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Course mortelle à l'armement

Océan

Titan du forum
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25 Juillet 2012
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mis à part plonger dans les jambes de l'adversaire, tout ce que tu dis océan (et je suis entièrement d'accord avec toi) peut s'appliquer à la majorité des sports collectifs...jouer en équipe, faire confiance à ses coéquipiers, respecter les coachs joueurs et arbitres, donner tout ce que l'on a pour l'équipe, accepter de jouer moins que d'autres...

aprés on gravit les échelons et l'argent rentre en compte :mad:
c'est justement cette notion de combat qui change tout, car cela demande du courage et induit le respect et les gamins prennent confiance en eux. Quand au respect de l'arbitre, il ne se retrouve pas toujours dans d'autres sports.
La 3° mi-temps aussi est unique. j'ai joué au basket, au hand, même un peu au foot (toujours en sport loisirs) et rien ne me choque plus que ces fins de match ou tous s'en vont à la douche et reprennent leur voiture pour rentrer à la maison. En rugby, il y a toujours un temps de décompression, le pot de l’amitié ou un repas.
 

roger ramis

USAPiste bavard
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26 Juillet 2012
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c'est justement cette notion de combat qui change tout, car cela demande du courage et induit le respect et les gamins prennent confiance en eux. Quand au respect de l'arbitre, il ne se retrouve pas toujours dans d'autres sports.
La 3° mi-temps aussi est unique. j'ai joué au basket, au hand, même un peu au foot (toujours en sport loisirs) et rien ne me choque plus que ces fins de match ou tous s'en vont à la douche et reprennent leur voiture pour rentrer à la maison. En rugby, il y a toujours un temps de décompression, le pot de l’amitié ou un repas.

Je comprends l'idée mais je suis pas d'accord. Le combat existe dans tout les sports puisqu'il s'agit systématiquement d'un affrontement physique meme si les contacts sont pas les memes.
Apres, si pour certains gamins le rugby peut aider au développement, pourquoi pas, mais en conclure que tous les gosses devraient y jouer, qu'il y a dans le rugby des valeurs uniques, sacrées, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs c'est aller trop loin pour moi, c'est nourrir un mythe. Le rugby, comme tout les sports, comme toutes les experiences qu'on fait en grandissant, c'est l'occasion de rencontrer les autres. Ni plus ni moins. Et chacun se construira, puisera dans ces experiences, dans le sport, l'ecole, les voyages, les rencontres, les arts, la lecture, ect, ce dont il a besoin.
J'ai connu des equipes de rugby ou ca se passait tres bien et d'autres remplis d'abrutis, des educateurs merveilleux et d'autres totalement perchés.
Je connais des rugbymen qui sont jamais sorti du departement, ou juste pour passer la frontiere un soir d'ennui, et je peux te dire que le rugby ne leur fait pas que du bien.
Quant a la 3e mitemps (elle existe dans d'autres sports aussi parfois) faut voir les virées de certains groupes de jeunes rugbymen pour s'apercevoir qu'ils n'ont pas tous assimilé les valeurs que l'on prete a ce sport...
Encore une fois, n'idéalisons pas trop un sport, c'est pas lui rendre service.
 

JAVI66

Passe du temps sur le forum
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25 Juillet 2012
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c'est justement cette notion de combat qui change tout, car cela demande du courage et induit le respect et les gamins prennent confiance en eux. Quand au respect de l'arbitre, il ne se retrouve pas toujours dans d'autres sports.
La 3° mi-temps aussi est unique. j'ai joué au basket, au hand, même un peu au foot (toujours en sport loisirs) et rien ne me choque plus que ces fins de match ou tous s'en vont à la douche et reprennent leur voiture pour rentrer à la maison. En rugby, il y a toujours un temps de décompression, le pot de l’amitié ou un repas.

il n'ya pas besoin de cette notion de combat pour respecter les autres ou partager un pot...j'ai fait du basket pendant 25 ans et à chaque fin de match c'était un point d'honneur pour nous d'offrir et partager l'apéro avec l'adversaire) et on s'est toujours retrouvé avec l'équipe à un repas chez les uns et les autres, au restau et derrière bars et boîtes...

