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Après s'être reniflés à distance et jaugés avec intérêt par voie de presse interposée depuis une semaine, Daniel Besson et François Rivière ont continué de jouer au chat et à la souris, hier, à l'issue d'une entrevue tenue dans un endroit secret où chacun a attendu que l'autre avance ses pions en premier.
La passation de pouvoir entre le président de l'USAP et l'homme d'affaires ayant fait fortune dans les places de stationnement attendra. L'enjeu, pourtant, n'est pas mince : il pèse dix millions d'euros sur cinq ans, une somme promise par le mécène providentiel afin d'ancrer le club 'sang et or' dans le gratin du rugby français. Sur le papier, et à croire les sources proches du dossier, un accord semblait leur tendre les bras. C'était oublier la complexité de négociations où les uns et les autres exigent en préambule de voir la couleur de l'argent. "Notre rencontre a été édifiante et la discussion va se poursuivre", a déclaré un Besson énigmatique, accompagné des actionnaires majoritaires Nieto, Vial, Athaner et Velarte.
Edifiante ? "Le mot me semble avoir un sens. On peut aussi dire édifiant, édifice, donc constructif. Ça veut dire que ça a permis de connaître les positions de la partie adverse", a-t-il ajouté, dans un exercice sémantique de haute voltige. Traduire en toute simplicité : les dirigeants catalans n'ont pas obtenu les garanties financières qu'ils exigeaient. "J'ai présenté mon projet et mon ambition pour l'USAP. Mais je leur ai dit que pour m'engager j'avais besoin de transparence concernant les comptes du club", a assuré Rivière de son côté. Et d'avancer un argument massue selon lui. "Pour prouver ma bonne foi, je suis prêt à faire un chèque de plusieurs centaines de milliers d'euros demain matin pour devenir actionnaire minoritaire et prendre la présidence. Après, avec le carnet d'adresses que j'ai et ma légitimité, je vais pouvoir développer très vite mon ambition pour l'USAP dans la recherche de nouveaux sponsors et au niveau du marketing sportif."
Séduisant. Sauf qu'aux yeux des actionnaires et de leur président, ce deal ne correspond pas à ce qui était promis. Les deux parties ont convenu de se revoir la semaine prochaine. En attendant, une chose semble sûre : alors que tout le monde semble planté au milieu du gué, si personne ne tend rapidement la main à l'autre, on assistera à un retour à la case départ. La fumée blanche promise par les plus optimistes a donc pris un coup de vent. Il faut dire que l'affaire est aussi soudaine que complexe et suscite depuis quelques jours un certain malaise. François Rivière en est conscient. "Les actionnaires de l'USAP ont un choix historique à faire. Ce qui est compliqué, c'est qu'il est impossible de donner des garanties financières quand on ne sait pas où on rentre ni comment on y rentre. Il faut savoir que depuis un mois et demi aucun document ne m'a été remis."
Si l'USAP accède à sa demande, François Rivière réalisera que les actionnaires ont versé près de trois millions d'euros de leur poche la saison passée pour passer les fourches caudines de la Direction nationale d'aide et de gestion (DNACG). Et qu'à moins d'un partenaire avançant à visage démasqué, ils ne céderont pas le club sous la pression de déclarations tapageuses. Combien de temps va durer ce bras de fer ? "C'est toute la question, estime François Rivière, qui a déjà sa porte de sortie. Si dans les jours qui viennent on ne m'apporte pas les éléments demandés et si je sens que mon arrivée n'est pas souhaitée à l'unanimité, je me retirerai du projet. Je ne veux pas que l'USAP soit déstabilisée. Il faut une volonté partagée de vouloir avancer." Une façon d'ouvrir le parapluie ? "Je sens toujours bien les affaires dans lesquelles je m'engage. Et si mon projet n'aboutit pas maintenant, pourquoi pas la saison prochaine ?" Le feuilleton ne fait que commencer. Entre Daniel Besson et François Rivière, la porte n'est pas fermée mais gare aux courants d'air. La fumée blanche a, semble-t-il, pris un coup de vent
La passation de pouvoir entre le président de l'USAP et l'homme d'affaires ayant fait fortune dans les places de stationnement attendra. L'enjeu, pourtant, n'est pas mince : il pèse dix millions d'euros sur cinq ans, une somme promise par le mécène providentiel afin d'ancrer le club 'sang et or' dans le gratin du rugby français. Sur le papier, et à croire les sources proches du dossier, un accord semblait leur tendre les bras. C'était oublier la complexité de négociations où les uns et les autres exigent en préambule de voir la couleur de l'argent. "Notre rencontre a été édifiante et la discussion va se poursuivre", a déclaré un Besson énigmatique, accompagné des actionnaires majoritaires Nieto, Vial, Athaner et Velarte.
