Total régal.
L’USAP a encore gâté Aimé-Giral dimanche contre Montauban (37-3).
Quatre essais marqués, un succès bonifié face à un concurrent direct pour la qualification et un état d’esprit irréprochable symbolisé par une défense imperméable pour la première fois depuis le 16 décembre contre Albi (27-9), les sang et or ont réussi une performance majuscule.
Ils peuvent partir en vacances l’esprit tranquille.
« C’est un match abouti, savoure l’arrière Julien Farnoux. On l’a bien géré. Ces dernières semaines, c’est ce qui nous faisait défaut. »
« On a retrouvé un peu d’efficacité dans nos sorties de camp ce qui nous manquait depuis deux ou trois matches, souligne l’entraîneur Patrick Arlettaz. Stratégiquement, on a su faire le dos rond quand il le fallait. »
Résultat : deux mi-temps gagnées avec le même écart (20-3 et 17-0) et une impression de maîtrise totale de la rencontre face à l’ancien leader.
« Au-delà de la défense qui, pour moi, nous fait gagner le match, tous les secteurs ont été performants », poursuit Farnoux.
À 3 points du 5e
« Ce match a été aussi abouti parce qu’il y a eu le spectre de Colomiers avec 20-3 à la mi-temps, note Arlettaz, qui fait référence à la réception des Columérins, où l’USAP menait 22-6 à la mi-temps avant de s’incliner (26-22). C’est comme ça qu’on construit les groupes, avec ce style d’expériences. C’est le 19e match qu’on fait ensemble cette saison. Avec ce staff-là, ce groupe-là, c’est à la fois jeune et, je l’espère, suffisant pour pouvoir se créer une expérience, pour pouvoir faire une fin de saison intéressante. »
Et aller chercher la qualification qui passe, on le répète, par un sans-faute à domicile et deux victoires sur ses trois derniers déplacements.
Les sang et or doivent encore rendre visite à une équipe à la lutte pour le maintien, Dax, dès la reprise (le 24 mars), un vieux rival qu’ils ont humilié au match aller (66-13), Narbonne (le 9 avril) et au leader Oyonnax (le 28 avril).
« On sait que ça sera très, très dur, mais on est toujours en vie et jusqu’à la fin, on luttera pour atteindre cet objectif », assure Arlettaz.
Revenus à trois points de Biarritz, cinquième, les sang et or ont le droit d’y croire, même s’ils marchent sur un fil.
« C’est des phases finales tous les week-ends », reprend Farnoux.
« Chaque point est important, avance Arlettaz. Il fallait gagner et que Montauban ne prenne pas de point, prendre le goal-average si possible, c’est pour ça qu’on prend cette pénalité à la fin. »
Pas suffisant pour doubler l’USM (6e) pour le moment (voir ci-dessous).
Mais le BO, qui vient à Aimé-Giral le 30 mars et dispose d’un calendrier compliqué (réceptions d’Albi, Oyonnax et Aurillac, déplacements à Perpignan, Colomiers et Mont-de-Marsan), doit commencer à transpirer en regardant dans le rétro.