la convivialité, l'amitié que l'on se porte, partager des moments ensemble c'est pour moi la meilleur définition du sport collectif, que ce soit au rugby, au basket ou ailleurs
 

mayol83

Bannis
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4 Septembre 2012
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Comment aborder ce problème ? D'abord la règle : il y a un budget et une masse salariale ne devant pas dépasser un certain pourcentage de ce dernier tout en étant elle-même bornée. Cela permet de rappeler que budget et masse salariale sont deux choses différentes ; Toulouse par exemple a certes un budget largement supérieur à celui des autres clubs mais plus de salaires administratifs à couvrir, et de plus est propriétaire de son stade et a donc des charges supplémentaires à couvrir.
Cette règle a donc le mérite d'assurer une certaine équité tout en s'assurant d'un développement qui ne soit pas anarchique. En conséquence, et si on veut bien mettre à part le cas de Mont-de-Marsan, on peut en déduire qu'au vu des budgets il n'existe certainement pas une échelle de 1 à 2 concernant les masses salariales des clubs du Top 14 actuellement.
Pourtant, au vu de la composition des effectifs, on peut légitimement se poser des questions.
Ceci est du au fait qu'il y a la "loi", son interprétation, et son détournement. Comme il y a une DNACG et qu'on ne peut présenter de budget déficitaire, le seul moyen existant est de faire supporter une partie des gros salaires des stars par des sponsors. C'est là que l'on peut parler de détournement de "l'esprit de la loi" car cet argent en provenance du sponsoring est de fait détourné du budget pour pouvoir faire fi de la limitation évoquée.
Je pense (je peux me tromper mais j'espère que non) que ce système ne perdurera pas très longtemps ; ce n'est pas sa survie, par exemple qui permettra un développement de ce sport par une redistribution géographique des clubs avec l'arrivée des grosses villes comme pourraient le vouloir certains (vaste serpent de mer auquel je ne crois pas non plus, du moins à court ni même à moyen terme). Et comme notre sport est plutôt traditionnaliste (et là ce serait plutôt un point positif) il sera bientôt hors de question que l'on accepte que les clubs moins riches (et donc respectant la règle au moins par obligation) soient de plus en plus à la traîne de clubs qui contournent cette règle parce que plus riches (on pourrait faire un parallèle avec le foot anglais par exemple : est-il normal qu'un club qui cumule des pertes s'élevant à plusieurs centaines de millions d'euros puisse remporter le championnat alors qu'Arsenal par exemple a un budget en équilibre ? si oui, c'est que l'on accepte la disparition de l'équité dans le sport). De plus, ce traditionnalisme sera nécessairement en phase avec le contexte économique actuel. Sinon, on se dirige tout droit vers un championnat, non pas à deux mais à trois voire quatre vitesses et tout sera rapidement réglé : les spectateurs déserteront, les supporters suivront de moins en moins et les chefs d'entreprise à courte vue (je ne parle pas des mécènes, gens désintéressés par définition) comprendront peut-être enfin, d'abord qu'on ne fait pas fortune dans le sport en général, et plus particulièrement dans le rugby profondément attaché à ses racines.

Je crois que cette interwiew repond en partie a tes interrogations .

Sud Ouest ». De prestigieuses recrues sont annoncées à Montpellier (Mas, Timani, Pélissié, Ranger, Tchale-Watchou) et au Racing (Tonga'uiha, Lydiate, Roberts et, hier, le Springbok Kruger). Assiste-t-on à une nouvelle course à l'armement en Top 14 ?

Mourad Boudjellal. Il y a deux clubs avec de gros moyens financiers qui semblent vouloir investir par rapport à leurs projets. Si les noms avancés sont vrais, je dis bravo. Chacun va à sa vitesse et si quelqu'un court plus vite que moi, je l'applaudis. Mais on n'est pas dans la même logique. Quand j'ai fait ça à Toulon, c'était pour créer une économie. Je pense qu'eux font ça pour gagner des titres. Or, même si ces clubs survolent le Top 14 la saison prochaine, ils n'auront jamais comme nous + 40 % d'affluence dans leur stade ou + 500 % de chiffre dans leurs boutiques.

