• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

Analyse : Vilaceca de retour

matemale

Passe du temps sur le forum
Sympathique interview de Vilaceca dans l'Indép.

Je retiens :
- Il a reprit l'entrainement aujourd'hui avec le groupe.
- Il espère être d'attaque pour la fin du bloc, sans doute la réception d'Albi.
- A la fin de saison dernière il était je cite "rincé" mais ne regrette pas.

A la question "le pire" il répond :
"pour moi le pire n'est pas d'être blessé, mais borduré. Ca m'est arrivé avec Delpoux. T'es en pleine possession de tes moyens et tu joues pas. Je savais qu'avec lui je ne ferais pas un match."
 
Sympathique interview de Vilaceca dans l'Indép.

Je retiens :
- Il a reprit l'entrainement aujourd'hui avec le groupe.
- Il espère être d'attaque pour la fin du bloc, sans doute la réception d'Albi.
- A la fin de saison dernière il était je cite "rincé" mais ne regrette pas.

A la question "le pire" il répond :
"pour moi le pire n'est pas d'être blessé, mais borduré. Ca m'est arrivé avec Delpoux. T'es en pleine possession de tes moyens et tu joues pas. Je savais qu'avec lui je ne ferais pas un match."

Pourrais-tu la mettre en ligne stp ?
 
Quatre mois que le 2e ligne de l'USAP a disparu de l'actualité. Quatre mois à soigner une vilaine blessure au pied. Quatre mois durant lesquels il est passé par tous les états. Jusqu'à la délivrance de son retour, ce lundi...
L'accident

C'était le 8 décembre à l'entraînement. Mon pied a vrillé et a enflé très vite. J'ai entendu un craquement, ce qui n'est jamais bon signe. J'ai tout de suite senti que ce n'était pas anodin (entorse de lisfranc avec arrachement ligamentaire et fracture du 2e métatarse, ndlr).

La douleur

C'est douloureux mais il n'y a pas de quoi hurler à la mort. Les rugbymen, on est habitué à jouer en ayant toujours mal quelque part. Je me rappelle qu'une fois j'ai joué avec une tendinite au pouce. Là, j'ai dégusté, mais bon...

Le contrecoup

Quand tu sais que tu en as pour des mois, tu décroches un peu de la vie du groupe. Je ne pouvais pas regarder les matches au début... Je me suis recentré sur ma famille et mes amis pour me changer les idées, car j'avais pris un petit coup de bambou. Je suis resté immobilisé deux mois sans pouvoir marcher, à rester le pied en l'air sur mon canapé... c'est la période la plus difficile, c'est long, c'est pénible.

Pourquoi ?

Je sais où vous voulez m'emmener... Est-ce que je paye d'avoir trop joué la saison dernière ? Y a-t-il un lien de cause à effet ? Franchement, je ne crois pas. J'essaye d'être pragmatique : on fait un sport à risques, il y a des saisons plus galères que d'autres, c'est comme ça. Une blessure de *****, c'est la faute à pas de chance. Ça ne sert à rien de faire de la psychologie.

L'oubli

Tous les joueurs blessés le savent : ils disparaissent de la circulation. Ça brille quand tu joues, car la vérité est sur le rectangle vert. Quand tu n'es plus sous la lumière, tu es oublié (médiatiquement), c'est la règle. Le plus important, c'est d'avoir un programme de retour extrêmement précis. À partir de là, tu peux te mettre dans une bulle et travailler seul dans ton coin. Mais au moins, tu sais pourquoi tu t'arraches : pour mieux revenir.

Le capitanat perdu

À tout vouloir gérer, on peut s'éparpiller et perdre du jus mais, par la suite, j'ai appris à me focaliser sur l'essentiel. Ce fut une expérience très positive, c'est bien de l'avoir vécu, même dans les moments difficiles. J'ai eu beaucoup de fierté à porter le brassard, ça m'a encore plus impliqué dans la vie du groupe. Mais personne n'est éternel, j'arrive vers la fin, donc c'est bien que ce soit des jeunes (Karl Chateau, ndlr) qui le récupèrent.

Le pire ?

Pour moi, le pire pour un joueur n'est pas d'être blessé, mais borduré. Ça m'est arrivé avec Delpoux (le manager de l'USAP 2012-14). T'es en pleine possession de tes moyens, et tu ne joues pas... Je savais qu'avec lui je ne ferais pas un match.

La motivation

Est-ce que je vais participer à la fête de fin de saison ? C'est difficile par rapport à ceux qui ont fait toute la saison d'arriver et de les écarter. Les entraîneurs feront leurs choix. Si je peux rejouer un peu au rugby avant la fin de la saison, je serai le plus heureux. Ça me permettra aussi de bien préparer la saison suivante.

