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Sujet sur marc Cecillon sur l'equipe ?

marco3866

Passe du temps sur le forum
Salut a tous je viens de lire ce sujet sur Marc Cecillon malheuresement il est bloque par un compte premium. il se foute un peu de la gueule su monde. Si quelqun a une astuce pour le lire volontier sans payer je vois les rigolos payes 1 euro malheuresement je n'ai pas le budget hahha non plus serieusement ca me fait juste chier de donne des sous a l'equipe pour financer des articles de foot car lequipe devrait s'appeller foot.fr.

De plus je viens de voir quil travaille vers chez nous.

Triste destin pour cette famille je souhaite le meilleur a ses filles.
 
On habitue les gens a payer pour n`importe quoi actuellement effectivement y compris pour des rencontres de Prod2 de rugby ou on est méme pas sur que son équipe favorite gagnera !LoL
 
APRÈS LE DRAME ET LA PRISON

QUENTIN THOMAS  Marc Cécillon, accompagné de son avocat, Me Léon Paillaret, devant le tribunal de grande instance de Bourgoin le 14 avril 2014. Jean-François Souchet/le Dauphiné libéré/MaxPPP

Incarcéré pendant sept ans puis en liberté conditionnelle jusqu'en juillet dernier pour le meurtre de sa femme le 7 août 2004, Marc Cécillon est désormais libre. L'ancien capitaine du quinze de France a accepté d'évoquer pour la première fois ses conditions de détention et sa nouvelle vie.

Depuis dix mois, Marc Cécillon a purgé sa peine. «Je n'oublierai jamais, souffle-t-il. C'est quelque chose qui est en moi et qui me suivra jusqu'à la fin.» Condamné en 2006 à vingt ans de prison, puis à quatorze en appel, pour avoir abattu froidement sa femme de cinq balles de 357 Magnum lors d'une soirée chez des amis dans la nuit du 7 au 8 août 2004, l'ancien troisièmeligne de Bourgoin et du quinze de France (46 sélections) était en liberté conditionnelle depuis 2011, après sept ans d'incarcération. «Tous les mois, il fallait que j'aille voir le service pénitentiaire d'insertion et de probation, explique l'ex-détenu. Il fallait emmener les fiches de paye, aller voir le psy. Si tu ne rentres pas dans le cadre, tu peux retourner en prison. T'as toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.»

À bientôt cinquante-sept ans, Marc Cécillon essaye de se réinsérer. Grâce au travail, d'abord. Depuis 2011, il exerce pour un producteur de vin bio à Banyuls (Pyrénées-Orientales). Entretien des vignes, vendanges : il participe activement à la production. De 5 heures à midi l'été et de 7 heures à 14 h 30 le reste du temps. En privé, aussi. Il est aujourd'hui en couple avec une femme qu'il a rencontrée en prison après des échanges de courriers. L'homme aimerait maintenant renouer le contact avec ses deux filles, qu'il avait assignées en justice pour une question de gestion de patrimoine, mais aussi avec son fils biologique, le centre international du Racing 92 Alexandre Dumoulin (voir par ailleurs). Le début d'une troisième vie pour l'ancien joueur emblématique de Bourgoin, où il a évolué pendant plus de vingt ans (1977-1999).

EN PRISON, LE RUGBY COMME MOYEN D'ÉVASION

La première s'est achevée le 7 août 2004. Incapable de tourner la page du rugby, celui qui a poursuivi sa carrière en qualité d'entraîneur-joueur jusqu'en 2004 à Beaurepaire, en Fédérale 2, s'est noyé dans l'alcool et est tombé en dépression. Déjà très, trop, friand des troisièmes mi-temps à l'époque du CSBJ, il n'était plus protégé par son club de toujours. «Il faut être préparé à ça. À l'époque, on ne l'était pas du tout. Tout le monde me disait : "Attention ! quand tu arrêtes ce n'est pas facile." Mais bon ! Tant que tu ne le vis pas, tu ne le sais pas. Moi, j'avais l'impression que tout le monde me tournait le dos », reconnaît-il aujourd'hui. Bourgoin lui proposera bien un poste d'ambassadeur en février 2004, mais il est trop tard. Marc Cécillon a déjà sombré.

Sa deuxième vie a duré sept ans, en détention à Grenoble puis à Muret, dans la banlieue toulousaine. « C'est un stress permanent. T'es toujours sur tes gardes. Tu ne sais jamais ce qu'il peut arriver, explique-t-il. Il y a toujours des embrouilles, toujours des mecs un peu fatigués. » Il raconte : « Quand on arrive en maison d'arrêt, les autres détenus te font ramasser ce que l'on appelle des "balles". C'est ce que les gens balancent par-dessus les murs de la prison. Ils t'obligent à aller les chercher. Après, tu vas au mitard, et eux, ils ont récupéré leur truc. » Pris sous son aile par un autre détenu, il a pu éviter ce bizutage. « Normalement, reprend-il, tout le monde est obligé d'y passer sinon ils te font la misère. Après, tu ne peux plus descendre en promenade. Si tu sors, ils vont te tomber dessus à une vingtaine. On a toujours un peu peur pour soi.»

