Rugby à XV - Top 14 : Lucas Dubois, la maturité à point nommé pour l'ailier de l'USAP
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Contre Clermont, Lucas Dubois sera titulaire à l'aile. L'Indépendant - Nicolas Parent
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Publié le 06/01/2023 à 15:43
@cazac ,peux tu mettre l'article stp ?
Avec les absences prolongées de Tedder, Duguivalu et sans doute Acebes, Lucas Dubois est désormais incontournable à l'USAP derrière. Contre Clermont-Ferrand (samedi à 17 h) pour la 15e journée de Top 14 ce week-end, il sera titulaire à l'aile. Et compte bien montrer toutes ses qualités.
Il a eu un début de saison compliqué. Après le départ, cet été, de Melvyn Jaminet, Lucas Dubois est devenu, à la reprise du championnat, incontournable. S’il avait, l’année dernière, montré d’excellentes choses, notamment en l’absence d’un Jaminet très pris par l’équipe de France, cette fois, il s’est retrouvé en pleine lumière. Et à l’image de son équipe, l’entame du championnat a été un peu poussive. Depuis son bel essai, en ouverture, à Pau, sur une interception dans un timing parfait, il n’a plus marqué en Top 14. Pas tout à fait dans les temps de passages de ses deux dernières saisons, à l’USAP (5 essais au total en 2021-2022 et 7 en Pro D2 l’année précédente).
Mais les difficultés de Dubois, qui a joué 10 matches de championnat cette saison (6 à l’arrière et 4 à l’aile), en étant neuf fois titulaire, sont aussi liées à celle de son équipe qui a eu du mal dans la conquête et qui, trop souvent, a été privé de ballons. Mais Lucas Dubois, 24 ans, qui paraît apaisé, mature, posé le reconnaît sans détour : "C’est vrai que j’ai eu un début de saison un peu compliqué où on me voyait un peu moins. J’étais un peu plus transparent, notamment offensivement. J’essaie d’apporter ce plus qui est une de mes qualités, et c’était moins le cas. Maintenant j’essaie de ne plus me poser 36000 questions. De jouer et après on verra. Je veux faire parler mes qualités à l’équipe."
Polyvalence
Parce que clairement, depuis quelques matches, ça va beaucoup mieux. Il a marqué un bel essai en coupe d’Europe contre Glasgow. Dans la foulée, entrée à la deuxième minute de jeu contre Montpellier, à la suite du K.-O. De Tristan Tedder. Et si l’USAP a vécu un match très compliqué, Dubois, lui a été plutôt incisif. Il a même failli marquer en fin de première période. Même chose contre La Rochelle. Titulaire à l’aile, il a, en deuxième mi-temps, participé au redressement d’une équipe en souffrance en première période.
Avec les absences de Tedder, dont la date de reprise n’a pas été fixée, de Duguivalu, blessé au moins jusqu’au printemps et la suspension à venir d’Acebes, il est désormais un recours incontournable à l’aile. Un poste qui lui demande un peu d’adaptation par rapport à ses habitudes derrière, mais qu’il arrive à gérer plutôt bien. "Ce sont des repères différents, même si j’ai toujours eu cette polyvalence entre les deux postes, rappelle-t-il. Tant que je suis sur le terrain, je suis content. C’est un peu la réponse basique, mais c’est la réalité. Tant que je peux m’épanouir et essayer de montrer mes qualités sur les terrains, ça me va."
Sur une des deux ailes, il peut justement mettre en avant ses points forts : sa vitesse, sa vision du jeu, sa capacité à avancer avec le ballon et surtout, ses atouts défensifs. Autant d’atouts qui lui ont permis de s’émanciper de la comparaison, qui lui a injustement collé à la peau, avec un Melvyn Jaminet dont le profil était très différent. Lucas Dubois joue désormais son jeu, dans un effectif et un contexte qui n’a plus rien à voir avec les années précédentes et a trouvé sa place. Dans les prochains mois, il va être amené à prendre davantage de responsabilités collectives. Ça tombe bien, le Dubois de 2023 semble en être parfaitement capable.
"Ce sera compliqué, mais ça peut aller très vite"
À l’heure de se rendre à Clermont, Lucas Dubois ne cache pas les difficultés de son équipe. Mais il veut croire à un nouveau retournement de situation. « On est derniers. On entre dans le dur. Depuis le début de saison, on était en concurrence avec Brive, souvent devant. Là, on est sur une dynamique un peu plus compliquée par rapport à eux qui restent sur deux victoires, mais on va à Clermont pour relever la tête. Eux aussi ne sont pas super bien. » Et si beaucoup d’observateurs envoient désormais l’USAP en Pro D2, l’ailier refuse de lâcher l’affaire. « De toute manière, déjà en début de saison c’est ce qu’on nous avait dit. Et l’année passée, c’était pareil. On verra à la fin ce que ça donne. Ça ne sert à rien de s’enterrer. On n’a que trois points de retard et on va les rencontrer là-bas. On sait que ce sera compliqué, mais ça peut aller très vite. On avait cinq points d’avance sur eux il y a quinze jours. Maintenant, ce sont eux qui en ont trois… ça ne sert à rien de mettre la tête au fond du sceau. Il reste encore douze matches."
Guilhem Richaud
