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USAP - Christian Lanta sur le départ d'Alban Roussel : "Les valeurs et l'attachement au...

Alors que le deuxième ligne de l’USAP Alban Roussel (22 ans, 1m95, 110 kg) a donné son accord pour rejoindre la saison prochaine le club de l'Union Bordeaux Bègles (UBB) évoluant en Top 14, le manager général des sang et or affiche son point de vue sur ce nouveau départ d'un jeune joueur dans un système de recrutement du sport de haut niveau qu'il juge "concurrentiel".

Il faut reconnaître que ce n'est pas pour l'argent qu'il est parti


Christian Lanta, le jeune Alban Roussel a formulé le souhait de quitter l'USAP l'an prochain. Comment réagit le club dans pareille situation ?

Ce n'est pas un coup d'arrêt. Nous avons tout fait depuis longtemps pour convaincre Alban de rester avec nous, qu'il avait tout l'avenir devant lui et que si c'était pas à l'USAP certes il allait ailleurs mais qu'il avait encore un ou deux ans à travailler avec nous. Le problème c'est que financièrement les contrats de Bordeaux et le nôtre étaient quasi identiques. Il faut reconnaître que ce n'est pas pour l'argent qu'il est parti.

Ce départ ressemblerait-il à celui de Quentin Walcker ?

C'est exactement le même process que pour Quentin (24 ans, 1m81, 105 kg, le pilier gauche rejoint le Castres olympique la saison prochaine, NDLR). Alban, c'est un garçon qui a fait un choix. Il faut qu'il l'assume face aux lecteurs, face à son public. Un club du Top 6 du Top 14 l'appelle, et pour lui c'est une finalité. Je ne trahis pas sa pensée, il nous l'a dit, jouer en Top 14 le plus tôt possible, c'est ce qu'il voulait. Comme il n'a pas la garantie que l'on y joue l'année prochaine, on n'a rien pour le retenir. Que l'on n'aille pas encore dire, ils n'ont rien fait pour le retenir. Non, non, non ! C'est la volonté du joueur, j'en suis désolé. Il met en priorité son ambition personnelle au détriment de son club. Les valeurs et l'attachement au club n'ont pas joué. Malheureusement, on est dans un monde très concurrentiel, et là ça nous échappe complètement.

Tant que l'on n'aura pas franchi le cap d'avoir un très gros budget de 20-25 millions d'euros et d'être en Top 14, on sera fragile

Pourtant, il existait un espoir de voir Alban Roussel évoluer encore dans les Pyrénées-Orientales ?

Oui, j'avais espoir qu'Alban entende que pour lui c'était mieux de rester encore un an, qu'il avait beaucoup de boulot à faire. Et que peut-être il va rester six mois ou huit mois sans jouer à Bordeaux... Parce qu'il faut le faire bosser, parce qu'il a besoin de jouer. J'espérais qu'il entende ces arguments. On est victime d'avoir une bonne formation, de faire jouer nos jeunes au plus haut niveau de la Pro D2, de les voir progresser. La preuve : on a 210 feuilles de match de joueurs JIFF issus et formés au club dont font partie Quentin Walcker, Matteo Rodor quand il joue, Lucas Dubois, Lucas Bachelier. C'est énorme ! Comme la formation est très peu protégée en France, ça ne coûte quasiment rien aux gros clubs de venir chercher des joueurs. Tant que l'on n'aura pas franchi le cap d'avoir un très gros budget de 20-25 millions d'euros et d'être en Top 14, tant que l'on n'aura pas stabilisé le club à ce niveau-là, on sera fragile.

Avec bientôt un JIFF en moins dans l'effectif, dans le recrutement et les recherches de nouveaux joueurs les cartes sont-elles rebattues ?

Non ! On va donner priorité à notre formation. Comme avec le jeune deuxième ligne Nafitalai Ma'afu (22 ans, 1m95, 108 kg) qui est rentré vingt minutes contre Valence Romans (24-20) et a d'énormes qualités. On va travailler sur nos jeunes. On ne peut pas toujours aller chercher à l'extérieur, ce n'est pas possible. Si on est en Top 14, on donnera priorité et à notre formation et à un recrutement externe. Mais si on est en Pro D2, peut-être qu'on ne donnera priorité qu'à notre formation. On va se donner le temps de la réflexion.

