Top 14 - USAP : "Nous sommes passés à autre chose", assure Patrick Arlettaz avant le déplacement au Stade Français
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Patrick Arlettaz et l'USAP se rendent à Paris ce samedi pour défier le Stade Français. Nicolas Parent - L'Indépendant
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Publié le 06/10/2022 à 18:49
Après deux victoires consécutives, l'USAP et son manager général Patrick Arlettaz paraissent plus détendus à l'aube du déplacement au Stade Français (samedi 17 h). Mais les Catalans ne s'y déplaceront pas sans ambition. Notamment grâce à un effectif
"plus compétitif" que la saison dernière.
Vous êtes sur une série de deux victoires consécutives. Pensez-vous pouvoir en enchaîner une troisième ?
C'est difficile pour nous. Cependant, on a un effectif un peu plus étoffé, pas en termes de stars parce qu'on n'a pas les moyens, mais en termes de qualité. On a l'impression qu'on est un peu plus homogène. Et je crois que l'enchaînement Toulon et Castres a démontré ça, avec 4-5 changements un peu calculés. Ça nous a montré qu'on pouvait rester compétitifs tout en amenant de la fraîcheur et en donnant la chance à certains joueurs qui ont un peu moins joué. On l'avait calculé sur deux matches d'affilée, et c'était déjà quelque chose de difficile. Donc là, trois, ça me semble vraiment compliqué. On a bien sûr la volonté d'aller là-bas
(à Paris, NDLR) et de se présenter. Trois matches d'affilée pour une équipe comme la nôtre, c'est toujours un peu compliqué. Donc on va voir comment on va se comporter, sachant qu'on a ensuite la réception de Clermont, le déplacement à Bayonne... On va faire une équipe équilibrée.
Le match de Castres a été la confirmation que votre équipe va mieux par rapport au début de saison...
On est dans une progression constante. Le tort que l'on a eu en début de saison, c'est qu'on pensait que la saison dernière nous avait amené des garanties et qu'on allait repartir sur ce niveau-là. Alors que non, l'expérience de la saison dernière nous permet de revenir à ce niveau-là plus rapidement, mais on n'y était pas en début de saison. Là, j'ai l'impression qu'on y est. On est au niveau de l'année dernière, et il nous faut progresser sur la suite du championnat pour être encore meilleur que la saison dernière. Notre effectif, qui est un peu plus étoffé, doit nous permettre d'être meilleurs. C'est ça notre ambition. On a vu contre Toulon et Castres qu'on était capables de faire certains miracles. On y croit.
"Jusqu'à la trêve, il n'y aura pas de grand chamboulement dans l'équipe"
Comment allez-vous gérer votre effectif pour ces prochaines rencontres ?
On va continuer jusqu'au Racing 92
(5 novembre, fin du bloc) en faisant des rotations en interne sur un groupe de 28 joueurs que l'on veut conserver. On a l'impression d'avoir 28-30 joueurs compétitifs qui ne changent pas beaucoup notre collectif si on met l'un ou si on met l'autre. Jusqu'à la trêve, il n'y aura pas de grand chamboulement dans l'équipe comme il y a pu avoir à La Rochelle.
Vous semblez avoir trouvé la bonne formule...
Vous
(les journalistes, NDLR) avez tous été très impatients en début de saison. On voulait être sur la dynamique de la saison dernière. On a intégré les recrues de manière très ponctuelle, presque parcimonieuse. On est assez content du recrutement qu'on a fait. On n'a pas fait de grandes stars, mais on est contents. Toutes les recrues qui sont arrivées se sont relativement bien intégrées. Petit à petit, elles rentrent là-dedans et donnent satisfaction. Ça vient nourrir notre effectif et ça nous permet de reposer des mecs, sans perdre notre liant collectif et en restant compétitifs.
Y a-t-il une rancœur envers le Stade Français ?
On a dit ce qu'on en pensait l'année dernière. Maintenant, il y a une intersaison qui est passée. La vérité d'il y a quatre mois n'est sans doute pas la même que maintenant. Ils n'ont sans doute pas la même mentalité. Nous avions trouvé ça un peu cavalier de leur part, pour être poli, sur ce dernier match
(contre Brive, où les Parisiens n'avaient pas existé, NDLR). Maintenant, c'est une tout autre réalité. Nous, ça ne sera pas notre moteur. Si, eux, ne sont pas passés à autre chose, c'est dommage pour eux, mais ça les regarde. Nous sommes passés à autre chose. On est dans un championnat, c'est difficile, il nous faut des points. On va jouer le plus gros budget du championnat, on ne peut pas se permettre d'être dans de la vengeance ou de la rancœur. Quand vous voulez vous venger avec une fronde face à un type avec une mitraillette, vous chargez deux fois. Donc, non, on n'est pas là-dedans. C'est un match où on veut exister. Il y a des joueurs qui vont avoir la chance de jouer pour revenir comme titulaire dans notre effectif.
Hugo Bové
