Top 14 : contre le Stade Toulousain, l'USAP doit gagner pour s’éviter une écharde dans le pied
L'USAP reçoit le Stade Toulousain, ce samedi soir (21 h 05), dans un Aimé-Giral qui s'annonce chaud bouillant. Actuellement dans la zone rouge, les Catalans doivent s'imposer pour rester au contact, voire en sortir si les résultats sont positifs. Ce Perpignan-Toulouse, affiche historique du championnat, a tout pour régaler le public.
En général, les USAP-Toulouse ne sont pas les matches les plus compliqués à préparer. Et c'est encore plus simple quand il y a une obligation de prendre des points. Franck Azéma et son staff n'ont pas eu besoin de faire de longs discours cette semaine pour faire comprendre aux joueurs l'importance de cette rencontre. D'abord, il n'y a qu'à voir l'engouement autour de cette affiche de la 18e journée de Top 14, dont le guichets fermés a été annoncé deux semaines avant. Plus de 14 000 supporters rempliront les travées d'Aimé-Giral ce samedi soir (21 h 05). Pour voir les sang et or triompher comme ils l'ont fait sur les six derniers matches ici. Pour ne pas se faire distancer au classement. Pour s'éloigner de la dernière place. Et pour continuer à montrer que Perpignan c'est du solide à la maison.
Enchaîner
Parce que depuis sa défaite contre Pau fin octobre (24-39), l'USAP n'a plus perdu à Aimé-Giral. Toulon (26-22), Montpellier (23-16), Bayonne (36-10), Oyonnax (27-12), le Racing 92 (26-5) et La Rochelle (27-15) sont venus se casser les dents. Les Catalans ont pris trois bonus offensifs et ont donc empoché 27 points sur 30 possibles. Ce qui leur a permis de rattraper tout le retard encouru en début de saison. De revenir dans la course et de mettre la pression sur tout le monde.
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Maintenant, après les résultats de la semaine dernière et l'incapacité de gagner à l'extérieur, les sang et or ont fait leur retour dans la zone rouge. L'erreur n'est donc pas permise.
"La pression, elle y sera toute la saison, rappelle Franck Azéma. Ce qui est différent cette année, c'est qu'elle n'est pas que sur nous. Elle concerne une grande partie du championnat. Ça fait partie de la conduite de notre saison. Mais on fait du rugby et de la compétition pour jouer ce type de match-là. Aimé-Giral va être plein, tu joues le champion de France, un multiple champion d'Europe... Tout le monde a envie de voir le Stade, donc nous, on a envie de voir comment on va s'évaluer par rapport à ça."
S'évaluer, c'est être propre en conquête, solide en défense, piquant en attaque. Respecter les basiques. Mais c'est, surtout, ne pas offrir de ballons de turn-overs aux Toulousains. À Toulon (défaite 44-22), ça a coûté cher. Alors face à une équipe qui pourrait se goinfrer d'opportunités pareilles, il faudra rester
"en éveil".
"On cherche toujours à s'améliorer. On doit redoubler d'effort sur notre défense, notre conquête. Si on n'existe pas contre Toulouse dans ça...", garanti le manager catalan. D'autant plus que, même privé de ses internationaux, Toulouse est actuellement monstrueux. Invaincu en 2024, 11 victoires en 12 matches, 41 points marqués en moyenne... Ça a de quoi vous donner mal au ventre.
Mais l'USAP a de la ressource. Elle va le prouver. Obligatoirement, parce qu'elle arrive dans un gros tournant de sa saison. Sur les quatre prochains matches, elle recevra trois fois (Toulouse, Castres et Lyon), pour un crucial déplacement à Oyonnax (23 mars). Et quoi de mieux qu'un Perpignan-Toulouse, affiche historique de notre championnat, pour lancer tout ça.
"Ça a toujours fait de belles affiches. Il y a beaucoup de respect entre ces deux équipes-là, assure Azéma. Ce sont deux cultures et deux éducations différentes mais qui sont toutes aussi respectables."
Pour l'anecdote, 88 rencontres ont été jouées entre ces deux formations. Victoire USAP : 42, victoire Toulouse : 42, match nul : 4. Même si ça ne reste qu'anecdotique et qu'il y a plus important ce week-end, c'est aussi une part d'histoire qui se joue ce samedi soir. Face à un Stade Toulousain juvénile, les Catalans du nouveau capitaine Tom Ecochard doivent écrire leur histoire, garder leur destin en mains, afin de vivre une fin de saison palpitante.