Bonjour à tous. Le tournoi des 6 nations, élite de notre rugby européen vient de prendre fin pour cette édition 2024. Il y a 3 équipes dont je voudrais particulièrement parler avec vous.
Premièrement, celles sur lesquelles je n'ai pas grand chose à dire : le Pays de Galles, la France et l'Angleterre. Alors ce n'est pas que il n'y a rien à dire. Mais ce sont des équipes avec des dynamiques assez communes. De digestion, de reconstruction, d'effondrement, et cela repart dans cet ordre. Je vais quand même souligner le plaisir que j'ai eu à voir la France jouer. ( Je n'en suis toujours pas supporter), mais l'Angleterre et la France m'ont hier offert un match magnifique et haletant. J'ai trouvé que la France avait trouvé son vent de fraicheur. Et que dans la lignée de la puissance, de la mobilité, de la précision de la deuxième ligne Flamant - Meafou, la France s'est retrouvé. Il me tarde de voir l'utilisation de Le Garec avec le retour de Dupont. Sera t'il condamné à jouer les matchs pliés et les tournées d'été ? ( Comme Maxime Lucu qui a une moyenne de 25 minutes de jeu par entrée sur 26 sélections, malgré 9 titularisations ...). Mais aussi de Léo Barré, que je trouve trés bon et convaincant. Même si il parait lui manquer un peu de rigueur du top niveau, et d'expérience.
Ensuite je tire mon chapeau très bas à l'Angleterre, qui retrouve un jeu bien plus léché que lors de la coupe du monde. Et qui commence à maitriser plusieurs systèmes, plusieurs visages, en seulement 1 ans et demi avec Steve Borthwick, et dans un contexte assez difficile. Bravo aux Anglais que l'on reverra très vite en haut à mon avis.
Quand au rugby gallois, il est assez intéressant de noter le niveau de George North hier. Meilleur gallois sur le terrain à mon avis, et pourtant son dernier match. Si l'on compare avec la stérilité où le déchet de Dier, Costellow, Winett... on voit que le pays de Galles va se reconstruire sans ses North, Bigar, Halfpeny, Jones... et que l'expérience va être prise doucement par ces jeunes joueurs.
Abordons désormais ce qui m'intéresse vraiment. Premièrement les tripes irlandaises. Oui j'ose. Je ne dit pas que ils n'ont pas de tripes dans le sens du combat. Mais plutot dans le sens du petit bras. Du joueur de tennis. Il faut rappeler, que l'Irlande l'an dernier à souffert pour gagner le tournoi. Ils ont écrasé tout le monde. Mais à la pire équipe d'Angleterre de la décennie, à 14, ils ont souffert à Dublin. Peiné à marquer. Peiné à construire. Multiplié les erreurs. Comme hier face à l'Ecosse, où malgré une domination totale sur chaque pan du jeu, sur l'occupation et la possession, sur les impacts... l'Irlande a concédé le ballon de la victoire à l'Ecosse. Et s'est fait peur une fois de plus. Le parallèle n'est que trop simple avec le Leinster, brillant roi d'Europe, écrasant tout sur son passage, mais tombant face à des Rochelais accrocheurs. Deux fois. Il est intéressant de voir que les Rochelais étaient accrocheurs, car là ou le Leinster a souvent écrasé son adversaire. Même le Stade Toulousain balayé avec facilité, La Rochelle a gagné en souffert, presque à chaque tour. Mais à l'arrivée, une équipe savait gagner les matchs d'un points, l'autre ne savaient que battre ses adversaires par 15 points d'écarts. Le prix revenant au besogneux et courageux maritimes. Encore, une fois, l'Irlande n'a jamais passé les quarts de coupe du monde. Pourtant premier mondiaux, ils sont à nouveau tombés cette année. Face à une équipe inférieure à eux sur le papier. Cela parle aussi bien sur de la capacité de la Nouvelle Zélande, de l'Afrique du Sud et de ces équipes de "gagnants" à se surpasser, à jouer à la limite, mais à savoir gagner.
