Le constructeur va créer 1 300 emplois dans ce pays sur la période 2014-2016.
L'Espagne est devenue le bon élève de l'automobile en Europe. Montrées en exemple pour leur compétitivité, les usines locales tirent leur épingle du jeu alors que l'effondrement des ventes dans le pays est encore plus marqué que sur le reste du continent. Renault va ainsi augmenter sa production en Espagne et y créer 1 300 emplois.
Preuve de l'importance de cette nouvelle pour une économie rongée par un chômage de plus de 25 % de la population active, l'annonce a été faite ce lundi par Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol. «Nous célébrons aujourd'hui une bonne nouvelle pour l'économie espagnole et moi, je n'ai pas eu beaucoup d'occasions de me réjouir depuis que je suis chef du gouvernement», a-t-il déclaré dans l'usine de Renault à Palencia, presqu'un an après son élection. L'Espagne est, a-t-il rappelé, le deuxième producteur de voitures en Europe, devant la France. Autre signal positif, l'américain Ford, qui va fermer son usine belge de Genk, en transférera la production sur son site espagnol de Valence.
Les créations d'emplois chez Renault s'étaleront sur la période 2014-2016, grâce à une hausse de l'activité. Quatre véhicules, sans doute des renouvellements ou des évolutions de modèles, vont être attribués à l'usine de Palencia, qui produit déjà quatre versions de la Mégane. L'objectif est de fabriquer au total jusqu'à 280 000 exemplaires, contre 240 000 l'an dernier. Le site de Valladolid pourra par ailleurs produire jusqu'à 1,4 million de moteurs. «L'attitude responsable dont a fait preuve l'ensemble du personnel de Renault dans ce pays est le gage que l'implantation industrielle en Espagne restera, avec sa présence en France, l'un des fondements de la marque», a souligné José Vicente de Los Mozos, le président de Renault Espagne, où le constructeur emploie environ 10 000 personnes dans 4 usines.
Négociations en France
Ces annonces interviennent une semaine après la signature dans ce pays d'un accord entre la direction et 3 syndicats pour la période 2014-2016. Il entérine une augmentation du temps de travail (un à trois jours par an), une diminution de 27,5 % des salaires des nouveaux CDD et une plus grande flexibilité, alors que les coûts salariaux sont déjà inférieurs d'environ 30 % à ceux de l'Hexagone.
En France, Renault a lancé des négociations avec les syndicats pour obtenir un accord du même type en janvier. La direction n'a cessé de montrer l'écart de performance entre les sites français et ceux de Renault à Palencia, et de Nissan à *Sunderland, en Grande-Bretagne, considérés comme les plus compétitifs en Europe. Façon de faire monter la pression, le groupe a indiqué qu'en cas de succès des négociations, il «pourrait s'engager à ne pas fermer d'usines en France» d'ici à 2016. Il parait clair que l'enjeu n'est pas de créer de nouveaux emplois, mais de limiter les suppressions de postes. Lors d'une première réunion, la direction a d'ailleurs proposé de regrouper les fonctions supports de sa dizaine d'usines françaises. Les prochaines séances devraient porter sur les salaires et le temps de travail.
http://www.lefigaro.fr/societes/201...ult-va-augmenter-sa-production-en-espagne.php
Peut être que l'on demandera aussi aux ouvriers français des baisses de salaires!!!