Être prêt le jour J et à l’heure H à un access match - Lindependant.fr

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Yannick Bru, l’entraîneur des Bayonnais champions de France de Pro D2, a vécu et perdu une finale d’accession, la saison dernière. Traumatisante. Il donne son sentiment sur celle de dimanche.

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Être prêt le jour J et à l’heure H à un access match

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  Yannick Bru fait part de son expérience de l’access match qu’il a vécu avec Bayonne. Maxppp

USAP, Perpignan
Publié le 07/06/2022 à 20:52
Yannick Bru, l’entraîneur des Bayonnais champions de France de Pro D2, a vécu et perdu une finale d’accession, la saison dernière. Traumatisante. Il donne son sentiment sur celle de dimanche.

Yannick Bru va quitter Bayonne l’esprit tranquille. Il s’apprête à boucler un cycle de quatre saisons, où il aura tout connu. De l’humiliation d’une défaite face au voisin biarrot, lors de la terrible finale d’accession de 2021, jusqu’au triomphe de dimanche dernier, où l’Aviron Bayonnais est devenu champion de France de Pro D2, en écrasant Mont-de-Marsan (49-20) : "Avec le staff, nous sommes fiers de laisser à nos successeurs une situation meilleure que celle que nous avions trouvée en arrivant à Bayonne. L’équipe était en Pro D2, nous la laissons en Top 14."

La victoire sur Mont-de-Marsan a effacé une année difficile. Cette fichue finale perdue face aux Biarrots, Bru et l’Aviron l’ont traînée comme un boulet. Comment vit-on une finale d’accession jouée sur terrain adverse ? "Il y a une pression psychologique terrible, avoue-t-il. Nous avions pourtant gagné dix matches en Top 14 (L’USAP a totalisé neuf victoires, NDLR), battu deux fois Toulon, Toulouse, le Racing 92… Normalement avec 46 points, tu ne descends pas… Après, le contexte de cette finale d’accession était particulier. C’était un derby basque. On avait vécu une saison à huis clos à cause du Covid, et on devait jouer devant 12 000 spectateurs, alors que la jauge du stade était à 5 000… Mais bon, on ne va pas écrire l’histoire…"

Celle que l’USAP doit écrire, dimanche prochain, ne ressemblera pas à l’expérience vécue par les Bayonnais. "Franchement, je ne vois pas l’USAP s’incliner à Mont-de-Marsan, ni descendre, assure Yannick Bru. Une équipe de Pro D2, ça joue moins vite, les caractéristiques sont différentes. Le staff de l’USAP a suffisamment d’humilité et de connaissances de la Pro D2 pour ne pas se laisser surprendre. La mémoire collective n’a pas oublié les joutes de Pro D2… Brive, qui n’a plus joué à l’étage inférieur depuis quatre ans, aurait été davantage en danger." Mais Bru tient à mettre en garde les Perpignanais : "Une finale d’access, ou de maintien, c’est comme vous voulez, c’est un match à nul autre pareil. Il faut être prêt le jour J, à l’heure H !"

L’avenir de Yannick Bru s’écrira hors de nos frontières. "J’ai eu la chance de vivre des expériences fabuleuses au cours de ma carrière d’entraîneur, conclut-il. À Toulouse, avec le XV de France, puis dans un club en plein développement, à Bayonne. Mais je viens de passer quatre ans dans une machine à laver, qui t’essore. J’ai besoin de me renouveler. Et pour ce faire, rien de mieux qu’une expérience à l’étranger. J’ai envie de voyager !"

Il ne donnera pas le point de chute de sa future carrière, quelque part dans l’hémisphère sud. Elle lui permettra de découvrir un autre rugby, de parfaire une autre langue.

En attendant, il savoure le bonheur de ce titre de Pro D2, qui permettra aux Basques de l’Aviron de jouer en Top 14 l’année prochaine. "Avec l’USAP, assure-t-il. Parce que je ne vois pas Perpignan redescendre en Pro D2 après leur beau parcours cette saison…"

Laura CAUSANILLAS