philippe78
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Oui, mais pour certains seulement : nommément, les contribuables riches, et plus précisément les grandes fortunes, qui tirent moins leur richesse de leur travail que de la rente de leur patrimoine. Contrairement à la Suisse avec ses forfaits fiscaux sur mesure, la Belgique n'a pas mis en place une niche dérogatoire destinée à attirer les millionnaires étrangers. C'est son système fiscal global qui est déséquilibré. La détention du patrimoine y est pratiquement détaxée : l'ISF n'y existe pas et, surtout, les successions, y compris de plusieurs milliards d'actifs, peuvent être exemptées d'impôts à condition de bien organiser, de son vivant, des donations.
Les revenus du patrimoine bénéficient aussi d'une fiscalité très favorable : un forfait, de 21% à maximum 25% pour les intérêts et les dividendes et, pour l'immobilier, les loyers ne sont pas imposés. Enfin, grosse cerise sur le gâteau, les plus-values de vente de participations d'entreprises et d'actions échappent carrément à tout impôt tout comme les plus-values immobilières après cinq ans de détention.
...tandis qu'en France, la pression fiscale s'accroît sur ces contribuables
Le contraste est spectaculaire avec la fiscalité du capital en France, un des seuls pays prélevant un impôt sur la fortune, et dont les droits de donations et successions ont été relevés deux fois en un an, avec un taux maximum de 45% au-delà de 2 millions d'euros (avec des aménagements possibles dans le cas des transmissions d'entreprises). Pour les revenus du capital, le budget 2013 prévoit une mise au barême des intérêts, dividendes (après des abattements), comme c'est déjà le cas pour les loyers.
Les plus-values d'actifs financiers sont également soumises au barême (sauf exceptions, notamment pour les créateurs d'entreprises) et les plus-values immobilières ne sont exemptées qu'au bout de trente ans. Au final, l'addition peut dépasser 40%... auxquels s'ajoutent 15,5% de prélèvements sociaux (CSG) inexistants en Belgique ! Résultat : plus le contribuable est fortuné, plus ses revenus proviennent de son capital putôt que de son travail (40% en moyenne des revenus du 1% les plus riches sont issus du capital, et plus de 95% pour les 0,01% les plus riches!), et plus la tentation de traverser la frontière belge devient irrésistible !
En Belgique, l'Etat se finance en ponctionnant fortement... les salaires
Pourtant, comme l'Hexagone, la Belgique dispose d’un des modèles sociaux les plus avancés - et donc les plus coûteux- au monde ; et elle aussi est une championne des impôts, avec un taux de prélèvements obligatoires record de 45,5% en 2012, supérieur à la France. De plus, ses comptes publics sont dans le rouge, avec une dette publique supérieure à 100% du PIB. Comment peut-elle alors se permettre une telle mansuétude sur l'imposition du capital ?
En faisant subir aux revenus du travail -en clair les salaires- une des ponctions les plus fortes en Europe. Déjà, la Belgique est le seul pays dont le niveau des charges sociales est plus élevé qu'en France, et c'est dire ! Et surtout, l'impôt sur le revenu belge est beaucoup plus violent que le français : il concerne les quatre-cinquième de la population alors que, de l'autre côté de la frontière, seule la moitié des Français sont redevables, n'intègre pas de quotient familial (juste un abattement forfaitaire) et progresse brutalement : dès 18.400 euros annuels, le salarié entre dans la tranche à 45% et à partir de 79.000 euros, dans la tranche à 50% alors que, en France, il faut percevoir plus de 150.000 euros annuels pour atteindre le taux de 45% (et plus de 1 million pour subir les fameux 75%). Un exemple pour démontrer la grande injustice fiscale du système : un manutentionnaire percevant 1.500 euros par mois, déjà imposé à 45%, devra verser au fisc au moins 500 euros par mois... mais le propriétaire de l'appartement qu'il loue 500 euros, lui, est exempté d'impôts sur ce loyer.
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http://www.challenges.fr/economie/2...buables-francais-preferent-le-fisc-belge.html
Le manuentionnaire français bientôt logé à la même enseigne que le manutentionnaire belge ?
Les revenus du patrimoine bénéficient aussi d'une fiscalité très favorable : un forfait, de 21% à maximum 25% pour les intérêts et les dividendes et, pour l'immobilier, les loyers ne sont pas imposés. Enfin, grosse cerise sur le gâteau, les plus-values de vente de participations d'entreprises et d'actions échappent carrément à tout impôt tout comme les plus-values immobilières après cinq ans de détention.
...tandis qu'en France, la pression fiscale s'accroît sur ces contribuables
Le contraste est spectaculaire avec la fiscalité du capital en France, un des seuls pays prélevant un impôt sur la fortune, et dont les droits de donations et successions ont été relevés deux fois en un an, avec un taux maximum de 45% au-delà de 2 millions d'euros (avec des aménagements possibles dans le cas des transmissions d'entreprises). Pour les revenus du capital, le budget 2013 prévoit une mise au barême des intérêts, dividendes (après des abattements), comme c'est déjà le cas pour les loyers.
Les plus-values d'actifs financiers sont également soumises au barême (sauf exceptions, notamment pour les créateurs d'entreprises) et les plus-values immobilières ne sont exemptées qu'au bout de trente ans. Au final, l'addition peut dépasser 40%... auxquels s'ajoutent 15,5% de prélèvements sociaux (CSG) inexistants en Belgique ! Résultat : plus le contribuable est fortuné, plus ses revenus proviennent de son capital putôt que de son travail (40% en moyenne des revenus du 1% les plus riches sont issus du capital, et plus de 95% pour les 0,01% les plus riches!), et plus la tentation de traverser la frontière belge devient irrésistible !
En Belgique, l'Etat se finance en ponctionnant fortement... les salaires
Pourtant, comme l'Hexagone, la Belgique dispose d’un des modèles sociaux les plus avancés - et donc les plus coûteux- au monde ; et elle aussi est une championne des impôts, avec un taux de prélèvements obligatoires record de 45,5% en 2012, supérieur à la France. De plus, ses comptes publics sont dans le rouge, avec une dette publique supérieure à 100% du PIB. Comment peut-elle alors se permettre une telle mansuétude sur l'imposition du capital ?
En faisant subir aux revenus du travail -en clair les salaires- une des ponctions les plus fortes en Europe. Déjà, la Belgique est le seul pays dont le niveau des charges sociales est plus élevé qu'en France, et c'est dire ! Et surtout, l'impôt sur le revenu belge est beaucoup plus violent que le français : il concerne les quatre-cinquième de la population alors que, de l'autre côté de la frontière, seule la moitié des Français sont redevables, n'intègre pas de quotient familial (juste un abattement forfaitaire) et progresse brutalement : dès 18.400 euros annuels, le salarié entre dans la tranche à 45% et à partir de 79.000 euros, dans la tranche à 50% alors que, en France, il faut percevoir plus de 150.000 euros annuels pour atteindre le taux de 45% (et plus de 1 million pour subir les fameux 75%). Un exemple pour démontrer la grande injustice fiscale du système : un manutentionnaire percevant 1.500 euros par mois, déjà imposé à 45%, devra verser au fisc au moins 500 euros par mois... mais le propriétaire de l'appartement qu'il loue 500 euros, lui, est exempté d'impôts sur ce loyer.
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http://www.challenges.fr/economie/2...buables-francais-preferent-le-fisc-belge.html
Le manuentionnaire français bientôt logé à la même enseigne que le manutentionnaire belge ?