12 octobre 2012
L’extrême droite espagnole se mobilise contre l’indépendance catalane
L'extrême droite espagnole a trouvé un nouveau terrain de jeu: la manifestation du vendredi 12 octobre contre l'indépendance de la Catalogne.
La manifestation qui a lieu à Barcelone aujourd'hui - jour de l'Hispanité en Espagne, la fête nationale- est une réponse à celle du 11 septembre qui a vu 1,5 millions de personnes défiler pour l'autodétermination catalane. Tout cela sur fond d'élections à la Généralité (gouvernement régional) qui se tiendront le 25 novembre et de la question de l'organisation d'un référendum sur cette question.
Cette manif n'est pas à proprement parler d'extrême droite. C'est la Plataforma españa y Catalanes, qui l'organise. Elle a reçu l'appui de la section catalane du Parti populaire (droite), actuellement au pouvoir en Espagne, ainsi que d'autres partis ou d'élus catalans. Plusieurs élus du PP devaient être présent vendredi. Des centaines de milliers de personnes y sont attendues.
Mais l'extrême droite espagnole, qui est groupusculaire et divisée, profite de cette occasion pour faire parler d'elle et apparaitre au grand jour. Ainsi, Plataforma per Catalunya (voir notre précédent post) participera au rassemblement tout comme la Phalange.
Clivage
La venue de cette dernière formation directement issue du franquisme a mis les organisateurs en état d'alerte. Par la voix de sa porte parole, Manuel Parra, la Plateforme s'est désolidarisée de ces deux partis (voir ici) et un dispositif spécifique devait être mis en place pour éviter la participation des extrémistes.
Au delà de ces deux formations - les plus importantes- doivent aussi participer les néofascistes du Movimiento social republicano (voir ici). Democracia nacional, le parti héritier des néonazis de la CEDADE , se réunira quant à lui à Montjuic, à une courte distance de la Place d'Espagne où est le point de départ de la manifestation. Par ailleurs, le groupe de hooligans néonazis du Real Madrid, les Ultras Sur, doivent faire le déplacement depuis la capitale espagnole. Un document interne à ce groupe donne des consignes. Il y est affirmé que les organisateurs autorisent les drapeaux frappés de l'aigle franquiste mais "en aucun cas des sigles nationaux-socialistes". Il est encore écrit qu'il est recommandé aux participants de vêtir le maillot de la sélection espagnole et des drapeaux nationaux jaunes et rouges avec le fameux "Toro". Il est enfin prescrit: "Pas de 'sieg heil' cette fois".
La question du séparatisme catalan est très clivée en Espagne. Pour schématiser, la droite espagnole est - et a toujours été - centralisatrice et n'entend pas que la Catalogne, ou n'importe quelle autre autonomie, accède à l'indépendance. D'ailleurs, le PP en fait l'un des ses deux axes de campagnes pour les élections du 25 novembre.
L'extrême droite quant à elle, malgré sa diversité, reste aussi très fermement opposée au "démantèlement" de l'Espagne.
L’extrême droite espagnole se mobilise contre l’indépendance catalane
L'extrême droite espagnole a trouvé un nouveau terrain de jeu: la manifestation du vendredi 12 octobre contre l'indépendance de la Catalogne.
La manifestation qui a lieu à Barcelone aujourd'hui - jour de l'Hispanité en Espagne, la fête nationale- est une réponse à celle du 11 septembre qui a vu 1,5 millions de personnes défiler pour l'autodétermination catalane. Tout cela sur fond d'élections à la Généralité (gouvernement régional) qui se tiendront le 25 novembre et de la question de l'organisation d'un référendum sur cette question.
Cette manif n'est pas à proprement parler d'extrême droite. C'est la Plataforma españa y Catalanes, qui l'organise. Elle a reçu l'appui de la section catalane du Parti populaire (droite), actuellement au pouvoir en Espagne, ainsi que d'autres partis ou d'élus catalans. Plusieurs élus du PP devaient être présent vendredi. Des centaines de milliers de personnes y sont attendues.
Mais l'extrême droite espagnole, qui est groupusculaire et divisée, profite de cette occasion pour faire parler d'elle et apparaitre au grand jour. Ainsi, Plataforma per Catalunya (voir notre précédent post) participera au rassemblement tout comme la Phalange.
Clivage
La venue de cette dernière formation directement issue du franquisme a mis les organisateurs en état d'alerte. Par la voix de sa porte parole, Manuel Parra, la Plateforme s'est désolidarisée de ces deux partis (voir ici) et un dispositif spécifique devait être mis en place pour éviter la participation des extrémistes.
Au delà de ces deux formations - les plus importantes- doivent aussi participer les néofascistes du Movimiento social republicano (voir ici). Democracia nacional, le parti héritier des néonazis de la CEDADE , se réunira quant à lui à Montjuic, à une courte distance de la Place d'Espagne où est le point de départ de la manifestation. Par ailleurs, le groupe de hooligans néonazis du Real Madrid, les Ultras Sur, doivent faire le déplacement depuis la capitale espagnole. Un document interne à ce groupe donne des consignes. Il y est affirmé que les organisateurs autorisent les drapeaux frappés de l'aigle franquiste mais "en aucun cas des sigles nationaux-socialistes". Il est encore écrit qu'il est recommandé aux participants de vêtir le maillot de la sélection espagnole et des drapeaux nationaux jaunes et rouges avec le fameux "Toro". Il est enfin prescrit: "Pas de 'sieg heil' cette fois".
La question du séparatisme catalan est très clivée en Espagne. Pour schématiser, la droite espagnole est - et a toujours été - centralisatrice et n'entend pas que la Catalogne, ou n'importe quelle autre autonomie, accède à l'indépendance. D'ailleurs, le PP en fait l'un des ses deux axes de campagnes pour les élections du 25 novembre.
L'extrême droite quant à elle, malgré sa diversité, reste aussi très fermement opposée au "démantèlement" de l'Espagne.