koenig
Titan du forum
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http://www.lindependant.fr/2012/12/12/deroeux-l-incorruptible,1710131.php
(vague tentative de mise en forme mais bon...)
Un an après son arrivée au chevet de l'USAP (le 7 décembre 2011), le directeur général Sylvain Deroeux a désormais pris ses habitudes, animé du sentiment que la saison dernière signait "la fin d'un cycle" et que celle en cours participe de "l'écriture d'une nouvelle aventure".
"Il ne faut pas se tromper. La grande décennie du club se situe entre 1998 et 2010. Dire qu'on va faire mieux demain... Mais on a un vrai projet, l'histoire continue", dit-il. Ou l'image d'une terre entière à défricher. Une mission exaltante, qui fait le miel de ce pragmatique aux idées bien arrêtées et au franc-parler inaltérable. Les joueurs, qui le surnommaient Keyser Söze il y a encore quelques mois, en référence à son style rigoriste et sans concession, assument aujourd'hui la présence salutaire du gardien des valeurs usapistes, au fil de la fuite des cerveaux (Le Corvec, Olibeau, Alvarez-Kairelis, Goutta, Manas, Goze...) et d'une nouvelle présidence incarnée par le 'bizut' Daniel Besson.
Il est évident qu'il n'a pas encore la connaissance du milieu et du fonctionnement du club, mais, d'un autre côté, son regard neuf peut être un avantage, témoigne Deroeux. On parle de moi comme d'une caution sportive, mais ça va être à lui de définir progressivement la nature de notre relation."
En dépit d'un assouplissement du discours et d'un faciès visiblement moins rongé par le stress, Sylvain Deroeux n'a pourtant pas changé. Ce sont les autres qui ont adopté son intransigeance et, surtout, les ambitions retrouvées d'une USAP new-look qui composent aujourd'hui un personnage à double facette. Il dit : "L'an dernier, la situation faisait qu'il fallait restaurer une figure d'autorité. Là, je m'inscris davantage dans un rôle constructif. Avec un manager (Marc Delpoux) qui gère parfaitement son truc.
"Sly" sait (aussi) distribuer des bons points à l'occasion. Comme sur le recrutement. "On est allé chercher des joueurs qui ne trichent pas. Pour moi, il s'agit d'une réussite sportive mais aussi économique. On a économisé un million d'euros sur la masse salariale, ce n'est pas rien. On peut donc parler de recrutement malin. Globalement, le rendu est correct." Le tout au service d'une philosophie de jeu peu ou prou 'décatalanisée', sorte de paradigme du rugby moderne dont Marc Delpoux se veut le grand architecte. La révolution est en marche. Ce qui n'est pas pour déplaire à Deroeux, homme aux idées socialisantes, ancien président de Provale (le syndicat des joueurs), conscient que l'avenir du club nécessite d'abolir les frontières, physiques et psychologiques. "Cette Révolution était voulue. On a été cherché Marc parce que si l'USAP veut rester dans l'élite, elle doit jouer un jeu ambitieux, moderne et efficace. On ne peut plus se contenter de dire qu'on va remplir le stade avec des vertus catalanes. Il faut conserver notre spécificité (pression défensive, agressivité, jeu direct) tout en misant sur la possession et la circulation du ballon. Les joueurs adhèrent, mais le processus est long. L'équipe manque encore de maturité collective."
Pour l'heure, le club est dans les clous. Surtout s'il vient à bout de ses deux prochains matches à domicile, samedi contre Worcester en Challenge européen, puis la semaine suivante en Top 14 face à Montpellier. Avant-hier, comme tous les lundis matins, Sylvain Deroeux s'est invité dans le vestiaire des joueurs avant l'entraînement, histoire de fixer le planning de la semaine et, si besoin est, de marteler les objectifs du club. "Les deux mois à venir amorcent le virage de notre saison. Si on reste invaincu à la maison, tous les espoirs seront permis." Il sera temps, ensuite, de penser à demain. Avec la conviction de lutter contre la sinistrose ambiante, alors que les finances de l'USAP n'autorisent aucune fantaisie. "Cette saison, on a progressé de 5 % en matière de sponsoring. On est aussi les seuls à avoir signé un partenaire maillot (Aviva) à l'intersaison. Il y a des signes positifs de renouveau. On est encore attractif. La marque USAP compte, elle est reconnue partout. J'ai même l'impression qu'on est plus reconnu à Paris qu'à Barcelone. Ne nous trompons pas de piste de développement. Dans tous les conseils d'administration des boîtes parisiennes, il y a un Catalan. Il faut relancer la diaspora catalane à Paris. On est à la croisée des chemins, entre une région identitaire et un fort potentiel de développement." Et si, malgré tout, ça ne marchait pas ? Réponse tout aussi sèche : "Je ne suis l'homme de personne. Si mon projet ne satisfait pas les actionnaires, je m'en irai."
