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Top 14 et Challenge Cup - USAP : avis de tempête Delguy - Lindependant.fr

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L'ailier argentin Bautista Delguy (24 ans, 1,82 m, 83 kg) est l'une des révélations de l'USAP cette saison et par conséquent l'une des plus grandes satisfactions du staff catalan. Courageux et imprévisible, son...

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cazac

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Top 14 et Challenge Cup - USAP : avis de tempête Delguy
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    Bautista Delguy développe ses qualités explosives à l'USAP. Michel Clementz
Rugby à XV, USAP, Top 14
Publié le 06/04/2022 à 16:11 , mis à jour à 16:21
L'ailier argentin Bautista Delguy (24 ans, 1,82 m, 83 kg) est l'une des révélations de l'USAP cette saison et par conséquent l'une des plus grandes satisfactions du staff catalan. Courageux et imprévisible, son parcours de vie ressemble à s'y méprendre à son style de jeu.

De coutume, l'ailier argentin Bautista Delguy est infernal. À couper le souffle. Il donne le tournis à ses adversaires autant qu'il soulève le public d'Aimé-Giral. Il crochète à droite, esquive à gauche. Il récupère la balle, relance le jeu, change sa trajectoire. Mais aussi, il s'envoie au triple galop comme un gaucho derrière son troupeau pour remonter une grande partie du terrain, se jeter près de la ligne d'en-but sur Vincent Rattez de Montpellier et l'empêcher d'inscrire un essai en contre. Sur nos terres hispanophones, on dirait de lui "Es un tempural." Il est une tempête. Mais une heure durant, pour L'Indépendant, "Bauti", grand amoureux de la mer, a été sans vague.

A lire aussi : Top 14 | USAP - Bautista Delguy : "A Perpignan, comme à la maison"

Formule 1 et tramontane
"Le rugby, c'est le sport de la famille." En la matière, malgré ses 24 printemps, Bautista Delguy n'est pas né de la dernière pluie. Il s'y est "accroché" par filiation. Son père Hector, de Buenos Aires, le pratiquait, tout comme ses oncles. Aussi, ses frères, l'aîné Juan et le cadet Iñaki n'ont pas échappé à la règle : "Nous sommes du même club que El Flaco Rimas (Rimas Álvarez Kairelis, team manager de l'USAP), Pucará." A l'école, ce qui "l'amusait" le plus au rugby ce sont les à-côtés : les copains, la vie de club, l'ambiance. Très tôt, sa vitesse de pointe fait mouche. Voyez là une douce ironie pour cet amateur de Formule 1 appréciant le pilote de l'écurie McLaren, Daniel Ricciardo, qu'il a suivi dans la série Netflix "Formula 1 : Pilotes de leur destin." Jusqu'au moment de venir en France, ce fan de basket mène de front études en communication et sport. Le journalisme l'intéresse. Mais surtout, il a besoin que sa tête "reste toujours active."

Même moi quand j'ai la balle, je ne sais pas ce que je vais faire !

Des fourmillements intellectuels et physiques qui se traduisent aussi par son départ en Europe en 2020 alors que la crise de la Covid-19 fait rage : le Super Rugby dans lequel il joue avec los Jaguares est précipitamment écourté, il prend donc la direction de Bordeaux. Mais barré par une blessure à l'ischio-jambier, c'est la "mala suerte" après quatre matches. Perpignan sonne pour lui alors comme un vent nouveau : "J'y recommence tout." Autant qu'il y apporte un vent de fraîcheur et de folie par son explosivité : "Je peux m'exprimer comme je veux." "Même moi quand j'ai la balle, je ne sais pas ce que je vais faire !, plaisante-t-il. J'aime avoir la balle en main, trouver des espaces. Mon jeu, je crois, c'est faire des choses différentes dans un moment difficile." Patrick Arlettaz, l'entraîneur de l'USAP, salue chez ce joueur son courage mais aussi sa flamboyance. Et temporise les volte-face de l'homme : "Mais il est très respectueux" ajoute le coach. Sous ses traits de "niño", Bautista Delguy est sculpté d'aspérités propres à la communauté argentine : grinta, générosité, chaleur.