Edifiante ? "Le mot me semble avoir un sens. On peut aussi dire édifiant, édifice, donc constructif. Ça veut dire que ça a permis de connaître les positions de la partie adverse", a-t-il ajouté, dans un exercice sémantique de haute voltige. Traduire en toute simplicité : les dirigeants catalans n'ont pas obtenu les garanties financières qu'ils exigeaient. "J'ai présenté mon projet et mon ambition pour l'USAP. Mais je leur ai dit que pour m'engager j'avais besoin de transparence concernant les comptes du club", a assuré Rivière de son côté. Et d'avancer un argument massue selon lui. "Pour prouver ma bonne foi, je suis prêt à faire un chèque de plusieurs centaines de milliers d'euros demain matin pour devenir actionnaire minoritaire et prendre la présidence. Après, avec le carnet d'adresses que j'ai et ma légitimité, je vais pouvoir développer très vite mon ambition pour l'USAP dans la recherche de nouveaux sponsors et au niveau du marketing sportif."
Séduisant. Sauf qu'aux yeux des actionnaires et de leur président, ce deal ne correspond pas à ce qui était promis. Les deux parties ont convenu de se revoir la semaine prochaine. En attendant, une chose semble sûre : alors que tout le monde semble planté au milieu du gué, si personne ne tend rapidement la main à l'autre, on assistera à un retour à la case départ. La fumée blanche promise par les plus optimistes a donc pris un coup de vent. Il faut dire que l'affaire est aussi soudaine que complexe et suscite depuis quelques jours un certain malaise. François Rivière en est conscient. "Les actionnaires de l'USAP ont un choix historique à faire. Ce qui est compliqué, c'est qu'il est impossible de donner des garanties financières quand on ne sait pas où on rentre ni comment on y rentre. Il faut savoir que depuis un mois et demi aucun document ne m'a été remis."
Si l'USAP accède à sa demande, François Rivière réalisera que les actionnaires ont versé près de trois millions d'euros de leur poche la saison passée pour passer les fourches caudines de la Direction nationale d'aide et de gestion (DNACG). Et qu'à moins d'un partenaire avançant à visage démasqué, ils ne céderont pas le club sous la pression de déclarations tapageuses. Combien de temps va durer ce bras de fer ? "C'est toute la question, estime François Rivière, qui a déjà sa porte de sortie. Si dans les jours qui viennent on ne m'apporte pas les éléments demandés et si je sens que mon arrivée n'est pas souhaitée à l'unanimité, je me retirerai du projet. Je ne veux pas que l'USAP soit déstabilisée. Il faut une volonté partagée de vouloir avancer." Une façon d'ouvrir le parapluie ? "Je sens toujours bien les affaires dans lesquelles je m'engage. Et si mon projet n'aboutit pas maintenant, pourquoi pas la saison prochaine ?" Le feuilleton ne fait que commencer. Entre Daniel Besson et François Rivière, la porte n'est pas fermée mais gare aux courants d'air. La fumée blanche a, semble-t-il, pris un coup de vent