Souffrance et plaisir

Dès que j'ai pu remarcher normalement, refaire des entraînements, de la muscu et tout, je me suis retrouvé dans mon élément. Du coup, je me régale, je prends du plaisir à souffrir pour être de retour.

La leçon

Je reconnais qu'en fin de saison dernière, je me suis senti rincé, il n'y avait plus rien dans le moteur au moment des phases finales. C'est une leçon à tirer mais, quand tu es sportif de haut niveau, si tu pouvais faire 40 matches sur 30, tu jouerais 40 matches sur 30 (sic). Etant plus vers la fin qu'au début de ma carrière, je prends tout ce qu'il y a à prendre. Ça ne m'est jamais arrivé de dire que je ne voulais pas jouer parce que j'étais fatigué. Le rugby est une passion avant d'être un métier.

La délivrance

Cette semaine, je vais retrouver l'entraînement avec le groupe, avant de reprendre avec contact la semaine qui suit. Ce serait bien d'être compétitif vers la fin du bloc (réception d'Albi le 21 avril ?). Dans tous les cas, je fais tous ces efforts pour moi. Après, si on a besoin de moi, je suis à disposition. L'USAP est plus ou moins dans la même position que l'an dernier, les phases finales vont se jouer dans les dernières journées. Rien n'est impossible, même si on a un gros calendrier.

La sérénité

Après avoir été formé à Céret, je suis arrivé à l'USAP en 2007, j'avais 23 ans. À cette époque, pour moi, le rugby n'était qu'un plaisir. Je peux dire que j'ai tout connu avec ce club. Des blessures, les paillettes du Top 14 avec le titre 2009 et la galère de la Pro D2. Ce qui est pris n'est plus à prendre ! Le titre, c'était le Graal. Pendant trois, quatre ans, j'ai surfé sur une vague formidable. Comme on enchaînait les victoires, il y avait une sensation de facilité, l'euphorie totale. Malheureusement, ça s'est durci après. Je n'ai aucun regret, au contraire.
 
Quatre mois que le 2e ligne de l'USAP a disparu de l'actualité. Quatre mois à soigner une vilaine blessure au pied. Quatre mois durant lesquels il est passé par tous les états. Jusqu'à la délivrance de son retour, ce lundi...
L'accident

.

Merci [MENTION=624]dante[/MENTION]
 
"Je sais où vous voulez m'emmener... Est-ce que je paye d'avoir trop joué la saison dernière ? Y a-t-il un lien de cause à effet ? Franchement, je ne crois pas. J'essaye d'être pragmatique : on fait un sport à risques, il y a des saisons plus galères que d'autres, c'est comme ça. Une blessure de *****, c'est la faute à pas de chance. Ça ne sert à rien de faire de la psychologie."

Je comprends que ce soit une question qui l'énerve un peu. Puis il réagit de manière tout à fait normale.
Cela dit, ce n'est pas non plus un argument idiot non plus. Vilaceca a toujours été le troisième et même plutôt le quatrième seconde ligne de l'effectif. Il n'avait dépassait les 1000mn/saison (< 1500mn) qu'à trois reprises dans sa carrière (en 06/07 avec Céret et avec l'USAP en 08/09 et 10/11) et restait sur deux saison avec Delpoux avec un temps de jeu limité et une saison blanche sous Delmas. Là d'un coup à 32 ans de jouer 2251mn, soit 30 matchs dont 29 titulaires (donc un seul match où il a été absent et au repos !!!), c'est possible que son corps ait eu un peu de mal à s'en remettre. Car il y a cette blessure au pied mais en début de saison il a eu une ou deux blessures aussi (une aux côtes si mes souvenirs sont bons).
Bref, ça fait du bien de le revoir. Après pour la fin de la saison, je ne le vois clairement pas finir titulaire mais ça peut apporter du sang frais et ça lui fera du bien à lui.

PS : dit comme ça ce que je vais dire peut surprendre mais sa blessure était peut-être un mal pour un bien. Car quand on voit le sort réservé à Pérez, Marty, Michel et Terrain, ce n'était peut-être pas si mal d'être absent. Certes, certains ont été blessés ou suspendus mais bon tout n'a pas du être rose pour eux, loin de là. D'ailleurs si on s'en tient aux derniers bruits, c'est loin d'être impossible qu'aucun des quatre ne soit là l'an prochain (chose impensable en début de saison).
 
Retour
Haut