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Désolé j'ai pas pu m'empêcher de sourire à un moment.
(vague tentative de mise en forme mais bon...)
Un an après son arrivée au chevet de l'USAP (le 7 décembre 2011), le directeur général Sylvain Deroeux a désormais pris ses habitudes, animé du sentiment que la saison dernière signait "la fin d'un cycle" et que celle en cours participe de "l'écriture d'une nouvelle aventure".
"Il ne faut pas se tromper. La grande décennie du club se situe entre 1998 et 2010. Dire qu'on va faire mieux demain... Mais on a un vrai projet, l'histoire continue", dit-il. Ou l'image d'une terre entière à défricher. Une mission exaltante, qui fait le miel de ce pragmatique aux idées bien arrêtées et au franc-parler inaltérable. Les joueurs, qui le surnommaient Keyser Söze il y a encore quelques mois, en référence à son style rigoriste et sans concession, assument aujourd'hui la présence salutaire du gardien des valeurs usapistes, au fil de la fuite des cerveaux (Le Corvec, Olibeau, Alvarez-Kairelis, Goutta, Manas, Goze...) et d'une nouvelle présidence incarnée par le 'bizut' Daniel Besson.
Il est évident qu'il n'a pas encore la connaissance du milieu et du fonctionnement du club, mais, d'un autre côté, son regard neuf peut être un avantage, témoigne Deroeux. On parle de moi comme d'une caution sportive, mais ça va être à lui de définir progressivement la nature de notre relation."
En dépit d'un assouplissement du discours et d'un faciès visiblement moins rongé par le stress, Sylvain Deroeux n'a pourtant pas changé. Ce sont les autres qui ont adopté son intransigeance et, surtout, les ambitions retrouvées d'une USAP new-look qui composent aujourd'hui un personnage à double facette. Il dit : "L'an dernier, la situation faisait qu'il fallait restaurer une figure d'autorité. Là, je m'inscris davantage dans un rôle constructif. Avec un manager (Marc Delpoux) qui gère parfaitement son truc.
"Sly" sait (aussi) distribuer des bons points à l'occasion. Comme sur le recrutement. "On est allé chercher des joueurs qui ne trichent pas. Pour moi, il s'agit d'une réussite sportive mais aussi économique. On a économisé un million d'euros sur la masse salariale, ce n'est pas rien. On peut donc parler de recrutement malin. Globalement, le rendu est correct." Le tout au service d'une philosophie de jeu peu ou prou 'décatalanisée', sorte de paradigme du rugby moderne dont Marc Delpoux se veut le grand architecte. La révolution est en marche. Ce qui n'est pas pour déplaire à Deroeux, homme aux idées socialisantes, ancien président de Provale (le syndicat des joueurs), conscient que l'avenir du club nécessite d'abolir les frontières, physiques et psychologiques. "Cette Révolution était voulue. On a été cherché Marc parce que si l'USAP veut rester dans l'élite, elle doit jouer un jeu ambitieux, moderne et efficace. On ne peut plus se contenter de dire qu'on va remplir le stade avec des vertus catalanes. Il faut conserver notre spécificité (pression défensive, agressivité, jeu direct) tout en misant sur la possession et la circulation du ballon. Les joueurs adhèrent, mais le processus est long. L'équipe manque encore de maturité collective."
Pour l'heure, le club est dans les clous. Surtout s'il vient à bout de ses deux prochains matches à domicile, samedi contre Worcester en Challenge européen, puis la semaine suivante en Top 14 face à Montpellier. Avant-hier, comme tous les lundis matins, Sylvain Deroeux s'est invité dans le vestiaire des joueurs avant l'entraînement, histoire de fixer le planning de la semaine et, si besoin est, de marteler les objectifs du club. "Les deux mois à venir amorcent le virage de notre saison. Si on reste invaincu à la maison, tous les espoirs seront permis." Il sera temps, ensuite, de penser à demain. Avec la conviction de lutter contre la sinistrose ambiante, alors que les finances de l'USAP n'autorisent aucune fantaisie. "Cette saison, on a progressé de 5 % en matière de sponsoring. On est aussi les seuls à avoir signé un partenaire maillot (Aviva) à l'intersaison. Il y a des signes positifs de renouveau. On est encore attractif. La marque USAP compte, elle est reconnue partout. J'ai même l'impression qu'on est plus reconnu à Paris qu'à Barcelone. Ne nous trompons pas de piste de développement. Dans tous les conseils d'administration des boîtes parisiennes, il y a un Catalan. Il faut relancer la diaspora catalane à Paris. On est à la croisée des chemins, entre une région identitaire et un fort potentiel de développement." Et si, malgré tout, ça ne marchait pas ? Réponse tout aussi sèche : "Je ne suis l'homme de personne. Si mon projet ne satisfait pas les actionnaires, je m'en irai."
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Désolé j'ai pas pu m'empêcher de sourire à un moment.
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