Quand on parle de savoir gagner, on ne peut que tristement penser à l'Ecosse. Brave vainqueur des gallois, solide vainqueur des Anglais. Les Ecossais sont pourtant tombés face à de tristes Français Dans un match où il a fallu conjuguer miracle pour que la France reviennent, et apparition divine pour que la dernière possession Ecossaise ne finissent pas avec 5 points au tableau d'affichage. Les Ecossais ont malheureusement donné le bâton... Face à l'Italie également. Il y bien sur d'un coté l'exploit italien. Mais d'un autre le tournant du match à mon avis. Les Ecossais marquent au retour de la mi temps. L'essai est annulé, et sur la possession qui suit l'Italie marque. Et à ce moment là, les occasions ratés de l'Ecosse, les erreurs défensives... ne se font que trop nombreuses. Les résultats de la suite de la journée auraient offert à l'Ecosse une finale pour le tournoi à Dublin. Et justement, dans ce match à Dublin l'Ecosse souffre. L'Ecosse subit. Mais elle passe près. Difficile de ne pas se rappeler l'énorme erreur d'arbitrage en quart de finale 2015. Qui aurait offert à l'Ecosse une demi finale face à l'Argentine, devant le peuple briannique. Difficile de ne pas se rappeler que l'Ecosse 5 ème mondial au début de la coupe du monde, jouera dans la poule du 1 er, et du 3 ème si mes souvenirs sont bons. L'Ecosse parait avoir une équipe en capacité de ramener le titre à son pays. Les résultats décevants mais finalement si proche le prouve. Mais une génération de jeunes sur le papier très faible comme le témoigne le résultats des U20 donnent un message clair à l'Ecosse : c'est le moment. Il ne reste plus beaucoup de temps pour décrocher un titre avec cette génération de joueur brillant.
Et enfin à mon sens le meilleur pour la fin. Pas la meilleure équipes mais la meilleure "surprise". Bien sur l'Italie. Alors c'est une demi surprise. Car depuis plusieurs années l'Italie se rapprochait. Même si les résultats de la Coupe du Monde fut dur, on a bien pu sentir un nouveau regard autour de l'Italie. Et, une équipe forgé dans la défaite pendant des années. Ne lâchant jamais rien malgré les humiliations, les railleries, le mépris médiatique, les défaites si proche... Une équipe qui s'est construit là dedans, de quoi peut elle avoir peur ? De la victoire un peu sans doute. L'an dernier pour la première fois de son histoire l'Italie était favorite pour un match du tournoi. Ils l'ont loupé de A à Z. Mais le travail de Gonzalo Quesada, celui de Kieran Crowley... et une très belle génération... aujourd'hui l'Italie est là. Avec un jeu propre et cohérent. Des lancements dangereux. Ils sont une des rares équipes du tournoi qui présente un danger sur chaque lancement. Et ils ont une ligne de 3/4 qui peut regarder dans les yeux la ligne de 3/4 des autres nations. Avec une certaine réserves en plus car hier l'Italie aurait pu faire avec Pierre Bruno, Ange Capuzozzo, Mori, Allan... Mais également une belle mêlée, une touche globalement fiable, un jeu au sol efficace, une défense propre et rigoureuse. L'Italie possède encore à mon sens une belle marge de progression. Comme en témoigne les trous d'air technique les empêchant des tuer le match avant la mi temps. L'Italie possède en plus une équipe très jeune. Avec des joueurs dont le talent risque de faire trembler bien des équipes. Je pense bien sur à Capuozzo où Pani, mais surtout à Menoncello, dont la blessure a été un énorme coup dur pour la Squadra avant la coupe du monde. De plus, avec la progression du rugby italien en URC, où en U20, les Italiens ne devrait pas avoir de mal à se construire une équipe profonde.
De plus, mis à part l'Irlande, personne n'a dominé réellement l'Italie. La France peut se montrer heureuse de concéder le nul, et l'Angleterre d'avoir fait fructifier autant le trou d'air Italien. Mais aujourd'hui si l'Italie comptait deux victoires de plus dans le tournoi, il n'y aurait rien à ajouter. Et l'Italie a à mon sens fait le plus dur : passer de la défaite proche, au nul ( à la fois heureux vu les circonstances et à la fois catastrophiques vu les derniers instants), en victoire.
Pour conclure, l'Irlande et le Pays de Galles se démarquent dans un sens chacune. Mais l'Angleterre, l'Ecosse, la France et l'Italie se tiennent en 4 points. Et les dynamiques de construction, de confiance, d'effondrement... pourraient à mon sens donner un tournoi des VI nations de plus en plus fou, de plus en plus relevé, de plus en plus cruel.
