Mais toujours est-il qu'un argument avancé était que les gars qui jouent en super rugby, jouent grand maximum 18-19
Sans les sélections en équipe nationale, ils jouent, cette année 10 journées en local plus les phases finales et 10 en croisé NZ - Australie là encore sans les phase finales. En nombre de journées ça fait l'équivalent du top 14. Que la gestion des temps de jeu soit différente, que les tailles des squads soient différentes, c'est fort possible. C'est pas les mêmes budgets ni les mêmes salaires et les internationaux sont payés par leur fédé qui gère leur temps de jeu.
Si on passe du coq à l'âne ça va être compliqué de se comprendre : on parle du temps de jeu "en général" ou du temps de jeu "des internationaux" ?
Si c'est la première question, c'est déjà, je trouve, bien géré avec 25 à 26 journées pour les plus sollicités quand ils ne se blessent pas et des temps de jeu (toujours pour les plus sollicités) de 1500 à 1800 minutes par an. Il y a peut être quelques exceptions mais en cherchant un peu ce sont les chiffres qu'on trouve. Et si on regarde la moyenne des joueurs on est 20 à 30% en dessous (hors blessures). 1200 minutes c'est 15 matchs pleins ou 20 matchs en sortant à la 60ième. Ce qui est logique avec le fait que régulièrement la rotation concerne 25 à 30 joueurs (avec 32 matchs annuels en moyenne pour une équipe, la moyenne par joueur avec 25 tourne à 1500 minutes et avec 30 joueurs dans la rotation elle passe à 1280. C'est des maths, on y peut rien
). L'exemple du Stade Français est intéressant (à date et arrondi) avec : Segonds 1510, Alo Emile 1360, Hamdaoui 1450, Burban 1150, Danty 1100, Etien 1410, Gabrillagues 1200, Latu 1220... c'est une équipe qui fait assez peu tourner cette année, avec un groupe assez resserré et donc des temps de jeu avec 25 matchs disputés par l'équipe assez conséquents. En même temps, il leur en reste 3, peut être 4 à jouer.
Donc on y arrive sans problème aux 1200 à 1600 minutes soit 15 à 20 matchs pleins par joueur. Pourquoi vouloir alors bouleverser les compétitions ???
Si on parle des internationaux et de la "compétitivité" de l'EdF face aux nations du Sud ou aux Britons, il me semble que la piste du financement de ses joueurs par la fédé est systématiquement mise sous le tapis pour des raisons probablement liées au manque de moyens de ladite fédé. Mais clairement, dans quasiment tous les pays qui performent en rugby, c'est comme ça que ça marche. Peut être qu'on est plus intelligents que les autres, va savoir.
Là encore prends le cas de Alo Emile, quand il était en Australie et maintenant en France : il faisait 24 - 25 matchs par an avec son équipe mais seulement un petit millier de minutes. En 2017 - 2018 et l'année suivante il joue pour le SF 29 puis 26 matchs soit 20% de plus et environ 1400 minutes soit 40% de plus que sa période Australienne. Mais ça reste "honnête", en temps de jeu complet ça fait l'équivalent d'un joueur qui serait titulaire de la première à la quatre vingtième sur moins de 18 matchs. Et il a maintenant presque 30 ans alors qu'il débutait en Australie à 22 - 23 ans comme pilier. On n'est pas non plus dans un "grand écart" comme on l'entend parfois.