Krav
USAPiste convaincu
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Alors même si sur le terrain le rugby est en ce moment poussif, parfois aussi intéressant qu'un Nîmes/Nantes en Ligue 2, et bien nous avons toujours notre cher Mourad.
Le Mourad'Show, ou Mourad Comedy Club (je me moque mais j'adore de plus en plus ce type) nous gratifie d'une belle interview. Je vous laisse la lire. Il y a beaucoup d'humours, et bien sur ça dézingue pas mal. :96294:
En tout cas moi j'étais plié en quatre en lisant certains passages.
On l'aime (pour ma part), ou on l'aime pas, c'est une question de gout. Pour ma part il fait évoluer le rugby et essaye de faire bouger les gros pachydermes en costards. Mais en tout cas il nous fait bien rire. Mourad président !
Mourad Boudjellal : "Mayol, c'est Beverly Hills"
Le président du RC Toulon assume au second degré le statut de son club, revient sur ses déclarations de juin et commente le début de saison.
« Nous n'avons aucun problème d'argent et nous ne regardons pas à la dépense ».
« Sud Ouest ». Avec trois matches à l'extérieur et trois victoires, le RCT a très bien débuté la saison. Êtes-vous le président d'un club qui va « écraser » le championnat ?
Mourad Boudjellal. On n'écrase rien du tout, on a eu un peu de chance sur quelques matches. On ne domine pas tout le monde. Comme le dit Nicolas Durand (demi de mêlée de Toulon, NDLR), on a simplement mis un peu de bois au chaud pour l'hiver. L'important, ce n'est pas de bien commencer une saison, mais de bien la finir.
Vous êtes bien placé pour le savoir, puisque votre club s'est incliné en finale du championnat de France le 9 juin contre Toulouse (18-12)...
Arriver au Stade de France, c'était une victoire en soi. C'est passé tout près. Et contrairement à ce qu'on en dit aujourd'hui, ces phases finales ont été belles, avec un super suspense et beaucoup de jeu. La demie contre Clermont (15-12) aurait pu changer de vainqueur sur la dernière pénalité, la finale aurait pu changer de vainqueur à la dernière minute. Le scénariste était excellent.
Au soir de votre finale perdue, vous aviez fait des déclarations fracassantes qui semblaient destinées à accompagner l'annonce de votre départ du monde du rugby. Les regrettez-vous ?
J'étais énervé, mais j'assume. Il n'y a qu'une chose que j'ai regretté, c'est d'avoir parlé des « vieux » (1). Je ne parlais pas d'âge, mais d'état d'esprit. Les chanteurs du Buena Vista Social Club, Compay Segundo, Eliades Ochoa et les autres, même à 90 ans, ils n'étaient pas vieux. Dans le rugby français, il y a des gens qui sont vieux dans leur tête, qui vivent dans le rugby du passé. C'est cela que je voulais dire.
Vous aviez également déploré que la sanction de votre pilier droit Carl Hayman n'ait pas été levée avant la finale…
Je sais très bien que, si Carl Hayman n'a pas joué cette finale, c'est parce que certains sont dans des cercles philosophiques dont je ne fais pas partie. Je ne suis dans aucun cercle.
Que pensez-vous si l'on considère qu'avec son effectif et ses moyens, le RCT est au rugby ce que le PSG est au football ?
Nous n'avons aucun problème d'argent et nous ne regardons pas à la dépense. On est d'ailleurs en train de refaire le parking du stade Mayol pour que les joueurs puissent garer leurs Cadillac. On paye également deux vigiles à l'entrée des vestiaires, parce qu'une fois que les joueurs ont posé leurs montres et leurs affaires, il y a 35 kilos d'or dans les vestiaires. Il y a deux endroits comme ça dans le monde : Rodeo Drive à Los Angeles et Mayol à Toulon. Mayol, c'est Beverly Hills. Cartier compte même ouvrir une boutique, parce que nos supporters sont riches aussi.
Comment recevez-vous les critiques sur le jeu de votre équipe, basé sur la puissance plutôt que sur la créativité ?
Nous, on a créé une économie. On crée de l'audience à la télé, on crée de la billetterie pour les équipes qui nous reçoivent, on crée de l'impôt. Je ne crois pas que cela soit répréhensible, si ? J'ai entendu ce qu'a dit André Boniface (l'ancien trois-quarts centre international du Stade Montois a déclaré, lundi dans « L'Équipe », qu'il s'était « emmerdé » ce week-end lors du match Mont-de-Marsan - Toulon, NDLR), alors j'ai revu un match de son époque en noir et blanc. Ça jouait tellement au ralenti que j'ai cru que mon lecteur DVD avait un problème. Moi qui me demandais pourquoi le rugby avait autant tardé à adopter l'arbitrage vidéo, j'ai compris : ce n'était pas difficile d'arbitrer à vitesse réelle. Il faut admettre que ce n'est pas le même rugby.