Premièrement, celles sur lesquelles je n'ai pas grand chose à dire : le Pays de Galles, la France et l'Angleterre. Alors ce n'est pas que il n'y a rien à dire. Mais ce sont des équipes avec des dynamiques assez communes. De digestion, de reconstruction, d'effondrement, et cela repart dans cet ordre. Je vais quand même souligner le plaisir que j'ai eu à voir la France jouer. ( Je n'en suis toujours pas supporter), mais l'Angleterre et la France m'ont hier offert un match magnifique et haletant. J'ai trouvé que la France avait trouvé son vent de fraicheur. Et que dans la lignée de la puissance, de la mobilité, de la précision de la deuxième ligne Flamant - Meafou, la France s'est retrouvé. Il me tarde de voir l'utilisation de Le Garec avec le retour de Dupont. Sera t'il condamné à jouer les matchs pliés et les tournées d'été ? ( Comme Maxime Lucu qui a une moyenne de 25 minutes de jeu par entrée sur 26 sélections, malgré 9 titularisations ...). Mais aussi de Léo Barré, que je trouve trés bon et convaincant. Même si il parait lui manquer un peu de rigueur du top niveau, et d'expérience.
Ensuite je tire mon chapeau très bas à l'Angleterre, qui retrouve un jeu bien plus léché que lors de la coupe du monde. Et qui commence à maitriser plusieurs systèmes, plusieurs visages, en seulement 1 ans et demi avec Steve Borthwick, et dans un contexte assez difficile. Bravo aux Anglais que l'on reverra très vite en haut à mon avis.
Quand au rugby gallois, il est assez intéressant de noter le niveau de George North hier. Meilleur gallois sur le terrain à mon avis, et pourtant son dernier match. Si l'on compare avec la stérilité où le déchet de Dier, Costellow, Winett... on voit que le pays de Galles va se reconstruire sans ses North, Bigar, Halfpeny, Jones... et que l'expérience va être prise doucement par ces jeunes joueurs.
Abordons désormais ce qui m'intéresse vraiment. Premièrement les tripes irlandaises. Oui j'ose. Je ne dit pas que ils n'ont pas de tripes dans le sens du combat. Mais plutot dans le sens du petit bras. Du joueur de tennis. Il faut rappeler, que l'Irlande l'an dernier à souffert pour gagner le tournoi. Ils ont écrasé tout le monde. Mais à la pire équipe d'Angleterre de la décennie, à 14, ils ont souffert à Dublin. Peiné à marquer. Peiné à construire. Multiplié les erreurs. Comme hier face à l'Ecosse, où malgré une domination totale sur chaque pan du jeu, sur l'occupation et la possession, sur les impacts... l'Irlande a concédé le ballon de la victoire à l'Ecosse. Et s'est fait peur une fois de plus. Le parallèle n'est que trop simple avec le Leinster, brillant roi d'Europe, écrasant tout sur son passage, mais tombant face à des Rochelais accrocheurs. Deux fois. Il est intéressant de voir que les Rochelais étaient accrocheurs, car là ou le Leinster a souvent écrasé son adversaire. Même le Stade Toulousain balayé avec facilité, La Rochelle a gagné en souffert, presque à chaque tour. Mais à l'arrivée, une équipe savait gagner les matchs d'un points, l'autre ne savaient que battre ses adversaires par 15 points d'écarts. Le prix revenant au besogneux et courageux maritimes. Encore, une fois, l'Irlande n'a jamais passé les quarts de coupe du monde. Pourtant premier mondiaux, ils sont à nouveau tombés cette année. Face à une équipe inférieure à eux sur le papier. Cela parle aussi bien sur de la capacité de la Nouvelle Zélande, de l'Afrique du Sud et de ces équipes de "gagnants" à se surpasser, à jouer à la limite, mais à savoir gagner.