Comment pouvez-vous annoncer un budget de 30, puis 35 millions d'euros pour les prochaines saisons, contre 21,8 aujourd'hui, dans le contexte économique actuel ?

Ma petite entreprise ne connaît pas la crise. Notre modèle économique n'est pas en récession. Le stade est plein, les partenaires affluent de tous côtés. J'ai une croissance à deux chiffres.

Toulon semble avoir la plus grosse masse salariale, avec le 4e budget. Comment est-ce possible ?

D'abord, vous ne connaissez pas la masse salariale des autres. L'an dernier, deux clubs ont refusé la visite de la commission du salary cap, et je ne pense pas que ce soit Bourgoin et Mont-de-Marsan… Quand je vois le budget des Toulousains (34,9 millions d'euros au prévisionnel 2012-2013, NDLR) et la masse salariale qu'ils annoncent, je suis un peu inquiet sur leur capacité à gérer un club. Si leurs chiffres sont justes, s'ils ont vraiment 8 millions d'euros de masse salariale auxquels il faut ajouter les charges salariales, ça veut dire qu'ils ont au moins 18 millions de frais à côté. Ils doivent payer les petits fours et les nuits d'hôtel un peu cher… S'ils ont besoin que je les aide, je me tiens à leur disposition pour venir, en compagnie de ma contrôleuse de gestion, les aider à trouver où faire des économies. René (Bouscatel, NDLR), il faut se reprendre !

Le cas du Stade Toulousain est particulier puisque le budget du stade Ernest-Wallon compte dans le budget global. Comment est structuré le vôtre ?

Dans certains clubs, toutes les activités sont incluses dans la SASP (société anonyme sportive professionnelle, NDLR). À Toulon, j'ai créé plusieurs sociétés, chacune correspondant à une activité différente, parce que je pars du principe que vendre des bières ou des t-shirts est autre chose que de jouer au rugby. Une partie du produit est reversée à la SASP, pas les charges. À périmètre égal, on peut estimer que le budget actuel du RCT est déjà de l'ordre de 25 millions d'euros.

Vous avez déclaré dans « La Provence », lundi, votre intention de recruter « cinq ou six joueurs de dimension mondiale ». Y parviendrez-vous ?

Je fais ce que je dis, en général. Mais on n'est pas pressé, on attend de voir. Aujourd'hui, on a une chance qu'on n'avait pas avant : Toulon, c'est le ''club to be''. Tous les joueurs de la planète sont demandeurs. À une époque, au moment du recrutement, on payait une forme ''d'impôt Pro D2'' ou ''non-H Cup'' : on devait payer toujours un peu plus cher que des clubs jugés plus attractifs. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

On parle des Sud-Africains Habana et Smit à Toulon. Pourquoi recruter des champions du monde de 2007 et pas de 2011 ?

D'abord, je n'ai pas dit que j'avais recruté des champions du monde 2007… Ensuite, les Néo-Zélandais sont pour la plupart bloqués auprès de leur fédération. Les recrutements de All Blacks, en plus, ne sont pas tous des grands succès : ça marche très bien pour Sivivatu (à Clermont, NDLR), mais un peu moins bien pour Rokocoko (à Bayonne). Et je vous dirais que, ce qui nous intéresserait le plus, ce serait de recruter des champions du monde 2015 !

Et si c'était le cas de Gaël Fickou, que vous avez laissé partir pour Toulouse l'année dernière ?

Il faut arrêter de dire qu'on a '' laissé partir'' Fickou. On a vraiment essayé de le garder. Et pourquoi personne ne dit jamais que Toulouse a '' laissé partir'' Michalak ? Ils ont pourtant tout fait pour qu'il parte… Aujourd'hui, Fickou est certes à Toulouse, mais Michalak, lui, il est à Toulon.

Que représente le succès 62-0 du RCT sur Sale, dimanche en Coupe d'Europe ?