Nos forces sont nos faiblesses

On en viendrait à se demander quelle est la valeur d'un contrat aujourd'hui ?

Il n'y a pas plus capitaliste que le monde du sport de haut niveau. C'est compliqué pour un jeune de dire à un gros club de Top 14, en haut de l'échelle, comme Toulouse, Bordeaux, le Racing "Non non je reste dans mon club qui est en haut de Pro D2 et je ne viens pas chez vous." Aujourd'hui, l'amour du maillot ce n'est pas toujours ce qui guide les joueurs. Ils ne pensent qu'à leur carrière.

Juridiquement, il n'y a rien pour "verrouiller" un joueur face aux clauses libératoires dites clauses Top 14 ?

Quand des contrats sont signés par exemple pour trois ans, des joueurs peuvent demander au terme de la deuxième année que si le club n'est pas en Top 14 d'avoir une clause libératoire. Elle est liée à une clause financière qui est à payer par le joueur s'il veut se libérer de son contrat. Pendant deux ans, il n'y a pas de clause, pendant deux ans, le joueur il est chez toi. Mais à l'issue du contrat, il est libre.

Pour en revenir au départ d'Alban Roussel, le public semble affecté...

(Il coupe) Mais tout le monde est affecté ! Parce que le club a beaucoup investi sur ce joueur. Que peut-on y faire ? Il faut, comme nous, que le public comprenne que l'on est déçu. Je n'ai pas peur de le dire : je suis déçu qu'il quitte l'USAP à ce moment de sa carrière car tout était réuni pour qu'il reste. Il ne faut pas se décourager car on nous pique un ou deux jeunes joueurs. Au fond, ce qui fait mal, c'est que c'est le départ d'un Usapiste. Aujourd'hui, nos forces sont nos faiblesses. Mais l'énergie est encore plus forte. À nous de voir le budget augmenter de manière conséquente, de nous battre cette année, de monter en Top 14, d'y rester, de voir le club grandir.

Propos recueillis par Laura Causanillas
 
Alors que le deuxième ligne de l’USAP Alban Roussel (22 ans, 1m95, 110 kg) a donné son accord pour rejoindre la saison prochaine le club de l'Union Bordeaux Bègles (UBB) évoluant en Top 14, le manager général des sang et or affiche son point de vue sur ce nouveau départ d'un jeune joueur dans un système de recrutement du sport de haut niveau qu'il juge "concurrentiel".

Il faut reconnaître que ce n'est pas pour l'argent qu'il est parti


Christian Lanta, le jeune Alban Roussel a formulé le souhait de quitter l'USAP l'an prochain. Comment réagit le club dans pareille situation ?

Ce n'est pas un coup d'arrêt. Nous avons tout fait depuis longtemps pour convaincre Alban de rester avec nous, qu'il avait tout l'avenir devant lui et que si c'était pas à l'USAP certes il allait ailleurs mais qu'il avait encore un ou deux ans à travailler avec nous. Le problème c'est que financièrement les contrats de Bordeaux et le nôtre étaient quasi identiques. Il faut reconnaître que ce n'est pas pour l'argent qu'il est parti.

Ce départ ressemblerait-il à celui de Quentin Walcker ?

C'est exactement le même process que pour Quentin (24 ans, 1m81, 105 kg, le pilier gauche rejoint le Castres olympique la saison prochaine, NDLR). Alban, c'est un garçon qui a fait un choix. Il faut qu'il l'assume face aux lecteurs, face à son public. Un club du Top 6 du Top 14 l'appelle, et pour lui c'est une finalité. Je ne trahis pas sa pensée, il nous l'a dit, jouer en Top 14 le plus tôt possible, c'est ce qu'il voulait. Comme il n'a pas la garantie que l'on y joue l'année prochaine, on n'a rien pour le retenir. Que l'on n'aille pas encore dire, ils n'ont rien fait pour le retenir. Non, non, non ! C'est la volonté du joueur, j'en suis désolé. Il met en priorité son ambition personnelle au détriment de son club. Les valeurs et l'attachement au club n'ont pas joué. Malheureusement, on est dans un monde très concurrentiel, et là ça nous échappe complètement.

