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USAP: les Catalans comptent les points - Lindependant.fr

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Si le 2e bloc s’est terminé en eau de boudin sur une cruelle désillusion face à Colomiers (22-26), l’USAP peut se satisfaire d’avoir remonté une partie de son retard, dans le sillage d’un jeu en net progrès. Il va désormais falloir être costaud mentalement. "Quelle est la vraie USAP ? Celle de la première ou de la deuxième... Lire la suite

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Si le 2e bloc s’est terminé en eau de boudin sur une cruelle désillusion face à Colomiers (22-26), l’USAP peut se satisfaire d’avoir remonté une partie de son retard, dans le sillage d’un jeu en net progrès. Il va désormais falloir être costaud mentalement.

"Quelle est la vraie USAP ? Celle de la première ou de la deuxième mitemps ? ", a demandé un journaliste à Patrick Arlettaz, un quart d’heure après la fin du bal contre Colomiers, qui s’est terminé dimanche par un méchant croche-pied (22-26). « Un peu des deux », a répondu tout penaud l’entraîneur catalan, alors que les supporters d’Aimé-Giral quittaient le stade dans un silence de cathédrale, pas rancuniers mais littéralement sonnés.

Que les sang et or, accablés par cette défaite en forme de coup d’arrêt, ne s’autoflagellent pas trop longtemps. Car entre la part d’ombre et de lumière dé- voilée ce week-end, le public a choisi l’indulgence, ce qui en dit long sur ses espérances à venir. Les fans ont vu un vrai match de rugby, entre deux belles équipes et, vu les abysses d’où revient l’USAP, il serait vain de se vouloir plus royaliste que le roi.

Pour se rassurer, l’USAP peut aussi se comparer : le deuxième bloc la place en effet sur le podium, juste derrière Colomiers et Oyonnax, mais loin devant les Agen, Aurillac ou Béziers, lequel s’est littéralement effondré (voir encadré). Il faut y voir tout le charme et la difficulté de la Pro D2, dont la vérité d’un bloc n’est pas forcément celle du suivant.

Savoir jouer « moche »

Le calendrier à venir (à Agen, Narbonne, à Biarritz, à Montauban, Albi) n’a rien de monstrueux, si ce n’est qu’il propose trois déplacements. Quatre points seulement séparent aujourd’hui l’USAP de la 5e place (Montauban), le seul objectif qui vaille. D’où la problématique de reprendre la compétition face au SUA, avec le risque d’être un peu plus décroché...

En attendant, les Catalans ont quelques jours pour ruminer l’incroyable scénario de dimanche, qui les vit s’effondrer dans le dernier quart d’heure alors qu’ils menaient trois essais à zéro à la mitemps, avec toute latitude pour tenir Colomiers à distance. C’est que le XV usapiste, tout dévoué à ses progrès dans l’organisation collective et la circulation du ballon depuis six semaines, en a oublié que le rugby nécessitait plusieurs cordes à son arc.

En somme, savoir jouer « moche» fait aussi partie de la panoplie du rugby. Des diagonales au pied, des chandelles, des cocottes, des petits tas... Cet arsenal serait venu à bout de Colomiers. Avec un chouïa de maturité en plus... «Discipliner la passion. » Une formule qui avait servi de doxa à l’ancien manager Jacques Brunel, champion de France 2009 avec les sang et or. Le directeur sportif Christian Lanta ne sera pas loin de suivre la même voix, en insufflant aux joueurs pragmatisme et réalisme.

Puisque, visiblement, ce n’est pas une question de potentiel - même si qualitativement le réservoir de l’USAP est limité -, il est permis d’espérer une place dans les cinq premiers à mi-saison. Un seul exemple : la complémentarité de la paire de centres Lifeimi Mafi-Sione Piukala a été exceptionnelle dimanche. Les deux joueurs se trouvent les yeux fermés, ils sont capables de dynamiter n’importe quelle défense et, dans leur sillage, tout le groupe est tiré vers le haut.

Ce n’est pas encore le pied à l’USAP. Mais, après le coup de pied au cul de ce week-end, ça pourrait l’être bientôt.

Arlettaz : « Jouer un score, ça s’apprend »

La défaite contre Colomiers a montré une USAP enthousiaste mais oublieuse de certains fondamentaux dans l’alternance de jeu...

On a peiné à changer notre fusil d’épaule. J’ai discuté avec Bernard Goutta (le manager de l’USCO) après le match, il a une autre analyse : il considère qu’on s’est arrêté de jouer. À la limite, on aurait continué de jouer, je reste persuadé qu’on aurait remporté ce match. Le fait est qu’on s’est retrouvé le cul entre deux chaises, entre la volonté de tenir le ballon et la volonté d’occuper le terrain. Or, on n’a pas été assez clair dans nos choix. Il y a des matches qu’on perd en se grisant, mais pas là. Ce qui nous a fait défaut, c’est de ne pas avoir su jouer avec le vent. Je continue de dire qu’on est en construction. Le chantier qui reste à faire est de savoir gérer ce genre de situation. Jouer un score, ça s’apprend.

Regrettez-vous votre coaching, au vu de la dernière demi-heure, qui vous a été fatale ?

On change Millo-Chluski qui n’aurait même pas dû jouer à cause d’une douleur au ménisque, Mamea Lemalu sort alors qu’on mène 22-6 et qu’il doit rejoindre sa sélection, Écochard était un peu dans le rouge... C’est collectivement qu’on doit apprendre à gérer les moments forts et faibles d’un match.

Quel est votre bilan de ce deuxième bloc ?

Sur un plan comptable, c’est plutôt satisfaisant. Il y a un mois et demi, si on nous avait dit qu’on prendrait 17 points en cinq matches, on aurait tous dit oui. En terme de construction et organisation, on est allé plutôt vite, ce qui est intéressant. Il ne faut pas laisser tomber.

Le classement n’est-il pas votre principal point de crispation, surtout dans une situation de course poursuite ?

On se situe dans le ventre mou, pas très loin du haut, ni du bas. Cette Pro D2 est très serrée, avec des surprises chaque week-end. Il ne faut pas oublier qu’on n’a pris que cinq points sur le premier bloc et qu’on est très en retard sur le tableau de marche des qualifiables. C’est très long pour rattraper un bloc.

Sans se laisser griser par tout ce qui se passe autour, ça fait seulement un mois et demi qu’on travaille ensemble. Donc je m’attache aux progrès effectués dans ce laps de temps. Je pense maintenant qu’il faut passer à l’étage supérieur. On a la capacité à mettre en difficulté les meilleures équipes. Sur ce bloc, c’est une certitude.
 
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