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Futur ex-Catalan, le trois-quarts Wandile Mjekevu évoque sa seconde aventure perpignanaise, gâchée par les blessures.
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5 matchs en 2 ans, de quoi ravir le Président Rivière. Les crêpes Suzette du forum diront qu'ils sont contents que le joueur ait pu se remettre de ses blessures et lui souhaiteront une belle poursuite de carrière dans un autre club. Le gars est apparemment devenu un expert en gestion mentale de la blessure. Ça lui servira, ça semble être un métier d'avenir dans le rugby professionnel.Déjà, comment allez-vous ?
Très bien. Je me suis entraîné pendant le confinement. J’ai fait de la musculation, du rameur, j’ai couru, je suis en forme.
Votre blessure (rupture du tendon d’Achille) est derrière vous ?
Oui, tout va bien. Je devais reprendre contre Oyonnax (le 26 mars) mais la crise (de coronavirus) a débuté.
Vous n’avez joué que cinq matches en deux saisons avec l’USAP et n’avez plus disputé de rencontre officielle depuis novembre 2018, votre corps ne vous a pas épargné…
- « J’ai encore beaucoup de rugby dans les jambes »
Oui, mais franchement, je ne me prends pas la tête, il n’y a rien à faire. Je me concentre sur ce que je peux faire, je n’ai pas de prise sur le reste. C’est la vie, il y a plus grave.
Vous tenez un discours fataliste, n’éprouvez-vous pas de regrets ?
Si, bien sûr, j’aurais aimé que ça se passe différemment, mais c’est comme ça. Je suis encore assez jeune (29 ans), je vais retrouver un club, ce n’est pas fini pour moi, j’ai encore beaucoup de rugby dans les jambes. Peut-être que dans cinq ans, je verrai les choses différemment, mais là, non.
Craignez-vous d’avoir désormais l’image d’un joueur fragile ?
Je ne sais pas. Vu qu’ils voient que je n’ai pas joué depuis un moment, les clubs demandent parfois à mon agent comment je vais. Je comprends que ça puisse jouer dans les négociations, mais je sais que je ne suis pas fragile. Se blesser comme ça peut arriver à n’importe qui. Je suis en pleine forme aujourd’hui.
Vous aviez effectué un premier séjour catalan convaincant, n’êtes-vous pas déçu par le second alors que vous cristallisiez beaucoup d’attentes ?
J’aurais aimé faire plus pour les supporters et le club, mais je préfère ne pas trop y penser, sinon ça me pèse sur le moral.
Auriez-vous aimé rester à l’USAP ?
Oui, j’aurais aimé jouer et montrer ce que je suis capable de faire, mais ce n’est pas de ma faute ou celle du club. C’est comme ça.
Espériez-vous que le club vous conserve malgré vos blessures ?
- « Le rugby est un business »
Oui, mais je comprends aussi. J’aurais aimé avoir un an de plus pour montrer que je suis apte, que je peux jouer, que je suis toujours un bon joueur. Quand on a eu la discussion avec Christian (Lanta, le manager général), il m’a expliqué la position du club, que c’était risqué de me prolonger, et je lui ai répondu que je comprenais tout à fait. Les gens n’aiment pas entendre ça, mais le rugby est un business. Ils m’ont annoncé que je ne resterais pas en janvier, avant que je parte à Capbreton (où il a suivi sa rééducation). Mon but était de rejouer. Tu ne peux pas trouver un club si tu ne joues pas. Vous vous retrouvez libre alors que l’économie du rugby est au plus mal.
Avez-vous des offres ?
Oui, ce n’est pas la meilleure année pour se retrouver sans contrat, mais je me maintiens en forme. Je fais les examens physiques avec l’USAP, je vais m’entraîner avec le club jusqu’à la fin du mois et je verrai ensuite ce qui s’offre à moi. Ma femme et moi, ça ne nous dérange pas de voyager donc, peu importe où, tout ce que je veux, c’est rejouer.
Comment avez-vous vécu ces blessures à répétition ?
- « Je gère mieux la blessure »
Je gère mieux la blessure maintenant. En parallèle de ma carrière de joueur, je fais des études de psychologie spécialisées dans le sport, par correspondance en Angleterre, et ça m’aide à mieux appréhender tout ça. En plus, j’ai 29 ans, je suis plus expérimenté. La blessure, c’est dur, mais je suis philosophe par rapport à tout ça.
Cette approche mentale vous a-t-elle permis de relativiser quand vous enchaîniez les blessures ?
Oui. La blessure est une des données les plus difficiles à gérer pour les athlètes. J’ai appris qu’il ne fallait pas que je me projette loin, sinon les choses me paraissent énormes, il y a trop de pression. Il faut que je me donne plein de petits objectifs, plein d’étapes, chaque semaine. Comme ça, tu avances et tu te dis qu’en quelques semaines, tu as déjà fait telle ou telle chose et tu as la sensation de progresser. Je ne dis pas que c’est simple à gérer, mais pour moi, c’est plus facile qu’avant.
Gestion mentale et socio administrative Mjekevu et Brown méme combat5 matchs en 2 ans, de quoi ravir le Président Rivière. Les crêpes Suzette du forum diront qu'ils sont contents que le joueur ait pu se remettre de ses blessures et lui souhaiteront une belle poursuite de carrière dans un autre club. Le gars est apparemment devenu un expert en gestion mentale de la blessure. Ça lui servira, ça semble être un métier d'avenir dans le rugby professionnel.
Heureusement qu'il nous le précise parce qu'on ne s'en était pas rendus compte par nous mêmes.
Dommage pour lui, et pour nous.