Marc Cécillon trouvera le rugby, seule activité sportive avec le football proposée à Muret, comme échappatoire. Une discipline qui lui permet de « s'évader » le temps d'un match. Gilles Cassagne, son ami de toujours et ancien coéquipier, organise des rencontres avec d'anciennes gloires du rugby français. Phillipe Benetton, Jean-Luc Sadourny, Jean-Pierre Garuet et Philippe Bérot ont fait le déplacement au centre pénitentiaire de Muret. Sans oublier les anciens joueurs du CSBJ et d'autres qui sont venus le voir sans pratiquer, comme Laurent Rodriguez ou Gérard Cholley. «C'était sympa de revoir un peu du monde, et surtout des gens extérieurs à la prison », se remémore-t-il. Son équipe s'entraînait une fois par semaine, en plus des quelques matches. «Il y avait de bons joueurs, estimet-il. Les mecs me faisaient confiance parce qu'ils savaient que j'avais joué à haut niveau. C'était sympa.»

EN JANVIER, IL RETOURNE POUR LA PREMIÈRE FOIS DANS UN STADE

En prison, un petit boulot lui permet d'améliorer son quotidien et de louer une télévision pour continuer à suivre le Championnat de France. «Je travaillais jusqu'à 14 heures, précise-t-il. On s'occupait de "maroufler" des petites pièces d'avion, avant qu'elles ne partent à la peinture. Si tu veux vivre en prison, il faut de l'argent. Tu payes ta télé, tu payes ton frigo.» Depuis son écran, il constate l'évolution de la discipline. «Ce n'est plus le même rugby, juge-t-il. Les mecs se cassent. Ils se pètent tous les genoux, les biceps. Je ne sais pas si c'est plus violent qu'avant, mais il y a plus de temps de jeu, déjà. Les joueurs sont obligés d'être au top.» Pas de quoi remettre en cause son plaisir.

Ce n'est pourtant que le 29 janvier 2016 qu'il retourne pour la première fois voir un match de rugby depuis sa sortie de prison. Installé à Collioure, il se rend en voisin au stade Aimé-Giral, où Perpignan reçoit ce soir-là le... CSBJ. «Ça s'est fait comme ça, j'ai un ami de Bourgoin qui venait et qui avait des places, je me suis dit pourquoi pas», explique-t-il. «À la fin du match, je suis allé voir Péclier (son ancien coéquipier, aujourd'hui entraîneur du CSBJ), j'avais envie de sentir un peu l'odeur des vestiaires. J'étais un peu déçu, ça sentait plus le shampoing que le Dolpic. Les joueurs d'aujourd'hui ne mettent plus ces pommades-là. J'étais un peu frustré de ce côté-là », sourit-il. Malgré des cheveux blanchis par le temps, il est reconnu par certains spectateurs, sans doute trahi par sa carrure, inchangée. « Il y a des gens qui me reconnaissent et qui viennent me voir, dit-il. Ça me fait plaisir de voir que certains ne me jugent pas. Les autres s'abstiennent.»

Si la passion ovale est toujours là, l'ancienne icône du NordIsère n'envisage pas un retour dans le milieu. « Parfois, je me dis : "Entraîner un petit club, pourquoi pas ?" » Mais bon ! Après, t'es bloqué tous les weekends. Et tu entraînes deux, voire trois fois par semaine.» Pour son prochain match, Marc Cécillon se rendra le 24 juin au Camp Nou, à Barcelone, pour la finale du Top 14. Il y verra peut-être son fils devenir champion de France.

La nuit où tout a basculé

7 août 2004. Après avoir passé l'après-midi à la base de loisirs tenue par Jean-François Tordo, son ancien partenaire en équipe de France, Marc Cécillon se rend à une soirée chez des amis proches, à Saint-Savin (Isère). Passablement éméché, il tient des propos désobligeants à sa femme Chantal, présente sur les lieux. Il gifle ensuite la maîtresse de maison avant d'être prié de s'en aller. Le colosse (1,90 m, 110 kg) part mais revient quelque temps plus tard armé d'un 357 Magnum précédemment rapporté d'une tournée en Afrique du Sud avec les Bleus. Il se dirige alors vers son épouse et l'abat pratiquement à bout portant de cinq balles dans le corps devant soixante personnes effarées. Difficilement maîtrisé et transporté dans un premier temps en cellule de dégrisement, il est contrôlé à 2,35 g/l d'alcool dans le sang.

