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2009 - 2019, l'odyssée de l'USAP : Jean-Philippe Grandclaude , "on faisait tous corps" -...

Articles de presse

Passe sa vie sur le forum
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16 Février 2013
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Chaque jour, L’Indépendant revient sur le 10e anniversaire du titre de l’USAP, sacrée championne de France le 6 juin 2009. Ce lundi, Jean-Philippe Grandclaude se livre.

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gynojeje

Passe du temps sur le forum
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24 Juillet 2012
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Quelqu un pourra nous mettre l’article en entier ?
 

Paiji

USAPiste bavard
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8 Août 2012
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Installé dans son bureau au Mas Guerido, Jean-Philippe Grandclaude remonte le fil du temps. Souriant, parfois ému, l’agent commercial dans la construction et rénovation est redevenu le temps d’un entretien d’une demi-heure le trois-quarts centre sacré champion le 6 juin 2009 au Stade de France (22-13 face à Clermont). Son cas est symptomatique de l’esprit qui habitait le groupe catalan. International français (3 sélections) en pleine force de l’âge (26 ans), il avait accepté son rôle de troisième centre de l’équipe derrière Maxime Mermoz, étincelant cette année-là et David Marty, auteur de phases finales phénoménales. Pour le meilleur.

En tant que remplaçant, comment avez-vous préparé la finale ?

On faisait tous corps. Je dirais même qu’il y avait un rôle pour ceux qui n’étaient pas sur la feuille de match. Toute l’année, on se bat individuellement pour entrer dans un groupe, jouer des matches. Là, à l’arrivée des phases finales, les choix sont faits. Une équipe s’est dessinée. Pour mon cas, à l’époque, Max Mermoz et David Marty marchaient sur l’eau, donc je n’avais aucun ego particulier. On fait corps et on se dit qu’au cas où il arrive quelque chose, il faut qu’on se prépare comme si on allait être titulaire. Remplaçant, on peut entrer en jeu au bout de deux minutes, comme on peut entrer à trois minutes de la fin, comme je l’ai fait en finale (il est entré en jeu à la 75e à la place de Nicolas Durand). Il faut être performant sur ces trois minutes. On se sentait aussi concerné que les titulaires. Je l’ai vécu avec même un peu plus de pression que si j’avais débuté. Un joueur dégaze la pression sur le terrain. Nous, remplaçants, on a eu cette pression tout le temps où on n’était pas sur le terrain.

Comment vit-on un tel match depuis le banc ?

Avant le match, déjà, on s’échauffe pour être bien mais surtout pour que ceux qui vont démarrer soient encore mieux. J’étais sorti avec Nico Durand pour qu’il fasse des passes. Après, du banc, on stresse pour deux raisons. On vit le match en étant acteur mais sans vraiment l’être. Tant qu’on est sur le banc, on ne peut pas avoir de prise sur l’événement. On se sent impuissant. Le deuxième stress est de se dire qu’à tout moment on peut entrer. C’est un stress plus positif, mais la sensation est bizarre parce qu’on a envie de pousser sans pouvoir le faire et, à tout moment, on peut être amené à jouer.

« Je rentre dans une équipe à laquelle rien ne peut arriver »

Au moment où vous entrez en jeu, l’USAP est devant. Etiez-vous stressé ou serein ?

Je rentre en même temps que Sebastian Bozzi et je suis surexcité. Je suis surexcité parce que je rentre dans une équipe à laquelle rien ne peut arriver. C’est un sentiment, c’est un feeling. En quelques minutes, il se passe deux ou trois trucs. J’ai un plaquage à faire, ça se passe très bien. Derrière, il y a un contre, on est à deux doigts de le ramasser et d’aller un peu plus loin. Je n’ai aucune inquiétude, je sais que ça va le faire. On n’était pas sous pression. En général, les conneries, on les fait quand on est sous pression. Et là, on ne l’était pas. J’ai eu plus d’appréhension quand je suis rentré en demie contre le Stade Français (25-21).

Et l’arbitre finit par siffler la fin…

C’est une explosion énorme. Je me souviens avoir couru et sauté dans les bras de tout le monde. On est sur le toit du monde. On s’en fout si ce n’est que le championnat de France, on est sur le toit du monde. En plus de ça, il y a eu un second match, celui des supporters. Et ce match, il a été gagné aussi. On aurait dit que ce week-end-là était destiné aux Catalans. Juste avant, il y a la sélection catalane qui gagne le championnat fédéral. Les supporters s’étaient transcendés. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de peuples qui vivent un truc comme nous on l’a vécu. On voit des équipes gagner où c’est propre, c’est beau. Mais nous, c’était un village de Gaulois qui avait gagné la bataille contre les Romains. Je ne sais pas si ça doit se définir comme ça, mais c’était fort en émotion et on a tardé à aller chercher le Bouclier. C’était presque plus important ce qui se passait avec les gens, entre nous, que ce qui se passait en haut. Le côté protocolaire, on l’a plus ou moins zappé. Je crois que la Ligue garde un mauvais souvenir de ce moment, mais c’était fort en émotion. D’ailleurs, je n’ai pas honte de dire que malgré les quelques clubs que j’ai faits (Béziers, Colomiers, La Rochelle), je ne suis pas originaire d’ici, mais mon département, c’est le Roussillon et je suis Catalan d’adoption.
 
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