Le quatrième match, en vingt-deux semaines, de l’ouvreur Argentin Patricio Fernandez s’est soldé par soixante-deux minutes de jeu. Un deuxième match qualifié de rodage pour celui qui court davantage sans, qu’avec le ballon et qui a été trop souvent privé de munitions par ce gourmand de Melvyn Jaminet. Une rencontre propre, juste, mais sans génie non plus. En tout cas, rien de plus que ne puisse faire Quentin Étienne.
«Je suis plutôt content de son match.Il est très impliqué, il a bien compris le système et ce qu’il a fait a été cohérent. Il amène des choses intéressantes et il est dans l’alternance» a résumé Patrick Arlettaz au sujet de la performance de son ouvreur. Hier, « Pato » a attendu huit longues minutes avant de toucher son premier ballon. Un cuir qu’il a transmis sur le pas à son arrière Melvyn Jaminet. C’est le fil de sa performance du soir. En effet, l’ancien meneur de jeu de l’ASM a eu en sa possession quatorze ballons en première période, en distillant douze sur le pas et tentant un appui intérieur (13’), avant de glisser et de prendre la vague. Le natif de Rosario n’a occupé le terrain au pied qu’à une seule reprise en première période (32), bottant directement dans les bras de l’ailier Carcassonnais.
En défense, le numéro 10 a eu sept plaquages à réaliser. Il en a réussi quatre et en manqué trois (3, 57, 60). Au pied, sa patte gauche a été utile lors des trois pénaltouches trouvées.
Arlettaz : Il sera meilleur dans deux à trois semaines"
Après la pause, le joueur de 26 ans a été plaqué sur son premier ballon (42) avant d’évoluer avec Tom Ecochard (pendant dix-sept minutes). Sa présence avec trois ballons touchés (53) sur le mouvement qui a amené l’essai de Lucas Velarte reste l’éclaircie d’un long vendredi d’hiver. Au final, Patricio Fernandez a eu 21 ballons à exploiter, dans un rôle de passeur plutôt que de coureur. À noter sa belle combinaison avec Julien Farnoux juste avant sa sortie (62). Son compatriote Jeronimo de la Fuente a mis entre deux et trois matches avant d’entrer pleinement dans la maison « sang et or ». L’encadrement Usapiste croise maintenant les doigts afin que Patricio Fernandez puisse librement exprimer son potentiel vendredi prochain à Chanzy. En tout cas, son entraîneur y croit:
« Je suis persuadé qu’il sera meilleur dans deux à trois semaines ».
Bruno Onteniente