Rien. Nos neuf essais sont beaucoup moins significatifs que la victoire de Clermont au Leinster(21-28). Ça, oui, c'était significatif. Les joueurs de Sale étaient tellement dépassés que, pour la première fois, je me suis senti capable d'entrer sur le terrain et de marquer un essai. Pas entre les poteaux, il ne faut pas être prétentieux, mais en coin, j'aurais pu.

Quelle est votre position dans le débat qui oppose Anglais, Français et Celtes sur la formule de la Coupe d'Europe ?

On est trop nouveau dans cette compétition pour donner notre avis. La formule qu'on préférerait, ce serait celle où le RCT joue tous ses matches à domicile jusqu'à la finale. Mais, sérieusement, ce qui m'étonne le plus, c'est que personne ne songe à une Coupe du monde des clubs, alors que le monde entier se demande qui est le plus fort entre Toulouse, le Leinster et les Chiefs (la franchise néo-zélandaise de Hamilton, qui a remporté le dernier Super 15, NDLR). Je ne plaisante pas. Depuis la dernière fois qu'une telle confrontation a eu lieu, il y a 15 ans, les choses ont évolué. Ce serait intéressant et ce serait une réussite économique assurée. Si on arrive à trouver des dates pour que Toulouse affronte deux fois Trévise, je ne comprends pas pourquoi on n'en trouverait pas une pour un match Toulouse - Chiefs.
 

tot

USAPiste bavard
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Merci pour ta réponse ... qui n'est pas "trop longue" ! Par contre je n'ai pas bien compris ta vision sur les "valeurs du sport" . Dans la 1° partie tu sembles ne pas les reconnaitre ces valeurs de "l'école de la vie" et dans la 2° tu cites tes émotions inoubliables, tout ce que tu as appris à travers ce sport, les belles valeurs ...!?
Je n'ai pas pu déterminer si tu reconnais les "valeurs" véhiculées par le sport , ou pas !
Quant aux "intellectuels" qui analysent et émettent des idées, ben ... c'est un peu leur boulot quand même. Le sport faisant partie intégrante de la société contemporaine, il n' y a aucune raison qu'ils ne réfléchissent pas dessus. Ensuite que cela te convienne ou pas, c'est surtout toi que ça regarde.
Je ne te bassinerais pas avec les valeurs que véhicule le rugby, à mon sens, mais il y en a une qui me parait primordialement à intégrer dans le processus de maturité de l'individu (donc plutôt dans la jeunesse, l'adolescence ...). C'est le seul sport collectif où tu peux, même tu dois, faire jouer ensemble tout type d'individu : des gros, des grands, des petits, des maigres, des rapides, des moins rapides etc ... et aucun n'est plus indispensable que l'autre, mais tous le sont pour l'équipe. Et ça, c'est une valeur que je considère primordiale dans la consolidation de ta personnalité et de tes idées !Bona nit !


si cela a été vrai, ça l'est de moins en moins aujourd'hui, voir plus du tout à haut niveau.
on assiste une telle "golgothisation" des joueurs aujourd'hui qui laisse a penser que le petit chetif même rapide n'a pas que de beaux jours devant lui.
 

JAVI66

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Merci pour ta réponse ... qui n'est pas "trop longue" ! Par contre je n'ai pas bien compris ta vision sur les "valeurs du sport" . Dans la 1° partie tu sembles ne pas les reconnaitre ces valeurs de "l'école de la vie" et dans la 2° tu cites tes émotions inoubliables, tout ce que tu as appris à travers ce sport, les belles valeurs ...!?
Je n'ai pas pu déterminer si tu reconnais les "valeurs" véhiculées par le sport , ou pas !
Quant aux "intellectuels" qui analysent et émettent des idées, ben ... c'est un peu leur boulot quand même. Le sport faisant partie intégrante de la société contemporaine, il n' y a aucune raison qu'ils ne réfléchissent pas dessus. Ensuite que cela te convienne ou pas, c'est surtout toi que ça regarde.
Je ne te bassinerais pas avec les valeurs que véhicule le rugby, à mon sens, mais il y en a une qui me parait primordialement à intégrer dans le processus de maturité de l'individu (donc plutôt dans la jeunesse, l'adolescence ...). C'est le seul sport collectif où tu peux, même tu dois, faire jouer ensemble tout type d'individu : des gros, des grands, des petits, des maigres, des rapides, des moins rapides etc ... et aucun n'est plus indispensable que l'autre, mais tous le sont pour l'équipe. Et ça, c'est une valeur que je considère primordiale dans la consolidation de ta personnalité et de tes idées !
Bona nit !

