Les observateurs s'accordent sur une chose. Les pelouses des stades Gilbert-Brutus et Aimé-Giral deviennent dignes des deux clubs professionnels qui les foulent tous les week-ends. La société Parcs et Sports, qui a pris le marché de l'entretien des deux principales pelouses de la ville de Perpignan, bichonne Brutus avant le seizième de finale de Coupe de France prévu ce dimanche à Gilbert-Brutus entre Canet RFC et l'Olympique Marseillle.
Les deux pelouses les plus célèbres de la Ville de Perpignan sont l'objet d'attentions toutes particulières depuis le 7 janvier et l'arrivée du prestataire paysagiste spécialisé dans les sols sportifs. La société Lyonnaise, Parcs et Sports a pris le marché pour quatre années de l'entretien des pelouses d'Aimé-Giral et de Gilbert-Brutus.
« C'est un tapis, je ne l'ai jamais vu comme ça », s'est exprimé l'entraîneur des Dragons, Steve McNamara. Idem à Aimé-Giral, où, petit à petit, le pré retrouve une couleur uniforme. Alors quel est le secret ? Yann Pabbruwee est l'intendant de la société Parcs et Sports. L'homme est arrivé avec deux autres employés de la société, du matériel neuf et surtout une expérience exceptionnelle. En effet, c'est sur les onze pelouses du centre national d'entraînement du football anglais à Burton « St-George's Park » (130 hectares) que Yann Palbruwee s'est perfectionné pendant deux ans et huit mois.
Trente millimètres pour Canet- OM ?
Alors forcément depuis une semaine, son équipe est aux petits soins au milieu du rectangle de vert de Brutus qui s'apprête à accueillir un seizième de finale de Coupe de France entre Canet et l'Olympique Marseille. Et en football la fameuse tonte revêt une importance capitale. La hauteur du gazon influe indiscutablement sur le jeu. Plus il est tondu ras et plus la vitesse de circulation du ballon est grande.
« Les rebonds sont également plus élastiques sur une pelouse rase », explique le spécialiste
. «Le coach de Canet m'a demandé de tondre à 30 millimètres et on fera un point après leur dernier entraînement », explique celui dont le frère s'occupe de la pelouse du Matmut Stadium de Bordeaux.
« Les deux pelouses valaient ce qu'elles valaient avec les moyens qui étaient les leurs. Personne n'est magicien dans ce métier. Il faut du matériel et des connaissances techniques » prévient-il.
Les jours de match, quatre personnes veillent à l'état de la pelouse, avant, à la mi-temps et à la fin du match. Dimanche, Canet – OM se jouera donc sur une pelouse digne de l'événement.
« L'humidité et la chaleur ne font pas un bon combo l'été avec le vent du sud. Il y a trois grands champignons qui se propagent l'été. On s'efforce d'activer une vie microbienne du sol qui combattra en amont ces champignons. On ne contrôle pas tout, je ne dis pas que ça fonctionnera, mais nous mettons tout en œuvre pour mettre les bons champignons dans le sol afin qu'ils prennent la place des mauvais », conclut-il.
Bruno Onteniente
