Hugo Bové
L'Indépendant
Titulaire en numéro 8, Lucas Velarte n'a pas mâché ses mots après la déroute de l'USAP sur la pelouse du Racing 92 (59-10). Le Catalan pointe le manque de cohésion dans le groupe et estime que les joueurs ne sont
"pas encore un groupe de copains". Ce qui se reflète sur le terrain où les Usapistes ont l'impression de ne pas se connaître et jouent totalement à l'envers.
Lucas, comment analysez-vous cette rencontre ?
C'était très mauvais. Ça fait très mal à la tête... Surtout que cette semaine, on s'était préparés pour essayer de jouer. Là, on n'a rien fait ce soir
(ce samedi soir, NDLR). On n'a rien montré. On est passés à travers de tout. On a subi. Et sur ce terrain (le synthétique, NDLR), avec les joueurs et la vitesse qu'il y a en face, ça va vite... C'est une grosse désillusion parce qu'on comptait au moins mettre en place notre jeu et essayer de les emmerder. Et on est passés complètement à travers.
On a l'impression que vous êtes impuissants...
On leur donne tout ! On subit les plaquages. Dans la semaine, on travaille certaines choses, et on fait tout le contraire. Quand on a eu la balle, on leur a rendu alors qu'on avançait. Sur les soutiens, on a perdu tous les ballons... On fait trois actions, on se fait arracher les ballons...
Comment expliquez-vous le fait que vous êtes incapables de mettre en place du jeu ?
Il doit manquer un peu de liant entre nous. Il y a beaucoup de nouveau. On a besoin de se connaître un peu mieux. Le rugby est une histoire d'hommes. Et je pense que, pour l'instant, on n'est pas encore un groupe de copains. Il va falloir se réveiller parce qu'on ne mérite pas ça et on ne travaille pas pour ça. On va se relever et travailler. On a deux semaines de coupure puis six semaines de travail. On va tous fermer nos gueules, ça fera du bien. On va écouter les leaders et on va travailler pour se relever. Je pense que la coupure est la meilleure des choses. Elle va faire du bien à nous et au staff.