de l’accès aux bières, ne connaît pas la crise.
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