en es tu sûr? moi non...c'est le cas dans la plupart des sports collectifs...prenons l'exemple du basket: tu as des petits, des grands voire des trés grands mais tu peux avoir aussi des lourds, des minces, des rapides et des lents...et c'est la combinaison de toutes ces individualités qui peuvent t'apporter la victoire...en sport co que tu gagnes ou tu perdes, ce n'est jamais SEUL
 

tot

USAPiste bavard
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pour completer la vision à mon avis très intéressante de Roger Ramis, un petit texte sur le rugby vu par un footeux


MA VOISINE DE GAUCHE
Ma voisine de gauche n’est pas franchement jolie, mais elle n’est pas franchement moche non plus, et pour un vendredi soir, cela suffira amplement…
Voilà un petit moment que je l’observe discrètement, enfin comme on peut observer discrètement une fille lorsqu’on attaque sa 3ème heure d’apéro… Elle tripote son verre, sans jamais le porter à ses lèvres, en jetant vaguement quelques regards à l’écran géant retransmettant France – Galles (normal dans un pub 100% rugby).
- « J’adore le rugby ! C’est vraiment génial… ! » Finit-elle par me lancer.
Aucunement déstabilisé par cette approche frontale, je saisi l’occasion et engage la conversation…
- « Pourquoi il y a faute là ? » me demande-t-elle quelques instants plus tard…
- « Parce qu’il y a en-avant ! »
- « Et là ? »
- « Parce que Mr Jenkins a considéré que le maul ne progressait plus, il a rendu le ballon aux Gallois…C’est normaaaaal ! » réponds-je dans une brillante imitation de Thierry Lacroix qu’elle ne saisit visiblement pas.
- « Ohlala et là, il n’a pas le droit de faire ça ? »
- « Non il est rentré par le coté du maul, c’est formellement interdit, il est châtié, c’est normal, c’est dans l’esprit… », je tente à nouveau.
- « Oh…c’est vraiment génial comme sport ! »
A cet instant précis, je sais… Je sais que je suis bien parti pour lui expliquer le « groupé pénétrant », « le placage cathédrale », « le 89 de sortie de mêlée », tranquillement chez moi, en cours particulier…
Mais je sais aussi que cela ne se produira pas…Je sais pertinemment que je ne vais pas résister à lui balancer cette petite phrase qui va ruiner tous mes espoirs de troisième mi-temps…
- « Dis donc, Machine, c’est pas un peu con de dire qu’on est passionné par un sport lorsqu’on ne comprend pas 95% des règles ? »
Elle m’adresse un regard méprisant, prend son faux sac Vuitton et s’éloigne.
Il fut un temps, lointain désormais, où le rugby méritait considération et respect…Il fut un temps où des étudiants gambadaient en maillot bleu ciel et blanc, un noeud papillon rose au cou, faisant virevolter la balle comme une feuille dans une bourrasque de vent…Il fut un temps où le rugby portait, force est de le reconnaître, des valeurs différentes de celles du plus grand sport au monde, le football.
Las, les vrais fans de rugby ne doivent plus supporter de voir leur sport partir à la dérive.
Revenons d’abord à une triste réalité : le rugby n’a jamais été un sport de gentlemen ailleurs qu’en Angleterre (ou en Argentine) où la tradition l’imposait comme l’un des sports principaux avec l’aviron et l’athlétisme dans les prestigieuses universités britanniques.
Dans les années 90, Rob Andrew, ouvreur de l’équipe d’Angleterre, était avocat et Rory Underwood, le ¾ aile vedette, pilote de chasse au sein de la Royal Air Force (et leur capitaine, Will Carling se tapait Diana comme VGE, mais pour de vrai).
Cela n’a jamais vraiment été le cas en France où le rugby a généralement été pratiqué par de faux employés municipaux des villes du sud-ouest, à de rares exceptions comme Toulouse ou le Racing.