Tant que l'on n'aura pas franchi le cap d'avoir un très gros budget de 20-25 millions d'euros et d'être en Top 14, on sera fragile

Pourtant, il existait un espoir de voir Alban Roussel évoluer encore dans les Pyrénées-Orientales ?

Oui, j'avais espoir qu'Alban entende que pour lui c'était mieux de rester encore un an, qu'il avait beaucoup de boulot à faire. Et que peut-être il va rester six mois ou huit mois sans jouer à Bordeaux... Parce qu'il faut le faire bosser, parce qu'il a besoin de jouer. J'espérais qu'il entende ces arguments. On est victime d'avoir une bonne formation, de faire jouer nos jeunes au plus haut niveau de la Pro D2, de les voir progresser. La preuve : on a 210 feuilles de match de joueurs JIFF issus et formés au club dont font partie Quentin Walcker, Matteo Rodor quand il joue, Lucas Dubois, Lucas Bachelier. C'est énorme ! Comme la formation est très peu protégée en France, ça ne coûte quasiment rien aux gros clubs de venir chercher des joueurs. Tant que l'on n'aura pas franchi le cap d'avoir un très gros budget de 20-25 millions d'euros et d'être en Top 14, tant que l'on n'aura pas stabilisé le club à ce niveau-là, on sera fragile.

Avec bientôt un JIFF en moins dans l'effectif, dans le recrutement et les recherches de nouveaux joueurs les cartes sont-elles rebattues ?

Non ! On va donner priorité à notre formation. Comme avec le jeune deuxième ligne Nafitalai Ma'afu (22 ans, 1m95, 108 kg) qui est rentré vingt minutes contre Valence Romans (24-20) et a d'énormes qualités. On va travailler sur nos jeunes. On ne peut pas toujours aller chercher à l'extérieur, ce n'est pas possible. Si on est en Top 14, on donnera priorité et à notre formation et à un recrutement externe. Mais si on est en Pro D2, peut-être qu'on ne donnera priorité qu'à notre formation. On va se donner le temps de la réflexion.

Nos forces sont nos faiblesses

On en viendrait à se demander quelle est la valeur d'un contrat aujourd'hui ?

Il n'y a pas plus capitaliste que le monde du sport de haut niveau. C'est compliqué pour un jeune de dire à un gros club de Top 14, en haut de l'échelle, comme Toulouse, Bordeaux, le Racing "Non non je reste dans mon club qui est en haut de Pro D2 et je ne viens pas chez vous." Aujourd'hui, l'amour du maillot ce n'est pas toujours ce qui guide les joueurs. Ils ne pensent qu'à leur carrière.

Juridiquement, il n'y a rien pour "verrouiller" un joueur face aux clauses libératoires dites clauses Top 14 ?

Quand des contrats sont signés par exemple pour trois ans, des joueurs peuvent demander au terme de la deuxième année que si le club n'est pas en Top 14 d'avoir une clause libératoire. Elle est liée à une clause financière qui est à payer par le joueur s'il veut se libérer de son contrat. Pendant deux ans, il n'y a pas de clause, pendant deux ans, le joueur il est chez toi. Mais à l'issue du contrat, il est libre.

Pour en revenir au départ d'Alban Roussel, le public semble affecté...

(Il coupe) Mais tout le monde est affecté ! Parce que le club a beaucoup investi sur ce joueur. Que peut-on y faire ? Il faut, comme nous, que le public comprenne que l'on est déçu. Je n'ai pas peur de le dire : je suis déçu qu'il quitte l'USAP à ce moment de sa carrière car tout était réuni pour qu'il reste. Il ne faut pas se décourager car on nous pique un ou deux jeunes joueurs. Au fond, ce qui fait mal, c'est que c'est le départ d'un Usapiste. Aujourd'hui, nos forces sont nos faiblesses. Mais l'énergie est encore plus forte. À nous de voir le budget augmenter de manière conséquente, de nous battre cette année, de monter en Top 14, d'y rester, de voir le club grandir.