Et plus globalement, comment vous positionnez-vous dans le débat sur le jeu en ce début de saison ?
Je me dis que si le football avait payé quelques renégats pour discréditer le rugby de l'intérieur, ça ne serait pas pire. Il faut qu'on arrête de raconter partout qu'en rugby, il n'y a plus de spectacle. Ce n'est pas vrai ! Et personne dans le monde du football français ne se permet de dire ce genre de choses d'un championnat qui est pourtant au niveau de celui du Liechtenstein. (et bam ! :96294: )
Et en ce qui concerne l'arbitrage et les nouveaux commandements en mêlée ?
Ce serait présomptueux de ma part de me positionner là-dessus. Il me semble que l'idée de départ est d'accélérer le jeu et que l'intention est bonne. Mais je n'ai jamais joué en première ligne, je n'ai pas les compétences pour en parler. Il y a beaucoup de gens qui parlent de l'emploi à longueur de journée et qui n'en ont jamais créé un seul.
Pierre-Yves Revol, avec qui vous avez souvent eu des mots, pourrait annoncer sa candidature à sa propre succession à la présidence de la Ligue nationale de rugby. Qu'en pensez-vous ?
Le club de Toulon votera pour lui. Il a selon moi plutôt bien géré la Ligue, il a su naviguer entre l'ancienne école et la nouvelle. C'est vrai que nous avons eu des mots, mais c'était une façon comme une autre de faire connaissance. À mon avis, il aura droit à une réélection façon Bokassa (qui fut président, puis empereur de la République Centrafricaine, NDLR). Sans les diamants, évidemment, puisque c'est nous qui les avons à Toulon.
(1) Mourad Boudjellal avait notamment déclaré le 9 juin, à propos des « dirigeants du rugby français » : « Ils sont vieux, ils s'accrochent, ils se liquéfient presque pour certains. Ils vont rester et nous emmerder jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'ils se pissent dessus. Voilà ce que je pense du monde du rugby ».
Le Mourad'Show, ou Mourad Comedy Club (je me moque mais j'adore de plus en plus ce type) nous gratifie d'une belle interview. Je vous laisse la lire. Il y a beaucoup d'humours, et bien sur ça dézingue pas mal. :96294:
En tout cas moi j'étais plié en quatre en lisant certains passages.
On l'aime (pour ma part), ou on l'aime pas, c'est une question de gout. Pour ma part il fait évoluer le rugby et essaye de faire bouger les gros pachydermes en costards. Mais en tout cas il nous fait bien rire. Mourad président !
Mourad Boudjellal : "Mayol, c'est Beverly Hills"
Le président du RC Toulon assume au second degré le statut de son club, revient sur ses déclarations de juin et commente le début de saison.
« Nous n'avons aucun problème d'argent et nous ne regardons pas à la dépense ».
« Sud Ouest ». Avec trois matches à l'extérieur et trois victoires, le RCT a très bien débuté la saison. Êtes-vous le président d'un club qui va « écraser » le championnat ?
Mourad Boudjellal. On n'écrase rien du tout, on a eu un peu de chance sur quelques matches. On ne domine pas tout le monde. Comme le dit Nicolas Durand (demi de mêlée de Toulon, NDLR), on a simplement mis un peu de bois au chaud pour l'hiver. L'important, ce n'est pas de bien commencer une saison, mais de bien la finir.
Vous êtes bien placé pour le savoir, puisque votre club s'est incliné en finale du championnat de France le 9 juin contre Toulouse (18-12)...
Arriver au Stade de France, c'était une victoire en soi. C'est passé tout près. Et contrairement à ce qu'on en dit aujourd'hui, ces phases finales ont été belles, avec un super suspense et beaucoup de jeu. La demie contre Clermont (15-12) aurait pu changer de vainqueur sur la dernière pénalité, la finale aurait pu changer de vainqueur à la dernière minute. Le scénariste était excellent.
Au soir de votre finale perdue, vous aviez fait des déclarations fracassantes qui semblaient destinées à accompagner l'annonce de votre départ du monde du rugby. Les regrettez-vous ?
