Blessé et absent jusqu’en fin de saison, Romain Millo-Chluski souhaite rester au contact de ses équipiers.
Déjà, Romain, comment allez-vous ?
Physiquement, de toute façon, le mal est fait. Le verdict est tombé lundi avec l’IRM. Les croisés, ce n’est jamais anodin, on sait ce que ça veut dire : une croix sur la saison. Je tenais surtout à remercier mes coéquipiers, le staff, et les supporteurs, le président et tout le club, qui ont manifesté un soutien extraordinaire. Ça n’a pas de prix.
La blessure est-elle difficile à gérer émotionnellement ?
Ce qui prime, à l’heure actuelle, c’est l’impuissance. Ce que je vis à l’intérieur de ce groupe est unique. Depuis mon arrivée, je suis profondément attaché à l’USAP, mais aussi à cette ville. Je suis éloigné du terrain par la force des choses, mais je n’ai pas envie de me démobiliser. Le plus important, c’est l’équipe. La seule manière que j’ai de me rendre utile est de rester au contact. Je serai toujours là, au plus proche des joueurs. Si quelqu’un a besoin d’une parole ou d’un conseil, je suis là, je me tiens prêt. J’ai demandé à Christian (Lanta) si c’était possible de rester au contact et de poursuivre ces longs mois de rééducation au plus proche de l’équipe.
En renforçant le staff ?
Non, pas du tout. C’est simplement échanger avec les joueurs, parce qu’on nous responsabilise beaucoup, que ce soit sur la vidéo des touches avec Alan (Brazo, également blessé longue durée), avec Karl (Chateau). Les choses sont très claires. C’est être là en tant que joueur blessé et contribuer. C’est important pour moi.
Est-ce une façon de continuer à apporter votre expérience ?
On a tissé des liens très forts. Une caractéristique de l’USAP aujourd’hui est cet échange, cette proximité, le fait de tous tirer dans la même direction. Tout ça demeure intact. Une saison est longue. Une saison est exigeante. On perd des joueurs, d’autres reviennent. Personne n’est irremplaçable. On a tous cette volonté d’aller de l’avant. On n’en est qu’au tiers de la saison, je ne sais pas ce que ça donnera à la fin, mais si on y met cette application, je pense qu’on a encore de beaux jours devant nous. Je retrouve des valeurs que je pensais perdues »
Vous pensez à une éventuelle fin de carrière ?
Ce sont des questions qui peuvent être posées mais je ne me les pose absolument pas. Je pense à ma convalescence et à être pris en charge au mieux et à respecter ces temps de passage. Il y a la situation, il ne faut pas se le cacher. J’arrive en fin de contrat en juin et ça, c’est un fait. Mais les autres questions, je ne me les pose pas pour l’instant.
En quoi l’USAP est-elle différente d’un club comme le Stade Toulousain ?
Je ne veux pas trop parler du passé, mais il n’y a qu’à voir l’élan naturel qui s’est créé. Je n’ai pas de réseau social mais des copains m’ont fait remonter tous ces petits messages et il y a tous ces regards. J’en ai vu qui étaient forcément peinés et on se doit de prendre un petit peu de hauteur. C’est important de voir que l’on compte pour des personnes. Le club m’a montré sa confiance, déjà en me faisant venir et en la témoignant tous les jours. Ça passe par des messages, des gestes, tout ce qui fait que la situation est beaucoup moins dure à supporter. Il faut relativiser. Je le fais beaucoup. Il faut faire preuve d’optimisme pour ceux qui continuent parce qu’il y a des échéances.
Voyez-vous l’USAP de la même manière maintenant qu’avant de rejoindre le club ?
Pas du tout. Quand on arrive, c’est un club, une histoire, des valeurs. On n’arrive pas en terrain conquis, il faut d’abord faire ses preuves et s’adapter. Pour moi, ça s’est fait de façon naturelle. On m’a très bien accepté. Je me suis régalé, j’ai pris un plaisir fou ici. Je me régale encore à venir tous les jours. Et quand on nous retire ça, ça laisse un goût bizarre dans la bouche (long silence). Mais il est unique parce que je retrouve des valeurs que je pensais perdues. J’ai toujours conçu le rugby d’une certaine façon et je vois que l’USAP porte bien son titre de club pas comme les autres et c’est ce qui fait sa beauté.
Ça vous donne envie d’y rester ?
Oui. Beaucoup de choses encore vont se passer et c’est flou. Mais oui. Ça ne fait pas très longtemps que je suis là, mais il y a des choses qui restent en mémoire et qui sont fondamentales pour moi. J’ai trouvé ici quelque chose qui colle avec mes valeurs. Le rugby professionnel aujourd’hui se disperse dans beaucoup de choses. J’ai eu la chance de connaître ça, fut un temps. Les choses ont évolué, mais il n’y a pas d’aigreur par rapport à ça et, le fait d’arriver ici, est pour moi une bouffée d’oxygène qui m’a redonné le goût et le plaisir de me dépasser avec les copains. Bien sûr. Chaque situation, chaque club, chaque homme est différent. J’ai vécu un long moment, seul, où je m’entraînais à Toulouse aussi. Être coupé du groupe, tout en n’étant pas blessé, c’est ça qui est terrible. Chose que je ne connais pas ici.
