bouro
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Pierre-Yves Revol, les délocalisations sont-elles devenues une nécessité économique pour les clubs ?
Oui, pour certains d'entre eux, ceux qui n'ont pas l'avantage d'avoir un stade suffisamment important ou moderne. En rugby, les recettes guichets et abonnés représentent 20 % des ressources des clubs. C'est donc devenu important. L'autre facteur vient du fait que depuis 5 ans, le public a sensiblement progressé. Depuis 2007-08 la moyenne est passée de 11 000 à 14 000 spectateurs. Pendant la même période, le football est passé de 22 000 à 19 000 spectateurs. Le différentiel se rapproche. Les stades d'hier ne sont plus suffisants, c'est un besoin naturel.
Les clubs 's'exilent' vers des villes de football. Est-ce propice à la conquête de nouveaux territoires ?
C'est surtout la conséquence de la réalité des infrastructures existant en France. Les principaux stades se sont développés pour le football qui a bénéficié de plus d'aides des pouvoirs publics. Le football attirait le plus de monde, même si c'est moins vrai désormais. Ce sont les villes de foot qui disposent des principales enceintes.
Le fait de pénétrer des régions non historiques du rugby est-il un autre bienfait ?
Oui, prenez le Stade Français qui avait délocalisé un match au Mans la saison dernière et avait rempli un stade de 20 000 places sans problèmes ce qui n'est pas le cas à Charléty. L'USAP, qui joue à Barcelone avec ses propres raisons, budgétaires et d'image, apporte une contribution au rayonnement et à la notoriété du rugby. C'est un bienfait pour notre sport d'être exposé dans des régions où il ne l'est pas.
Ces délocalisations ne cachent-elles pas surtout la pauvreté des infrastructures du Top 14 ?
Le rugby s'est beaucoup développé ces dernières années. Certains clubs ont pu moderniser, d'autres plus difficilement. Il y a autant de cas de figure que de clubs. Nos enceintes s'améliorent. Les grandes métropoles ont beaucoup plus d'atouts que les villes moyennes et sont avantagées. Toulouse a la chance d'avoir un stade de football à proximité.
Où en est le travail mené par le Ligue pour l'amélioration des stades ?
Un label stade sera octroyé en 2013-2014. Il a pour but d'inciter les clubs à améliorer leurs capacités d'accueil (presse, partenaires, l'éclairage...). C'est un dispositif incitatif en fonction duquel un fonds sera abondé par la Ligue. Le club aura intérêt à être labélisé pour recevoir la meilleure dotation possible.
Êtes-vous inquiet face aux équipements dont dispose le Top 14 par rapport à son standing de meilleur championnat du monde ?
Je crois qu'entre les stades des clubs et ceux dont ils disposent à proximité, nous ne sommes pas mal lotis dans l'ensemble. Clermont a fait des efforts considérables avec un stade magnifique. Le Stade Français va avoir un nouveau stade de 20 000 places, le Racing-Métro a son projet, Biarritz, Brive (Pro D2) se sont modernisés, Lyon (Pro D2) a un 2e stade. On a fait beaucoup de progrès.
Une bonne délocalisation, est-ce un stade plein ?
Ce serait l'idéal, mais ce n'est pas forcément un stade plein qui fait la réussite. Si un club qui, d'habitude a 10 000 spectateurs, double son affluence dans un contexte festif, ça peut être un succès. Notre fréquentation, même s'il existe des difficultés économiques, est dans une situation très enviable comparée à l'hémisphère Sud et au Super 15. Le taux moyen de remplissage dans nos stades en Top 14 est de 83 %. Avec les délocalisations c'est 100 % de la capacité des stades résidents.
Y a-t-il 'échec' pour l'exposition du Top 14 quand l'USAP table sur 25 000 à 30 000 spectateurs à Montjuïc qui peut en contenir 55 000 ?
Je vous renvoie à ma réponse précédente. Même si cela ne correspond pas aux attentes du club, 25 000 spectateurs c'est quand même une affluence qui est loin d'être ridicule. Au football, en dehors du PSG, l'OM et Lyon, peu de clubs arrivent à réunir autant de spectateurs.
Que vous inspire ce Perpignan-Toulouse à Barcelone ?
C'est une belle promotion pour le rugby. Culturellement, c'est assez fort pour l'USAP et la Catalogne. Pour avoir assisté au 1/4 de finale de H-Cup à Montjuïc (USAP-Toulon, 29-25 le 9 avril 2011, ndlr), il y a un véritable intérêt des dirigeants du FC Barcelone, une vraie curiosité des dirigeants des clubs catalans.
Le Camp Nou et ses 98 000 places vous fait-il rêver ?
Il y a 15 ans, si on m'avait dit que le Stade Français remplirait les 80 000 places du Stade de France, j'aurais été très dubitatif. Pourquoi pas un jour si l'USAP a le vent en poupe. J'en serais très heureux.
Serez-vous présent samedi à Barcelone ?