J'étais énervé, mais j'assume. Il n'y a qu'une chose que j'ai regretté, c'est d'avoir parlé des « vieux » (1). Je ne parlais pas d'âge, mais d'état d'esprit. Les chanteurs du Buena Vista Social Club, Compay Segundo, Eliades Ochoa et les autres, même à 90 ans, ils n'étaient pas vieux. Dans le rugby français, il y a des gens qui sont vieux dans leur tête, qui vivent dans le rugby du passé. C'est cela que je voulais dire.
Vous aviez également déploré que la sanction de votre pilier droit Carl Hayman n'ait pas été levée avant la finale…
Je sais très bien que, si Carl Hayman n'a pas joué cette finale, c'est parce que certains sont dans des cercles philosophiques dont je ne fais pas partie. Je ne suis dans aucun cercle.
Que pensez-vous si l'on considère qu'avec son effectif et ses moyens, le RCT est au rugby ce que le PSG est au football ?
Nous n'avons aucun problème d'argent et nous ne regardons pas à la dépense. On est d'ailleurs en train de refaire le parking du stade Mayol pour que les joueurs puissent garer leurs Cadillac. On paye également deux vigiles à l'entrée des vestiaires, parce qu'une fois que les joueurs ont posé leurs montres et leurs affaires, il y a 35 kilos d'or dans les vestiaires. Il y a deux endroits comme ça dans le monde : Rodeo Drive à Los Angeles et Mayol à Toulon. Mayol, c'est Beverly Hills. Cartier compte même ouvrir une boutique, parce que nos supporters sont riches aussi.
Comment recevez-vous les critiques sur le jeu de votre équipe, basé sur la puissance plutôt que sur la créativité ?
Nous, on a créé une économie. On crée de l'audience à la télé, on crée de la billetterie pour les équipes qui nous reçoivent, on crée de l'impôt. Je ne crois pas que cela soit répréhensible, si ? J'ai entendu ce qu'a dit André Boniface (l'ancien trois-quarts centre international du Stade Montois a déclaré, lundi dans « L'Équipe », qu'il s'était « emmerdé » ce week-end lors du match Mont-de-Marsan - Toulon, NDLR), alors j'ai revu un match de son époque en noir et blanc. Ça jouait tellement au ralenti que j'ai cru que mon lecteur DVD avait un problème. Moi qui me demandais pourquoi le rugby avait autant tardé à adopter l'arbitrage vidéo, j'ai compris : ce n'était pas difficile d'arbitrer à vitesse réelle. Il faut admettre que ce n'est pas le même rugby.
Et plus globalement, comment vous positionnez-vous dans le débat sur le jeu en ce début de saison ?
Je me dis que si le football avait payé quelques renégats pour discréditer le rugby de l'intérieur, ça ne serait pas pire. Il faut qu'on arrête de raconter partout qu'en rugby, il n'y a plus de spectacle. Ce n'est pas vrai ! Et personne dans le monde du football français ne se permet de dire ce genre de choses d'un championnat qui est pourtant au niveau de celui du Liechtenstein. (et bam ! :96294: )
Et en ce qui concerne l'arbitrage et les nouveaux commandements en mêlée ?
Ce serait présomptueux de ma part de me positionner là-dessus. Il me semble que l'idée de départ est d'accélérer le jeu et que l'intention est bonne. Mais je n'ai jamais joué en première ligne, je n'ai pas les compétences pour en parler. Il y a beaucoup de gens qui parlent de l'emploi à longueur de journée et qui n'en ont jamais créé un seul.
Pierre-Yves Revol, avec qui vous avez souvent eu des mots, pourrait annoncer sa candidature à sa propre succession à la présidence de la Ligue nationale de rugby. Qu'en pensez-vous ?
Le club de Toulon votera pour lui. Il a selon moi plutôt bien géré la Ligue, il a su naviguer entre l'ancienne école et la nouvelle. C'est vrai que nous avons eu des mots, mais c'était une façon comme une autre de faire connaissance. À mon avis, il aura droit à une réélection façon Bokassa (qui fut président, puis empereur de la République Centrafricaine, NDLR). Sans les diamants, évidemment, puisque c'est nous qui les avons à Toulon.
(1) Mourad Boudjellal avait notamment déclaré le 9 juin, à propos des « dirigeants du rugby français » : « Ils sont vieux, ils s'accrochent, ils se liquéfient presque pour certains. Ils vont rester et nous emmerder jusqu'à quand ? Jusqu'à ce qu'ils se pissent dessus. Voilà ce que je pense du monde du rugby ».