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Rugby à XV - USAP : "Quelle que soit la position, Posolo Tuilagi est un excellent joueur de...

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Le Catalan Philippe Boher, ancien joueur et entraîneur de l'USAP, est aujourd'hui membre du staff de l'équipe de France U20 avec lesquels Posolo Tuilagi est devenu cet été champion du monde. Il analyse le jeu et le...

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Rugby à XV - USAP : "Quelle que soit la position, Posolo Tuilagi est un excellent joueur de rugby", analyse Philippe Boher, entraîneur de l'équipe de France U20
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    Le Catalan Philippe Boher s'occupe d'accompagner les jeunes joueurs à haut potentiel à la Fédération. France Rugby / Julien Poupart
Top 14, Perpignan, Sport, Rugby à XV
Publié le 17/08/2023 à 11:01
Guilhem Richaud
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Le Catalan Philippe Boher, ancien joueur et entraîneur de l'USAP, est aujourd'hui membre du staff de l'équipe de France U20 avec lesquels Posolo Tuilagi est devenu cet été champion du monde. Il analyse le jeu et le potentiel hors norme du deuxième ligne perpignanais.

Vous connaissez Posolo Tuilagi depuis longtemps...

Je le connais parce qu’il était depuis quelques années dans les équipes de jeunes à l’USAP et que ses prestations ne passaient pas inaperçues. Je fais partie du groupe de techniciens qui veillent sur les catégories d’âges post-cadets. C’est-à-dire 18, 19 et 20 ans. On a deux équipes de France dans ces catégories : les U20 et les U20 développement. Je l’ai surtout suivi sur la fin de saison 2021-2022 et la saison dernière, même si tout le monde le connaissait lui et son potentiel.

Un joueur avec de telles qualités physiques à cet âge-là, c’est courant ?

Il fait évidemment partie des joueurs qui ont un potentiel athlétique hors-norme. Être capable de réaliser ce qu’il a fait à 18 ans et d’être dominant de la sorte, notamment sur toutes les actions qu’il a eues à gérer au contact en Top 14 dans une équipe qui avait un gros enjeu avec le maintien, ce n’est pas évident, et il l’a fait brillamment. On a suivi tout ça en relation avec le staff de l’USAP que ce soit Patrick Arlettaz ou David Marty, mais également avec le centre de formation. Tout ça, c’est pour lui permettre d’avoir le meilleur parcours possible au-delà de jouer avec les jeunes de sa génération.

Il a été replacé en deuxième ligne, c’était le bon choix par rapport au poste de numéro 8 auquel il jouait chez les jeunes ?

Avant toute chose, il faut dire que quelle que soit la position, c’est un excellent joueur de rugby. Il a des capacités athlétiques au-dessus de la moyenne, mais il a aussi du ballon. Il est capable de prendre les bonnes décisions, de faire jouer autour de lui, de bien défendre… Il pouvait intervenir sur le poste de numéro 8, mais les contraintes de déplacement du plus haut niveau et aussi le dessin de l’effectif de l’USAP l’an dernier l’ont avec bonheur stabilisé sur ce poste de 5. Nous, ensuite, on a pu l’utiliser de la même manière pour les moins de 20 ans avec la performance que tout le monde a pu voir pendant la Coupe du monde.

Au mondial, vous l’avez presque utilisé comme un talonneur derrière les ballons portés, contre Grenoble, lors de l’access-match, il a mis un essai de pur numéro 8 qui se détache du regroupement, à l’USAP on l’a vu jouer dans la ligne d’attaque régulièrement. Il est capable de gérer des situations dans différentes combinaisons ?

Oui. Dans l’approche stratégique des différentes rencontres dans lesquelles il joue, on peut faire varier la manière dont il va jouer. Nous, dans le cadre des alignements chez les jeunes, quand on l’a mis en position de relayeur, il venait imposer sa masse pour permettre un défi collectif, ou on l'utilisait dans différentes animations pour tromper la défense. Quand on l'a fait jouer lancé sur des joueurs arrêtés, ça peut aussi faire du dégât. Ça en a fait beaucoup chez les jeunes car il y a moins de densité dans les oppositions. Comme c’est un joueur dominant, il peut être utilisé dans toutes les positions. C’est ce qui est très intéressant avec Posolo.

On avait des doutes sur son endurance quand il a commencé à jouer avec l’USAP. Finalement, il a prouvé qu’il pouvait jouer entre 60 et 70 minutes, ce qui est dans les standards du poste. Ce sujet-là est réglé ?

Oui. Il a pris conscience de pas mal de choses au cours de la saison dernière avec l’USAP et avec l’équipe de France. Il s’est transformé. Comme pour tous les jeunes de son âge, c’est une période pendant laquelle les corps changent beaucoup. Ils sortent de la fin de l’adolescence pour devenir des joueurs de rugby matures et très développés athlétiquement. Il suit ce chemin. Mais il ne faut pas qu’il arrête les efforts car il est suivi par l’ensemble des staffs des équipes de France et qu’à moyen terme, son objectif ne doit pas être que de jouer avec Perpignan dans l’équipe professionnelle. Il doit travailler énormément, se donner les moyens de progresser sur les déplacements, sur les entraînements invisibles… Il a fait de gros progrès là-dessus, mais ça en appelle encore.

Sur les points à travailler, il y a aussi le sujet de la discipline, au sol notamment. C’est lié à l’âge et au manque d’expérience ?

Oui. Mais c’est général. Tous les jeunes joueurs ont beaucoup d’envie et de générosité et s’engagent sans compter dans le combat. Comme ses coéquipiers, il ne compte pas la dépense sur ces phases-là. Mais il faut être pragmatique par rapport à la règle. Le corps arbitral, sous les directives de World rugby est très attentif à la sécurité des joueurs. Il faut une maîtrise absolue des techniques de plaquage. C’est l’objectif de tous les joueurs de son âge. La deuxième chose, c’est que comme Posolo est performant dans ces zones de contact, il est souvent utilisé. Et plus on est exposé, plus on peut être soumis à une pénalité. C’est bien sûr à gommer.

Vous êtes Catalan, vous avez joué et entraîné à Perpignan avant d’occuper vos fonctions actuelles. Qu’est-ce que cela représente pour vous de voir que l’USAP est capable de former et de garder un joueur avec un tel potentiel ?

Je suis heureux et pleinement satisfait. Quelle joie de pouvoir sélectionner un jeune joueur issu de la formation catalane ! Si en plus il est performant et peut apporter à l’équipe professionnelle, c’est fantastique. Mais je veux aussi dire qu’il y a toujours eu une excellente formation et d’excellents formateurs en Roussillon et à l’USAP. Il faut aussi remercier tout le boulot fait dans les équipes de jeunes et au centre de formation. Il faut savoir souligner ce travail qui permet à beaucoup de joueurs d’éclore et de toucher au haut niveau en Top 14.
 
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