La question reste ouverte, je fais le maximum pour.
Oui, pour certains d'entre eux, ceux qui n'ont pas l'avantage d'avoir un stade suffisamment important ou moderne. En rugby, les recettes guichets et abonnés représentent 20 % des ressources des clubs. C'est donc devenu important. L'autre facteur vient du fait que depuis 5 ans, le public a sensiblement progressé. Depuis 2007-08 la moyenne est passée de 11 000 à 14 000 spectateurs. Pendant la même période, le football est passé de 22 000 à 19 000 spectateurs. Le différentiel se rapproche. Les stades d'hier ne sont plus suffisants, c'est un besoin naturel.
Les clubs 's'exilent' vers des villes de football. Est-ce propice à la conquête de nouveaux territoires ?
C'est surtout la conséquence de la réalité des infrastructures existant en France. Les principaux stades se sont développés pour le football qui a bénéficié de plus d'aides des pouvoirs publics. Le football attirait le plus de monde, même si c'est moins vrai désormais. Ce sont les villes de foot qui disposent des principales enceintes.
Le fait de pénétrer des régions non historiques du rugby est-il un autre bienfait ?
Oui, prenez le Stade Français qui avait délocalisé un match au Mans la saison dernière et avait rempli un stade de 20 000 places sans problèmes ce qui n'est pas le cas à Charléty. L'USAP, qui joue à Barcelone avec ses propres raisons, budgétaires et d'image, apporte une contribution au rayonnement et à la notoriété du rugby. C'est un bienfait pour notre sport d'être exposé dans des régions où il ne l'est pas.
Ces délocalisations ne cachent-elles pas surtout la pauvreté des infrastructures du Top 14 ?
Le rugby s'est beaucoup développé ces dernières années. Certains clubs ont pu moderniser, d'autres plus difficilement. Il y a autant de cas de figure que de clubs. Nos enceintes s'améliorent. Les grandes métropoles ont beaucoup plus d'atouts que les villes moyennes et sont avantagées. Toulouse a la chance d'avoir un stade de football à proximité.
Où en est le travail mené par le Ligue pour l'amélioration des stades ?
Un label stade sera octroyé en 2013-2014. Il a pour but d'inciter les clubs à améliorer leurs capacités d'accueil (presse, partenaires, l'éclairage...). C'est un dispositif incitatif en fonction duquel un fonds sera abondé par la Ligue. Le club aura intérêt à être labélisé pour recevoir la meilleure dotation possible.
Êtes-vous inquiet face aux équipements dont dispose le Top 14 par rapport à son standing de meilleur championnat du monde ?
Je crois qu'entre les stades des clubs et ceux dont ils disposent à proximité, nous ne sommes pas mal lotis dans l'ensemble. Clermont a fait des efforts considérables avec un stade magnifique. Le Stade Français va avoir un nouveau stade de 20 000 places, le Racing-Métro a son projet, Biarritz, Brive (Pro D2) se sont modernisés, Lyon (Pro D2) a un 2e stade. On a fait beaucoup de progrès.
Une bonne délocalisation, est-ce un stade plein ?
Ce serait l'idéal, mais ce n'est pas forcément un stade plein qui fait la réussite. Si un club qui, d'habitude a 10 000 spectateurs, double son affluence dans un contexte festif, ça peut être un succès. Notre fréquentation, même s'il existe des difficultés économiques, est dans une situation très enviable comparée à l'hémisphère Sud et au Super 15. Le taux moyen de remplissage dans nos stades en Top 14 est de 83 %. Avec les délocalisations c'est 100 % de la capacité des stades résidents.
Y a-t-il 'échec' pour l'exposition du Top 14 quand l'USAP table sur 25 000 à 30 000 spectateurs à Montjuïc qui peut en contenir 55 000 ?
Je vous renvoie à ma réponse précédente. Même si cela ne correspond pas aux attentes du club, 25 000 spectateurs c'est quand même une affluence qui est loin d'être ridicule. Au football, en dehors du PSG, l'OM et Lyon, peu de clubs arrivent à réunir autant de spectateurs.
Que vous inspire ce Perpignan-Toulouse à Barcelone ?
C'est une belle promotion pour le rugby. Culturellement, c'est assez fort pour l'USAP et la Catalogne. Pour avoir assisté au 1/4 de finale de H-Cup à Montjuïc (USAP-Toulon, 29-25 le 9 avril 2011, ndlr), il y a un véritable intérêt des dirigeants du FC Barcelone, une vraie curiosité des dirigeants des clubs catalans.
Le Camp Nou et ses 98 000 places vous fait-il rêver ?
Il y a 15 ans, si on m'avait dit que le Stade Français remplirait les 80 000 places du Stade de France, j'aurais été très dubitatif. Pourquoi pas un jour si l'USAP a le vent en poupe. J'en serais très heureux.
Serez-vous présent samedi à Barcelone ?
La question reste ouverte, je fais le maximum pour.