Prolongé une saison plus deux en options, le talonneur Raphaël Carbou (24 ans) balaye son actualité personnelle et celle de l’USAP.
Quelles sont vos sensations du moment ?
Je me sens bien. Depuis quelque temps, on enchaîne les bons résultats. Mentalement, on est bien dans nos têtes et ça joue.
Vous entamez un bloc décisif vendredi à Dax (20 h). Dans quel état d’esprit ?
On est impatients de continuer ce championnat. On touche de près à notre objectif, mais ce n’est pas fait.
Cette course-poursuite est usante ?
C’est usant quand ça ne marche pas. Mais en ce moment c’est plutôt excitant à l’idée de continuer. On est bien, on a tous nos repères.
Personnellement, vos performances vous satisfont-elles ?
J’ai pu enchaîner les feuilles. Je n’ai raté que deux matches, mais je ne m’en satisfais pas. J’ai envie d’enchaîner encore plus de temps de jeu. Je dois progresser dans la régularité dans mon jeu, dans le secteur de la touche. Je me sens très bien dans l’équipe, notamment dans ce que veulent mettre en place les coaches.
Dernièrement, vous êtes plus souvent remplaçant que titulaire. Cela impacte votre état d’esprit ?
Les attentes sont les mêmes, même si on rentre souvent dans des moments importants. Il faut être au rendez-vous, se préparer à rentrer de suite, sans temps d’attente, face à des mecs déjà chauds.
Votre prolongation a tardé à venir. Comment avez-vous géré cette période ?
Évident, ça ne l’a pas été. On se rapproche du monde du travail, ce n’est pas évident de ne pas savoir où on bossera plus tard. Ça a un peu traîné, pour des raisons X ou Y qui regardent le club et moi. Mais aujourd’hui, je suis content de défendre les couleurs catalanes une saison ou plus.
On vous prêtait même l’envie de vous éloigner du rugby pro. Qu’en est-il ?
Ça, c’était une rumeur totalement infondée. D’autres contacts m’ont fait réfléchir, mais aujourd’hui je suis à 100 % avec le club.
Vous signez un an, plus deux en option. Quelles sont les modalités de cet accord ?
Je suis au club pour un an. Il y a une date butoir, si les deux parties le souhaitent, mon contrat sera prolongé de deux ans.
Brice Mach, formé au club et international, rejoindra l’USAP à l’intersaison. C’est une pression pour vous ?
Je suis content d’avoir de la concurrence à mon poste, ça pousse chacun à tirer le meilleur de soi-même. C’est un client, mais il n’y a pas de soucis, j’ai connu la concurrence de Benoît Cabello, Romain Terrain et Jean-Philippe Genevois, tous des joueurs expérimentés.
Brazo, Écochard, Chateau... Votre génération semble prendre le pouvoir.
C’est plaisant de jouer avec des amis. Je suis partisan du fait de tisser des liens en dehors, pour défendre notre peau le week-end. Parfois on s’éloigne de cette idée avec le schéma du rugby actuel. Ça ne concerne pas que le samedi soir, mais mieux connaître les personnes et les personnalités, c’est quelque chose qui me donne envie de me surpasser.