Qui peut mettre l'article svp ? Merci.
Ce dimanche 30 mai, l'USAP remporte la victoire face à Oyonnax (27-15) et s'envole en finale de Pro D2. Une joie immense pour les quelques centaines de supporters qui ont eu la chance d'assister au match. Ambiance dans les travées d'Aimé-Giral.
"Regarde, le bonhomme là-bas, il pleure en voyant rentrer les joueurs. C'est trop beau, ce n'est qu'au rugby que tu vois ça, ce n'est qu'à l'USAP", alors que tous les regards du millier de spectateurs présents à Aimé-Giral scrutent l'arrivée de l'USAP et d'Oyonnax sur le terrain, Teddy Riner, lui, s'émeut de la passion de cet aficionado. Le double champion olympique a retrouvé le chemin de la Cathédrale pour cette demie. Le patron du judo français (au moins) avait déjà été invité le 30 avril 2018 par Jean-Michel Falcone, directeur du groupe Maurin, partenaire historique de l'USAP à l'occasion de la demi-finale de Pro D2, déjà gagnée à l'époque par les Catalans. La colossale légende du judo serait-elle un porte-bonheur de demie ? En tout cas, il concurrence les supporters du cru c\u00f4té célébration d'essai. Sauf peut-être ces trois hommes, aux cheveux blanchis par les années, qui explosent littéralement de joie au coup de sifflet final. Ils se sautent dans les bras, dansent, s'embrassent et crient leur plaisir. Eux, qui, ont été privés de ces moments de cohésion depuis plus d'un an. "Pardon, mais, que voulez-vous, on est tellement heureux", jure l'un d'entre eux avec des trémolos dans la voix.
Les supporters sont soudés, c'est un tel bonheur
Malgré les restrictions sanitaires qui ont imposé une jauge de 1 000 supporters uniquement dans les travées d'Aimé-Giral, les inconditionnels sang i or ont fait le job. Ils ont poussé derrière les gros à chaque mêlée, encouragé les arrières à chaque percée mais aussi assuré un silence de Cathédrale quand le buteur catalan devait transformer un essai.
Dans la foule, Emile 23 ans, avec sa bouille encore enfantine, ne sait plus comment exprimer sa joie. D'être dans le stade, déjà, mais aussi de voir son équipe s'envoler en finale. "Aujourd'hui, malgré le Covid et le peu de monde, nous avons réussi à créer une atmosphère catalane. J'espère qu'elle restera imprégnée dans le stade pendant longtemps. On peut être fier de voir que les supporters sont soudés et que l'USAP fédère tout un peuple. C'est un tel bonheur", clame ce jeune adulte presque religieusement. Son pieux discours se conclut sur les bousculades amicales de ses amis qui préfèrent résumer le tout par le fameux chant : "On est en finale !".
Dehors, les frustrations se sont fait sentir. Par l'odeur du fumigène rouge qui a été craqué à l'extérieur du stade durant la seconde mi-temps, d'abord. Mais aussi par la tentative infructueuse d'une poignée de supporters d'entrer dans le stade alors qu'ils n'avaient pas été tirés au sort pour assister au match. Un essai stoppé en douceur par la sécurité du stade. Même pas besoin d'user du placage...!
Pelouse synthétique
La pelouse synthétique du stade Aimé-Giral s'est transformée ce dimanche en village réceptif pour les partenaires et abonnés tirés au sort. Car, malgré les restrictions sanitaires, ces chanceux ont eu l'autorisation de se rafraîchir avec une bière fraîche ou de grignoter un bout à l'air libre.
Côté ambiance, la mission incombait au groupe Al Chemist dont la chanson Cantem mès fort, dédiée à l'USAP, est totalement rentrée dans les esprits des aficionados. Outre l'hymne, le répertoire populaire des Al Chemist a uni les heureux élus pour sauter et danser.
Un air de vie d'avant Covid, mais avec tout de même les masques et une distanciation sociale de rigueur entre les groupes.
Diane Sabouraud
