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Rugby à XV - Top 14 : contre Pau, Posolo Tuilagi, 18 ans, vivra sa première titularisation avec l'USAP
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Posolo Tuilagi compte sept matches avec l'USAP, tous comme remplaçant. L'Indépendant - Olivier GOT
Rugby à XV,
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Publié le 17/02/2023 à 18:49 , mis à jour à 18:57
Posolo Tuilagi, 18 ans, fils d'Henry, l'un des grands noms de l'histoire de l'USAP, sera titulaire pour la première fois ce samedi 18 février, à Aimé-Giral, pour la réception de Pau. Aligné en deuxième ligne, il doit apporter toute sa puissance.
C'est son heure.
Posolo Tuilagi 18 ans, sera titulaire pour la première fois de sa carrière avec l'USAP, ce samedi 18 février,
contre Pau (coup d'envoi à 17 h). C'est dans le jardin d'Aimé-Giral qu'il vivra cet honneur, dans un stade qu'il connaît depuis qu'il est gamin. Le nom de Tuilagi, forcément, résonne dans les cœurs et dans les mémoires des supporters catalans. Le père, Henry est
une des légendes modernes de ce club. Champion de France 2009, troisième ligne centre surpuissant, il a fait, de 2007 à 2015, des ravages dans les défenses du Top 14, avant de donner un dernier coup de main, après la descente en Pro D2.
Tuilagi père est Samoan d'origine et Catalan de cœur. Tuilagi fils est né un peu avant que son père n'arrive à Perpignan, mais il est bien Catalan de sang.
Formé à l'USAP, il a toujours eu un temps d'avance. Et surtout n'a cessé d'impressionner ses différents entraîneurs. Au point d'intégrer durablement le groupe professionnel, en début de saison à 18 ans. Avec son physique hors normes ( 1,92 m, 145 kg sur la balance l'été dernier), il est impressionnant. En termes de rugby, le fiston a visiblement pris pas mal des qualités du papa. "C'est un être humain hors norme. Il vient juste d’avoir 18 ans et il "tabasse" tout le monde,
disait de lui Perry Freswater, l'entraîneur des avants de l'USAP, en début de saison, au moment de coucher son nom pour la première fois sur une feuille de match, contre La Rochelle. Il est prêt. À chaque fois qu’il est sur le terrain, il avance. Avec la masse qu’il a et l’explosivité qu’il tient de son père, je pense qu’il peut faire mal à plusieurs mecs. Il a les mêmes comportements, les mêmes tics que son père. Il court de la même manière avec la tête qui bascule un peu en arrière. C’est bizarre pour moi de le voir. Dès qu’il démarre, il envoie l’herbe jusqu’à Bompas !"
Un physique hors norme, des qualités rugbystiques énormes
Depuis La Rochelle, le monde du rugby a découvert un peu plus le gamin. Posolo Tuilagi a joué comme remplaçant sept matches, trois de Top 14, quatre de Challenge Cup. Ce n'est pas beaucoup, mais il est un membre du groupe à part entière. Le staff n'a pas voulu y aller trop vite avec lui pour ne pas lui brûler les ailes. Mais désormais, cela semble flagrant qu'il est prêt à débuter. Depuis le début de l'année, celui qui s'est un peu affûté, lui permettant ainsi de gagner en vivacité, montre un visage impressionnant. Il est rentré contre Clermont et a fait des dégâts dans la défense adverse. Même chose contre le Stade Français, où il a fait souffrir l'immense Marcos Kremer. Entretemps, il a marqué son premier essai, tout en puissance, en coupe d'Europe contre Glasgow, à Aimé-Giral.
Troisième ligne centre de formation, comme le papa, il sera titulaire en deuxième ligne contre Pau, à la place de Piula Faasalele, blessé. Une position sur laquelle le staff le fait travailler depuis quelques mois. "On se dit, de manière très pragmatique, qu'il a encore un boulot à faire physiquement, expliquait
Patrick Arlettaz, le manager catalan en décembre. Sur sa caisse et sur son déplacement. Et si on veut l'utiliser plus rapidement, peut-être que c'est un poste (deuxième ligne, NDLR) où on peut l'utiliser maintenant. Sans oublier qu'il fera sans doute un 8 fabuleux. Il a des mains, de l'explosivité, il tient debout... Mais peut-être qu'une des étapes, c'est ça. Philippe Sella jouait à l'aile avant d'être le meilleur centre du monde. Donc, peut-être que Posolo, il peut jouer un peu seconde ligne avec nous pour avoir du temps de jeu, en se déplaçant un peu moins et au milieu du terrain. Et peut-être qu'après il deviendra le meilleur 8 du monde !"
Il faudra encore attendre un peu pour le voir sur le toit du monde. Mais Posolo Tuilagi, avec sa puissance, a tout pour devenir très vite une attraction du Top 14. Et faire trembler les défenses adverses, comme le papa jadis. Cette semaine, Henry, très présent auprès du fiston, était à l'entraînement de l'USAP. Curieux hasard du destin, lors de la dernière victoire de l'USAP contre Pau, en 2015, le numéro 8 s'appelait Tuilagi. Prénom Henry. Le témoin est passé.
Guilhem Richaud