S’il était jadis chéri à juste titre pour ses valeurs de combat, de virilité, de sacrifice pour le collectif, d’humilité, le rugby l’est désormais pour des raisons bien moins reluisantes. Il est d’abord élitiste, et c’est bien ce qui intéresse la plupart des « fans » de la capitale, surtout les femmes (en plus de fantasmer sur des calendriers gays tout en regardant avec dégout le mec qu’elles ont réussi à attirer avec leur physique ingrat…).
Combien de fois entendons-nous avec mépris et morgue que « le foot est un sport de pauvres », un « sport de beaufs » ?
Oui, le foot est bien le plus populaire au monde et rassemble de ce fait toutes les classes sociales, toutes les religions, toutes les races ! Au foot, il est possible de devenir réellement « champion du monde », et non pas « champion des 10 pays qui jouent au rugby dans le monde»…
Le rugby, à son corps défendant, souffre de cette tendance à la ségrégation sociale qui ne cesse de progresser. Désormais on regarde le rugby comme on va à la messe, pour essayer de démontrer une supériorité sociale.
Le rugby, jadis terreau d’authenticité, se voit désormais gangréné par les € et la peoplisiation. Pendant longtemps, les rugbeux se sont moqués du foot business. Les tendances actuelles du rugby nous permettent aujourd’hui de prendre ces remarques pour ce qu’elles étaient, une marque de jalousie intense.
A peine la porte entrouverte, les rugbymen se sont jetés avec délectation dans la pub et les émissions people…Sans toutefois l’assumer vraiment.
Comme souvent avec les nouveaux riches, les fautes de goût sont encore plus nombreuses que les coups de pied ratés de Michalak… Jamais St Aimé Jacquet se serait permis de passer dans une publicité pour le jambon avant même le début d’une compétition…Cela n’a pas gêné notre ancien secrétaire d’Etat Laporte, qui à défaut de pouvoir gonfler son palmarès à la suite d’une Coupe du Monde pitoyable, tentait de faire gonfler son compte en banque.
La victoire a ouvert le monde de la pub aux footeux, le processus inverse ne s’est pas vérifié pour les rugbeux.
Bien sur, nous n’échappâmes pas au débarquement en force des femmes de joueurs lors de la Coupe du Monde 2007, notamment au cours d’un affligeant « Grand Journal » de Canal Plus qui aurait fait passer l’Ile de la Tentation pour une émission intellectuelle.
Ces tendances dramatiques trouvent leur point culminant dans la kermesse trimestrielle organisée par Max Guazzini au Stade de France pour « faire entrer le rugby dans une nouvelle dimension »…
Une dimension qui se trouverait au carrefour de la fête du village, de la gaypride et de la soirée karaoké du bowling de St Michel-sur-Rouergue... Ah oui, et à un moment aussi, il y un match de rugby…
Ce complexe de supériorité s’accentue encore lorsque l’on aborde la personnalité même des joueurs. Bien évidement, les joueurs de foot sont des lascars de banlieues aussi creux qu’un texte de Grand Corps Malade et produisent naturellement un sport sans valeur, constellé de danseuses se jetant à terre au moindre éternuement (une maladie connue sous le nom d’Inzahgite aigüe).
Certes le football ne possède pas d’intellectuels comme Michalak, Bastareaud ou Trinh-Duc, mais l’évolution de ces dernières années devraient inciter les fans de rugby à davantage de modestie.
Passons sur la belle image de la France donnée par Bastareaud, qui, n’étant pas capable d’assumer une beuverie dont les rugbymen sont pourtant si fiers, a inventé une agression pour justifier une blessure au visage, poussant ainsi le 1er Ministre Néo-Zélandais à écrire une lettre d’excuse officielle à la France…Un certain embarras saisit notre 1er Ministre lorsqu’il dut présenter ses excuses pour ce comportement.
Passons également sur les multiples bagarres hors du terrain qui ont agité les premières journées du Top 14 (dirigeants, remplaçants, arbitres…)… Passons…
Mais ne passons pas sur ce bel esprit de combat et de virilité qui a conduit plusieurs clubs à des suspensions pour utilisation de fausses capsules de sang afin de simuler des blessures et opérer des changements de joueurs normalement interdits.
