• Rentre dans la mêlée des discussions enflammées ! :) Inscris toi en 2 minutes, et même en 10 secondes grâce à ton compte Facebook ! Les supporters t'attendent pour partager des avis ! JE M'INSCRIS ›››

Mathieu Acebes (USAP) : "Ça plaît, ça plaît pas, mais je suis là" - Lindependant.fr

Très bon samedi lors du succès face à Mont-de-Marsan (50-10), le capitaine Mathieu Acebes savoure son retour.

Si vous cherchez une photo pour illustrer le mot "bonheur" dans le dictionnaire, le visage de Mathieu Acebes après la victoire 50-10 face à Mont-de-Marsan samedi fera l'affaire. Depuis le 31 janvier, le capitaine n'avait plus foulé cette pelouse d'Aimé-Giral qu'il aime tant. Alors samedi, il a fait de l'Acebes, se trouvant souvent dans les bons coups grâce cette grinta qui ne le quitte jamais. Une première titularisation de la saison, un essai, un très bon match, une blessure au mollet oubliée, un poste de centre bien apprivoisé et, surtout, le pur plaisir de rejouer au rugby.


Quelle leçon tirer de cette victoire ?

Tout simplement qu'on a mis les choses dans l'ordre. On a respecté le plan de jeu et cette équipe de Mont-de-Marsan. Peut-être qu'on s'était vu un peu beaux contre Rouen (20-13), qu'on avait oublié, comme je le dis à chaque fois, le b.a.-ba du rugby, avoir de l'avancée. Il fallait qu'on se trouve. Ce n'est pas non plus parfait, mais le fait qu'on ait mis les choses dans l'ordre nous a amenés de l'avance au score, qui donne un peu plus de confiance et forcément libère notre jeu.


Constatez-vous des progrès ?

C'est un peu le but. On sait très bien que le championnat est très long et forcément, il fallait montrer un autre visage que celui qu'on montre depuis les matches amicaux. Il était temps.


"Il y a beaucoup de pression parce que l'USAP est un club mythique"


La victoire à Carcassonne (23-26) la semaine précédente a-t-elle changé l'état d'esprit ?

Oui, on s'est resserré avant d'y aller. On sait très bien que Carcassonne, c'est un test chaque année en Pro D2. C'est une équipe très difficile à manœuvrer chez elle. On s'est mis devant le fait accompli, il fallait remporter ce match à Carcassonne tout simplement parce qu'un concurrent direct, Oyonnax, y avait gagné, et que si on était des grands garçons il fallait assumer notre statut. Tout simplement être au rendez-vous.


Trois victoires dont une à l'extérieur, êtes-vous satisfait de vos débuts ?

Chaque année, il y a beaucoup de pression à l'USAP parce que c'est un club mythique et qu'on se doit d'assumer, avec l'effectif et les ambitions qu'on a. Tout le monde pense, parce que justement on est l'USAP, qu'on doit raser tout le monde, mais ça ne se passe pas comme ça. Il y a aussi des joueurs en face, et les respecter c'est faire le boulot. C'est ce qu'on a fait en étant forts sur les bases du rugby.


Est-ce important de faire la course en tête, dans l'hypothèse où la Pro D2 n'aille pas à son terme ?

Honnêtement, on ne se pose pas la question. On essaye de se concentrer sur nous. C'est vrai que c'est une période particulière qu'on est en train de vivre. Mais par contre, nous, on est dans notre bulle, on travaille ensemble et on est heureux parce qu'on peut jouer au rugby, faire notre métier. On essaye de veiller à faire le nécessaire pour pouvoir continuer.


"Quand il n'y a pas le rugby, c'est difficile"


De longs mois plus tard, qu'avez-vous ressenti en retrouvant Aimé-Giral ?

(ému)Franchement, ça fait un moment; Je n'étais pas bien du tout, j'étais vraiment occis parce que je n'étais pas censé faire tout le match. Mais c'est un plaisir de revenir sur le terrain. J'aime le jeu, j'aime ce sport et c'est vrai que je suis passé par des moments qui étaient longs. J'avais envie de revenir avec mes copains, jouer tout simplement à ce sport qui m'a beaucoup donné. Je sais que cette période compliquée m'a permis de toucher que, quand il n'y a pas le rugby, c'est difficile. Je sais aussi que je suis plus sur la fin de ma carrière que le début, j'ai envie de profiter de tous les moments qui vont arriver. Je prends tout ce qu'il y a à prendre, je me pose pas de questions, je reste dans mon truc, je joue au rugby tout simplement. Je sais que chaque week-end on est jugé, mais moi, je me régale. L'important pour moi c'est d'être sur le terrain, faire mon job, donner tout ce que j'ai. Ça plaît, ça plaît pas, mais je suis là.


Place à Grenoble samedi. À quoi vous attendez-vous ?

On sait l'effectif qu'ils ont. Ni eux ni nous ne mentons sur nos ambitions. Il y a une histoire commune en plus. On sait que ce sera un match difficile. J'espère qu'on va bien travailler cette semaine et garder ces 5 000 spectateurs minimum au stade, je l'aimerais fortement. J'espère qu'on va pouvoir jouer ce match et continuer à se régaler, nous sur le terrain, vous en dehors et qu'on essaye de continuer à avancer. C'est important dans ces temps difficiles.


Pierre Cribeillet
 
Retour
Haut