Propos recueillis par Laura Causanillas
Merci;)
 
Ah ouaip on le sent bien que derrière ce joli discours ça le fait chier, c'est presque de la trahison.
Je ne sais pas comment le vestiaire va accueillir cette nouvelle ...
Parce que quand tu vois l'amour que peuvent avoir certains pour l'Usap alors qu'ils sont pas d'ici ... ( Fresh ,Rak , Acebes ...voir même Dlf qui t'explique que il choisi l'USAP et espère y rester car il veut appartenir à un seul club européen )
 
Faire passer au second plan les intérêts d'un club qui ambitionne le top 14 c'est aussi ce qu'a fait Lanta en favorisant les prolongations en masse de personnes qui ne se sont pas avérées au niveau il y a deux ans. Je trouve sacrément couillu de reprocher ça à un joueur. De même d'affirmer qu'il ne va pas jouer pendant des mois. Parler de "devoir assumer", assumer qu'il respecte son contrat ?

On peut être très déçus de ce choix oui, mais très objectivement on peut comprendre le joueur, cette situation était connue dès la signature du contrat. C'en est presque logique.

Aujourd'hui tous les joueurs français avec des qualités et de l'ambition doivent avoir pour objectif France 2023, la coupe du monde à la maison ça n'arrive qu'une fois dans une vie.

Au delà de ça il faut vraiment rétablir la montée directe pour le premier de proD2. Et même la montée du vainqueur de la finale sans barrage avec le treizième de top 14. Et différencier les jiff formés au club des autres jiff si on veut promouvoir un peu d'identité voire d'identification auprès des supporters.
La proD2 est beaucoup trop pénalisée.

Au passage on se sera bien faits baiser sur la non montée de la saison dernière.
 
Dernière édition:
Faire passer au second plan les intérêts d'un club qui ambitionne le top 14 c'est aussi ce qu'a fait Lanta en favorisant les prolongations en masse de personnes qui ne se sont pas avérées au niveau il y a deux ans. Je trouve sacrément couillu de reprocher ça à un joueur. De même d'affirmer qu'il ne va pas jouer pendant des mois.

A deux doigts du délire paranoïaque.
 
Faire passer au second plan les intérêts d'un club qui ambitionne le top 14 c'est aussi ce qu'a fait Lanta en favorisant les prolongations en masse de personnes qui ne se sont pas avérées au niveau il y a deux ans. Je trouve sacrément couillu de reprocher ça à un joueur. De même d'affirmer qu'il ne va pas jouer pendant des mois. Parler de "devoir assumer", assumer qu'il respecte son contrat ?

On peut être très déçus de ce choix oui, mais très objectivement on peut comprendre le joueur, cette situation était connue dès la signature du contrat. C'en est presque logique.

Aujourd'hui tous les joueurs français avec des qualités et de l'ambition doivent avoir pour objectif France 2023, la coupe du monde à la maison ça n'arrive qu'une fois dans une vie.

Au delà de ça il faut vraiment rétablir la montée directe pour le premier de proD2. Et même la montée du vainqueur de la finale sans barrage avec le treizième de top 14. Et différencier les jiff formés au club des autres jiff si on veut promouvoir un peu d'identité voire d'identification auprès des supporters.
La proD2 est beaucoup trop pénalisée.

Au passage on se sera bien faits baiser sur la non montée de la saison dernière.
Même si Alban est un bon joueur de Pro D2 il est encore très très loin des critères internationaux. Si tu penses qu'il pourrait jouer sa carte pour 2023 je trouve ça très optimiste.
Penses tu qu'il a le niveau physique d'un Willemse, d'un Taofifenua, d'un Le Roux, etc... malheureusement pour lui il en est très loin.
Alors oui jouer dans un club du Top 6 ça fait rêver et je comprends sa décision.
Mais attention, il a peut être oublié que les clubs riches sont en train de s'adapter à la future règle des JiFF et qu'il servira peut être de nombre ...
J'espère sincèrement me tromper pour lui.
Après il est vrai qu'URIOS sait de quoi il parle quand il parle du jeu d'avant... mais URIOS c'est aussi un petit coquin:D:D
 
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