Rugby à XV - Elite 2 féminine : L’USAP s’embarque pour une demie à La Rochelle
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Anaïs Grando et les siennes vont tout donner à La Rochelle. Michel Clementz
Rugby à XV,
USAP,
Perpignan
Publié le 20/05/2022 à 13:41
Ce samedi est un jour important pour les joueuses de l’USAP féminin dont la plupart va goûter pour la première fois à un match de phases finales. Le rendez-vous est pris avec leurs homologues de La Rochelle (coup d’envoi à 13 h 30) dans l’antre de Marcel-Deflandre. Moment d’émotion garanti.
« Les filles vont vers l’inconnu. Elles sont bien conscientes de cela. Sur cette demi-finale, on n’est pas favori, on n’est pas chez nous. On vient jouer La Rochelle. Ce n’est que du bonus. Il n’y a pas à avoir de pression. » Le coach de l’USAP féminin, Stéphane Granell, tempère avant que ses guerrières ne partent à l’abordage de leurs homologues maritimes. Les Catalanes avaient pour but de
« rester 3e à l’issue de la phase régulière pour affronter le 2e. » En l’occurrence, La Rochelle. L’équipe qui a battu par deux fois la bande de la capitaine Lauren Cazalot (28-12 à Perpignan, 24-12 à La Rochelle). Mais sur une demi-finale, les compteurs sont remis à zéro.
Philippe Boher au soutien
« Notre objectif est de rivaliser et d’être capable de monter notre niveau face à une équipe à fort potentiel, avance l’entraîneur des sang et or.
On aime quand c’est très dur. » Au match aller à domicile, la partie avait été compliquée pour les Perpignanaises en raison d’une erreur de stratégie sur le souffle du vent. Et au match retour, elles avaient dominé pendant une heure de jeu avant de se faire remonter à la 70 et de finalement échouer. Le banc n’avait pas été assez profond et les filles, valeureuses, s’étaient usées.
Cette fois, c’est au complet qu’elles font le déplacement en Charentes Maritimes. Pour décrocher une place en finale et aller croiser le fer sur la pelouse du stade Marcel-Deflandre, en lever de rideau du match La Rochelle-Stade Français comptant pour la 25e journée de Top 14. Excusez du peu !
« Les Rochelaises, dans ce stade mythique et face à leurs familles, ont de quoi avoir la pression », estime Stéphane Granell. Même si les siennes, en grande majorité, vont participer pour la première fois à une demi-finale. Alors à événement important, dispositif important.
Ayant subi précédemment en mêlée, l’USAP féminin a fait appel à Philippe Boher, manager de l’équipe de France U20 et papa de la joueuse Margaux, pour travailler les rapides sorties de balle, le talonnage, la cadence… De plus le week-end dernier, deux jours de stage au CREPS de Font-Romeu ont été organisés. Pour la cohésion, car on en redemande toujours dans ce sport ! Mais aussi pour le travail en altitude avec un taux d’oxygénation différent, le cardio, le rappel des bases, la stratégie à adopter pour faire déjouer La Rochelle…
« On a tout mis en œuvre tout au long de la saison et sur ces derniers moments de préparation pour faire comprendre aux filles qu’elles ne sont pas seules, assure le patron du staff. Du monde les suit. Du monde croit en elles. On travaille pour elles, pour qu’elles ne se sentent pas lâchées. » Il ne tient qu’à elles désormais de lâcher les chevaux.
La nébuleuse de la montée en Elite 1 et Elite 2
Un doute subsiste encore dans les championnats français de rugby à XV féminin. Les instances auraient pour ambition de rééquilibrer l’Élite 1 et l’Élite 2 à 12 équipes partout. Or aujourd’hui, elles sont respectivement 16 et 10. Si pour l’heure en Élite 2 (le championnat de l’USAP) l’équipe de Bruges descend, qui monterait de l’étage inférieur ? Et à combien ? Ajoutez à cela le forfait en Élite 1 cette saison de Bayonne et la descente du Stade Français. L’USAP comme les autres équipes sont dans l’attente de prises de décisions de la Fédération Française de Rugby. Mais pour autant, les compétitions sont loin d’être finies. En Élite 2, après la finale (4 ou 5 juin) se jouera le barrage entre le champion et l’avant-dernier d’Élite 1 (11 ou 12 juin). Puis le championnat de France de rugby à 7 où participent toutes les équipes d’Élite 1 et les trois premiers des phases régulières d’Élite 2 dont l’USAP (les 18/19 puis 25 juin).
Laura Causanillas