Ne passons pas sur ces commentaires méprisants suite à un certain coup de tête lors d’une certaine finale de coupe du monde : naturellement ces idiots de footballeurs resteront finalement des abrutis incapables de se contrôler.
Ce n’est pas au rugby que l’on verrait cela (et pas uniquement car nous perdons systématiquement en demi-finale face aux assassins de Jeanne D’arc !).
Ce n’est pas au rugby que l’on verrait le capitaine de l’équipe de France, Fabien Pelous, suspendu 5 semaines pour avoir fait exploser l’arcade sourcilière d’un australien d’un coup d’avant-bras alors que celui-ci regardait le ballon à 40 mètres de là. Ce n’est pas au rugby que l’on verrait le capitaine de l’équipe de France, Raphaël Ibanez, expulsé pour son dernier match en bleu après avoir piétiné le visage d’un argentin étendu sur le sol suite à un regroupement…
Tout cela serait finalement peu important si toutes ces dérives n’avaient pas fini par détruire toute trace de la seule qualité garante de tous les succès et que France 98 avait érigée en règle : un mental indestructible, un mental de champion…
A force de poser pour des calendriers ridicules, le string enfoncé dans l’arrière train, à force de s’écouter parler de la grandeur de leur sport, à force de pousser l’intellectualisation de la discipline jusqu’au ridicule (une mention particulière à la pitoyable métaphore de la mêlée et de l’accouchement), à force de vanter leur virilité, à force de passer leur journée en salle de muscu à se regarder dans les glaces, les rugbymen ont juste oublié que le respect et la grandeur se gagnent sur le terrain et dans l’adversité…
Non pas en gagnant lorsque l’on a plus rien à perdre, comme contre les blacks mais au contraire lorsque toute la pression est sur ses épaules. La manière affligeante dont les bleus se sont liquéfiés en match d’ouverture de la coupe du monde contre l’Argentine, et contre l’Angleterre en demi-finale (un essai encaissé après 1 minute…) en dit long sur la faiblesse des ressources mentales dont dispose l’élite de ce sport.
Le Rugby est un sport magnifique, assurément. Il permet aux hommes de rester des enfants et aux enfants de devenir des hommes comme le proclame la légende. On en parlait jusqu’alors comme un sport de voyous pratiqué par des gentlemen…
Qu’adviendra-t-il de lui, maintenant qu’il est pratiqué par de simples hommes (qui c’est bien connu salissent tout sur l’autel de leur intérêt) ?
Pourquoi le foot est supérieur :
- Parce que Ben-Arfa est un spécialiste de Kant…
- Parce que donner naissance à un génie du football qui s’appelle « Messi », c’est quand même une bonne indication quant à la préférence de Dieu (pas Zizou, l’autre),
- Parce que dans aucun autre sport on peut voir Franck Leboeuf en slip kangourou blanc chanter « I Will Survive »,
- Parce qu’en rugby, les Allemands sont nuls et qu’on ne peut pas les traiter de tous les noms quand ils nous battent,
- Parce que Dieu (pas Zizou, l’autre) a décidé d’envoyer son jumeau terrestre sur un terrain de football, en bas d’une cité, à la Castellane.
- Parce que Kopa, Pelé, Cruijff, Platini, Diego.. Et lui…
 

M@nu

Passe du temps sur le forum
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Les jiffs vont sans doute gêner quelques clubs , pas ceux qui ont le plus d'argent mais cela ne résoudra rien à la course à l'armement: les bons joueurs français vont en profiter, ils seront très demander et certains renieront leur origine comme Mas pour quelques billets.

...

J'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne crois pas que l'amour du maillot (ou d'un club) a déjà nourri son homme.

Il faut arrêter avec "Mas se renie". Il va au plus offrant, c'est la dure loi du marché.
 
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