« J'ai toujours aimé ma femme et je l'aime encore », dira-t-il durant son procès devant la cours d'assises de l'Isère, en novembre 2006. Il est alors condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour « meurtre avec préméditation ». Une peine ramenée à quatorze ans en appel, deux ans plus tard, devant la cour d'assises du Gard, où le facteur aggravant de la préméditation n'est pas retenu. Incarcéré aux centres de détention de Varces, près de Grenoble, puis de Muret, dans la région toulousaine, Marc Cécillon sort de prison à mi-peine, le 7 juillet 2011, dans le cadre d'une liberté conditionnelle. Depuis juillet 2015, il n'a plus aucun compte à régler avec la justice. L. C.
 
Ils ne l'ont pas lâché

L. C. et A. R.  Alain Mounic et Denys Clément

Marc Cécillon a pu compter sur l'aide d'anciens partenaires de Bourgoin ou de l'équipe de France pour se reconstruire.

C'est toujours délicat d'apporter son aide à un meurtrier. Encore plus de l'avouer. La crainte du qu'en-dira-t-on, sûrement. Marc Cécillon a pourtant pu compter sur quelques proches, des amis d'enfance ou d'anciens partenaires de Bourgoin ou de l'équipe de France, pour l'accompagner d'une façon ou d'une autre durant ses sept années de détention, et participer à sa réinsertion, depuis sa sortie de prison, en juillet 2011.

Certains n'ont pas souhaité apparaître dans ces colonnes, pour ne pas voir leur nom une nouvelle fois associé à ce drame, alors qu'il leur arrive encore de croiser des parents ou proches de la victime. D'autres ne cachent pas leur soutien, même s'ils ne cherchent en aucun cas à excuser le geste impardonnable de l'ancien taulier du CSBJ.

L'ancien pilier Jean-Pierre Garuet, longtemps son partenaire en sélection, en fait partie : « J'étais allé à la prison de Muret (Haute-Garonne) pour lui tendre un peu la main. Parce que si tout le monde lui avait tourné le dos... "Marco" savait qu'il devait payer. Je l'avais trouvé très gaillard, assumant. On a parlé de rugby et j'ai retrouvé l'équipier que j'avais connu. Je restais son aîné de six ans et il a toujours eu le respect de son "Garuche", comme il dit. J'étais avec Pascal Ondarts, on avait organisé un match de rugby. Marc jouait. C'était un moment dur, mais il faut bien pousser la porte d'une prison. Je l'ai ensuite revu, dehors, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, au camping de Didier Sanchez (spécialiste de la mêlée), avec Gilles Cassagne (ami et coéquipier de Cécillon à Bourgoin). »

Le Basque Pascal Ondarts, autre pilier international, se rappelle aussi de ce match en prison, à la fin des années 2000 : « J'avais demandé au directeur si on pourrait discuter avec Marc après le match. Il m'avait répondu que c'était interdit, qu'il devrait retourner dans sa cellule sitôt la partie terminée. Je lui avais alors répliqué qu'on n'était pas venu voir un homme, parce qu'un homme ne tue pas sa femme, mais un grand joueur de rugby avec lequel nous avions partagé de très grands moments. Finalement, il avait accepté qu'on le voit une demi-heure dans le vestiaire. On avait discuté de sa vie à ce moment-là, qui n'était évidemment pas très joyeuse. » Depuis, Ondarts a eu l'occasion de recauser à son excoéquipier. « La dernière fois que je l'ai eu au téléphone, je lui ai dit que si j'avais l'occasion d'aller à Perpignan, je passerai le voir à Collioure, relate-t-il. Il m'a dit que ça lui ferait très plaisir. »
 
Il espère rencontrer Dumoulin «un jour »

Q. T.  Alexandre Dumoulin, centre du Racing 92 et fils de Marc Cécillon. Sylvain Thomas/L'Équipe

Voilà quinze mois que le secret est tombé. Le 30 janvier 2015, quelques semaines après ses premières sélections avec l'équipe de France, Alexandre Dumoulin a révélé qu'il était le fils de Marc Cécillon, né d'une aventure extraconjugale de l'ancienne figure du CS Bourgoin-Jallieu. Le joueur du Racing 92 avait beaucoup hésité avant d'officialiser cette information qui circulait déjà depuis plusieurs années dans le petit milieu du rugby.

«Ils m'ont appelé avant de dire que j'étais son père, j'étais au courant que ça allait sortir, raconte Cécillon, qui n'a pas reconnu Dumoulin ni ne l'a éduqué.

On a un peu échangé par téléphone, comme ça. » S'il avoue avoir ressenti de « l'émotion » et de la « fierté » de voir jouer Alexandre Dumoulin pour l'équipe de France, ces premiers contacts n'ont pas eu de suite. Pour l'instant. « J'espère qu'on se verra un jour quand même, glisse l'ex-capitaine des Bleus. Il est sur Paris et avec les matches, c'est compliqué. La saison prochaine, peut-être. » Car, en signant à Montpellier, Dumoulin s'est involontairement rapproché de son père naturel, qui vit dans la région de Perpignan. « Ça sera plus près, glisse Cécillon. Je pourrai aller voir des matches. »
 
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