Déjà, Romain, comment allez-vous ?
Physiquement, de toute façon, le mal est fait. Le verdict est tombé lundi avec l’IRM. Les croisés, ce n’est jamais anodin, on sait ce que ça veut dire : une croix sur la saison. Je tenais surtout à remercier mes coéquipiers, le staff, et les supporteurs, le président et tout le club, qui ont manifesté un soutien extraordinaire. Ça n’a pas de prix.
La blessure est-elle difficile à gérer émotionnellement ?
Ce qui prime, à l’heure actuelle, c’est l’impuissance. Ce que je vis à l’intérieur de ce groupe est unique. Depuis mon arrivée, je suis profondément attaché à l’USAP, mais aussi à cette ville. Je suis éloigné du terrain par la force des choses, mais je n’ai pas envie de me démobiliser. Le plus important, c’est l’équipe. La seule manière que j’ai de me rendre utile est de rester au contact. Je serai toujours là, au plus proche des joueurs. Si quelqu’un a besoin d’une parole ou d’un conseil, je suis là, je me tiens prêt. J’ai demandé à Christian (Lanta) si c’était possible de rester au contact et de poursuivre ces longs mois de rééducation au plus proche de l’équipe.
En renforçant le staff ?
Non, pas du tout. C’est simplement échanger avec les joueurs, parce qu’on nous responsabilise beaucoup, que ce soit sur la vidéo des touches avec Alan (Brazo, également blessé longue durée), avec Karl (Chateau). Les choses sont très claires. C’est être là en tant que joueur blessé et contribuer. C’est important pour moi.
Est-ce une façon de continuer à apporter votre expérience ?
On a tissé des liens très forts. Une caractéristique de l’USAP aujourd’hui est cet échange, cette proximité, le fait de tous tirer dans la même direction. Tout ça demeure intact. Une saison est longue. Une saison est exigeante. On perd des joueurs, d’autres reviennent. Personne n’est irremplaçable. On a tous cette volonté d’aller de l’avant. On n’en est qu’au tiers de la saison, je ne sais pas ce que ça donnera à la fin, mais si on y met cette application, je pense qu’on a encore de beaux jours devant nous. Je retrouve des valeurs que je pensais perdues »
Vous pensez à une éventuelle fin de carrière ?
Ce sont des questions qui peuvent être posées mais je ne me les pose absolument pas. Je pense à ma convalescence et à être pris en charge au mieux et à respecter ces temps de passage. Il y a la situation, il ne faut pas se le cacher. J’arrive en fin de contrat en juin et ça, c’est un fait. Mais les autres questions, je ne me les pose pas pour l’instant.
En quoi l’USAP est-elle différente d’un club comme le Stade Toulousain ?
Je ne veux pas trop parler du passé, mais il n’y a qu’à voir l’élan naturel qui s’est créé. Je n’ai pas de réseau social mais des copains m’ont fait remonter tous ces petits messages et il y a tous ces regards. J’en ai vu qui étaient forcément peinés et on se doit de prendre un petit peu de hauteur. C’est important de voir que l’on compte pour des personnes. Le club m’a montré sa confiance, déjà en me faisant venir et en la témoignant tous les jours. Ça passe par des messages, des gestes, tout ce qui fait que la situation est beaucoup moins dure à supporter. Il faut relativiser. Je le fais beaucoup. Il faut faire preuve d’optimisme pour ceux qui continuent parce qu’il y a des échéances.
Voyez-vous l’USAP de la même manière maintenant qu’avant de rejoindre le club ?
Pas du tout. Quand on arrive, c’est un club, une histoire, des valeurs. On n’arrive pas en terrain conquis, il faut d’abord faire ses preuves et s’adapter. Pour moi, ça s’est fait de façon naturelle. On m’a très bien accepté. Je me suis régalé, j’ai pris un plaisir fou ici. Je me régale encore à venir tous les jours. Et quand on nous retire ça, ça laisse un goût bizarre dans la bouche (long silence). Mais il est unique parce que je retrouve des valeurs que je pensais perdues. J’ai toujours conçu le rugby d’une certaine façon et je vois que l’USAP porte bien son titre de club pas comme les autres et c’est ce qui fait sa beauté.
Ça vous donne envie d’y rester ?
Oui. Beaucoup de choses encore vont se passer et c’est flou. Mais oui. Ça ne fait pas très longtemps que je suis là, mais il y a des choses qui restent en mémoire et qui sont fondamentales pour moi. J’ai trouvé ici quelque chose qui colle avec mes valeurs. Le rugby professionnel aujourd’hui se disperse dans beaucoup de choses. J’ai eu la chance de connaître ça, fut un temps. Les choses ont évolué, mais il n’y a pas d’aigreur par rapport à ça et, le fait d’arriver ici, est pour moi une bouffée d’oxygène qui m’a redonné le goût et le plaisir de me dépasser avec les copains. Bien sûr. Chaque situation, chaque club, chaque homme est différent. J’ai vécu un long moment, seul, où je m’entraînais à Toulouse aussi. Être coupé du groupe, tout en n’étant pas blessé, c’est ça qui est terrible. Chose que je ne connais pas ici.