Le tout est désormais ambré au soleil sur les bords de la Méditerranée. "Ici, j'aime particulièrement la plage, pour m'y promener, nager", confie celui qui habite dans la cité balnéaire de Canet-en-Roussillon et est un client du Miramar. Il apprécie la plage d'Argelès ou Collioure, où il a emmené sa maman, Verònica. "J'aime tout autant la montagne même si avec le rugby, je ne peux pas skier. Je peux profiter de la neige." Il tente d'amadouer la tramontane avec laquelle il a joué en compétition pour la première fois samedi dernier face à Montpellier : "Ce vent est particulier pour les récupérations en l'air. Il change le jeu car avec on ne sait pas ce qui peut se passer jusqu'au dernier moment." Un vent aussi virevoltant que l'international puma (22 sélections) qui, petit, a joué à l'ouverture, "mais je ne passais pas assez la balle", et sait aussi évoluer à l'arrière : "Il y a plus de responsabilités et il y a plus de balles de contre-attaque comme je les aime." Comme il a eu l'occasion d'en jouer au rugby à 7, le sport où il a développé les aptitudes qu'on lui connaît. Et qui en font sa griffe de Puma aujourd'hui.

Le texto de Federico Martín Aramburú
La communauté argentine est soudée. C'est peu de le dire. "L'une des raisons pour lesquelles j'ai signé à Perpignan, c'est la présence de Jerónimo De la Fuente qui est très important pour los Pumas, explique naturellement Bautista Delguy. Il m'a expliqué que le club voulait grandir. J'y ai alors connu Pato Fernández, qui est depuis un très bon ami, puis Martín Landajo et Joaquín Oviedo." Chez los Pumas encore, alors que le sélectionneur Mario Ledesma a quitté son poste récemment, "Bauti" dit de lui "qu'il a effectué un changement radical dans l'équipe, dans le jeu et dans le management. Nous retirons tous des choses positives de lui." Et comment ne pas lui tendre une perche à propos de Maradona ? "Je ne l'ai jamais vu jouer mais c'est une légende pour nous en Argentine, une icône mondiale. Comme Messi." D'ailleurs, une incompréhension l'anime à propos de ce dernier : "Au PSG, j'ai l'impression qu'il n'est pas très apprécié. Je ne le comprends pas trop. Pour moi, c'est le meilleur joueur au monde. Surtout depuis qu'il a gagné la Copa América." Il confie : "Quand je suis venu à Perpignan, avec Barcelone à côté, je me suis dit, tiens est-ce que je vais voir Messi ? Mais il en est parti... Je ne l'ai pas vu jouer au Camp Nou. "Ojalá" je le verrai à Paris." Dans cette même ville où s'est éteint tragiquement il y a peu un autre Puma, Federico Martín Aramburú. "Je ne le connaissais pas, raconte Bautista Delguy. Mais lorsque je suis arrivé à Bordeaux, il m'a envoyé un message en me disant que si j'avais besoin de quoi que ce soit, même s'il était loin de Bordeaux à Biarritz, je pouvais compter sur lui. Ça résume l'image que tout le monde a de lui."

Laura Causanillas
 

Juliano66

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    Bautista Delguy développe ses qualités explosives à l'USAP. Michel Clementz
Rugby à XV, USAP, Top 14
Publié le 06/04/2022 à 16:11 , mis à jour à 16:21
L'ailier argentin Bautista Delguy (24 ans, 1,82 m, 83 kg) est l'une des révélations de l'USAP cette saison et par conséquent l'une des plus grandes satisfactions du staff catalan. Courageux et imprévisible, son parcours de vie ressemble à s'y méprendre à son style de jeu.

De coutume, l'ailier argentin Bautista Delguy est infernal. À couper le souffle. Il donne le tournis à ses adversaires autant qu'il soulève le public d'Aimé-Giral. Il crochète à droite, esquive à gauche. Il récupère la balle, relance le jeu, change sa trajectoire. Mais aussi, il s'envoie au triple galop comme un gaucho derrière son troupeau pour remonter une grande partie du terrain, se jeter près de la ligne d'en-but sur Vincent Rattez de Montpellier et l'empêcher d'inscrire un essai en contre. Sur nos terres hispanophones, on dirait de lui "Es un tempural." Il est une tempête. Mais une heure durant, pour L'Indépendant, "Bauti", grand amoureux de la mer, a été sans vague.

A lire aussi : Top 14 | USAP - Bautista Delguy : "A Perpignan, comme à la maison"

Formule 1 et tramontane
"Le rugby, c'est le sport de la famille." En la matière, malgré ses 24 printemps, Bautista Delguy n'est pas né de la dernière pluie. Il s'y est "accroché" par filiation. Son père Hector, de Buenos Aires, le pratiquait, tout comme ses oncles. Aussi, ses frères, l'aîné Juan et le cadet Iñaki n'ont pas échappé à la règle : "Nous sommes du même club que El Flaco Rimas (Rimas Álvarez Kairelis, team manager de l'USAP), Pucará." A l'école, ce qui "l'amusait" le plus au rugby ce sont les à-côtés : les copains, la vie de club, l'ambiance. Très tôt, sa vitesse de pointe fait mouche. Voyez là une douce ironie pour cet amateur de Formule 1 appréciant le pilote de l'écurie McLaren, Daniel Ricciardo, qu'il a suivi dans la série Netflix "Formula 1 : Pilotes de leur destin." Jusqu'au moment de venir en France, ce fan de basket mène de front études en communication et sport. Le journalisme l'intéresse. Mais surtout, il a besoin que sa tête "reste toujours active."