Quand on parle de savoir gagner, on ne peut que tristement penser à l'Ecosse. Brave vainqueur des gallois, solide vainqueur des Anglais. Les Ecossais sont pourtant tombés face à de tristes Français Dans un match où il a fallu conjuguer miracle pour que la France reviennent, et apparition divine pour que la dernière possession Ecossaise ne finissent pas avec 5 points au tableau d'affichage. Les Ecossais ont malheureusement donné le bâton... Face à l'Italie également. Il y bien sur d'un coté l'exploit italien. Mais d'un autre le tournant du match à mon avis. Les Ecossais marquent au retour de la mi temps. L'essai est annulé, et sur la possession qui suit l'Italie marque. Et à ce moment là, les occasions ratés de l'Ecosse, les erreurs défensives... ne se font que trop nombreuses. Les résultats de la suite de la journée auraient offert à l'Ecosse une finale pour le tournoi à Dublin. Et justement, dans ce match à Dublin l'Ecosse souffre. L'Ecosse subit. Mais elle passe près. Difficile de ne pas se rappeler l'énorme erreur d'arbitrage en quart de finale 2015. Qui aurait offert à l'Ecosse une demi finale face à l'Argentine, devant le peuple briannique. Difficile de ne pas se rappeler que l'Ecosse 5 ème mondial au début de la coupe du monde, jouera dans la poule du 1 er, et du 3 ème si mes souvenirs sont bons. L'Ecosse parait avoir une équipe en capacité de ramener le titre à son pays. Les résultats décevants mais finalement si proche le prouve. Mais une génération de jeunes sur le papier très faible comme le témoigne le résultats des U20 donnent un message clair à l'Ecosse : c'est le moment. Il ne reste plus beaucoup de temps pour décrocher un titre avec cette génération de joueur brillant.
Et enfin à mon sens le meilleur pour la fin. Pas la meilleure équipes mais la meilleure "surprise". Bien sur l'Italie. Alors c'est une demi surprise. Car depuis plusieurs années l'Italie se rapprochait. Même si les résultats de la Coupe du Monde fut dur, on a bien pu sentir un nouveau regard autour de l'Italie. Et, une équipe forgé dans la défaite pendant des années. Ne lâchant jamais rien malgré les humiliations, les railleries, le mépris médiatique, les défaites si proche... Une équipe qui s'est construit là dedans, de quoi peut elle avoir peur ? De la victoire un peu sans doute. L'an dernier pour la première fois de son histoire l'Italie était favorite pour un match du tournoi. Ils l'ont loupé de A à Z. Mais le travail de Gonzalo Quesada, celui de Kieran Crowley... et une très belle génération... aujourd'hui l'Italie est là. Avec un jeu propre et cohérent. Des lancements dangereux. Ils sont une des rares équipes du tournoi qui présente un danger sur chaque lancement. Et ils ont une ligne de 3/4 qui peut regarder dans les yeux la ligne de 3/4 des autres nations. Avec une certaine réserves en plus car hier l'Italie aurait pu faire avec Pierre Bruno, Ange Capuzozzo, Mori, Allan... Mais également une belle mêlée, une touche globalement fiable, un jeu au sol efficace, une défense propre et rigoureuse. L'Italie possède encore à mon sens une belle marge de progression. Comme en témoigne les trous d'air technique les empêchant des tuer le match avant la mi temps. L'Italie possède en plus une équipe très jeune. Avec des joueurs dont le talent risque de faire trembler bien des équipes. Je pense bien sur à Capuozzo où Pani, mais surtout à Menoncello, dont la blessure a été un énorme coup dur pour la Squadra avant la coupe du monde. De plus, avec la progression du rugby italien en URC, où en U20, les Italiens ne devrait pas avoir de mal à se construire une équipe profonde.
De plus, mis à part l'Irlande, personne n'a dominé réellement l'Italie. La France peut se montrer heureuse de concéder le nul, et l'Angleterre d'avoir fait fructifier autant le trou d'air Italien. Mais aujourd'hui si l'Italie comptait deux victoires de plus dans le tournoi, il n'y aurait rien à ajouter. Et l'Italie a à mon sens fait le plus dur : passer de la défaite proche, au nul ( à la fois heureux vu les circonstances et à la fois catastrophiques vu les derniers instants), en victoire.
Pour conclure, l'Irlande et le Pays de Galles se démarquent dans un sens chacune. Mais l'Angleterre, l'Ecosse, la France et l'Italie se tiennent en 4 points. Et les dynamiques de construction, de confiance, d'effondrement... pourraient à mon sens donner un tournoi des VI nations de plus en plus fou, de plus en plus relevé, de plus en plus cruel.