Même moi quand j'ai la balle, je ne sais pas ce que je vais faire !

Des fourmillements intellectuels et physiques qui se traduisent aussi par son départ en Europe en 2020 alors que la crise de la Covid-19 fait rage : le Super Rugby dans lequel il joue avec los Jaguares est précipitamment écourté, il prend donc la direction de Bordeaux. Mais barré par une blessure à l'ischio-jambier, c'est la "mala suerte" après quatre matches. Perpignan sonne pour lui alors comme un vent nouveau : "J'y recommence tout." Autant qu'il y apporte un vent de fraîcheur et de folie par son explosivité : "Je peux m'exprimer comme je veux." "Même moi quand j'ai la balle, je ne sais pas ce que je vais faire !, plaisante-t-il. J'aime avoir la balle en main, trouver des espaces. Mon jeu, je crois, c'est faire des choses différentes dans un moment difficile." Patrick Arlettaz, l'entraîneur de l'USAP, salue chez ce joueur son courage mais aussi sa flamboyance. Et temporise les volte-face de l'homme : "Mais il est très respectueux" ajoute le coach. Sous ses traits de "niño", Bautista Delguy est sculpté d'aspérités propres à la communauté argentine : grinta, générosité, chaleur.

Le tout est désormais ambré au soleil sur les bords de la Méditerranée. "Ici, j'aime particulièrement la plage, pour m'y promener, nager", confie celui qui habite dans la cité balnéaire de Canet-en-Roussillon et est un client du Miramar. Il apprécie la plage d'Argelès ou Collioure, où il a emmené sa maman, Verònica. "J'aime tout autant la montagne même si avec le rugby, je ne peux pas skier. Je peux profiter de la neige." Il tente d'amadouer la tramontane avec laquelle il a joué en compétition pour la première fois samedi dernier face à Montpellier : "Ce vent est particulier pour les récupérations en l'air. Il change le jeu car avec on ne sait pas ce qui peut se passer jusqu'au dernier moment." Un vent aussi virevoltant que l'international puma (22 sélections) qui, petit, a joué à l'ouverture, "mais je ne passais pas assez la balle", et sait aussi évoluer à l'arrière : "Il y a plus de responsabilités et il y a plus de balles de contre-attaque comme je les aime." Comme il a eu l'occasion d'en jouer au rugby à 7, le sport où il a développé les aptitudes qu'on lui connaît. Et qui en font sa griffe de Puma aujourd'hui.

Le texto de Federico Martín Aramburú
La communauté argentine est soudée. C'est peu de le dire. "L'une des raisons pour lesquelles j'ai signé à Perpignan, c'est la présence de Jerónimo De la Fuente qui est très important pour los Pumas, explique naturellement Bautista Delguy. Il m'a expliqué que le club voulait grandir. J'y ai alors connu Pato Fernández, qui est depuis un très bon ami, puis Martín Landajo et Joaquín Oviedo." Chez los Pumas encore, alors que le sélectionneur Mario Ledesma a quitté son poste récemment, "Bauti" dit de lui "qu'il a effectué un changement radical dans l'équipe, dans le jeu et dans le management. Nous retirons tous des choses positives de lui." Et comment ne pas lui tendre une perche à propos de Maradona ? "Je ne l'ai jamais vu jouer mais c'est une légende pour nous en Argentine, une icône mondiale. Comme Messi." D'ailleurs, une incompréhension l'anime à propos de ce dernier : "Au PSG, j'ai l'impression qu'il n'est pas très apprécié. Je ne le comprends pas trop. Pour moi, c'est le meilleur joueur au monde. Surtout depuis qu'il a gagné la Copa América." Il confie : "Quand je suis venu à Perpignan, avec Barcelone à côté, je me suis dit, tiens est-ce que je vais voir Messi ? Mais il en est parti... Je ne l'ai pas vu jouer au Camp Nou. "Ojalá" je le verrai à Paris." Dans cette même ville où s'est éteint tragiquement il y a peu un autre Puma, Federico Martín Aramburú. "Je ne le connaissais pas, raconte Bautista Delguy. Mais lorsque je suis arrivé à Bordeaux, il m'a envoyé un message en me disant que si j'avais besoin de quoi que ce soit, même s'il était loin de Bordeaux à Biarritz, je pouvais compter sur lui. Ça résume l'image que tout le monde a de lui."

Laura Causanillas
Merci :)
 
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