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L’ouvreur Matteo Rodor revient sur son association avec Ben Volavola et ses idées sur le jeu.
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Pro D2 - Matteo Rodor (USAP): "En 10, je me sens moi-même" - Lindependant.fr
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cazac
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L’ouvreur Matteo Rodor revient sur son association avec Ben Volavola et ses idées sur le jeu.
Après avoir dépassé Suchier et Etienne dans la hiérarchie des ouvreurs l’an passé, Matteo Rodor tombe sur un os : Ben Volavola. Pour lui, la solution est simple (sur le papier) : être assez bon en dix pour que les coaches trouvent assez bonne l’idée de décaler le Fidjien au centre.
L’œil axurit, des mains en or, un rapport poids/courage très élevé, mais aussi les qualités et les défauts de sa jeunesse (21 ans en juillet) : Rodor a de l’avenir, mais s’il était déjà le présent de l’USAP ? Interview à quatre jours de la réception de Grenoble (16 h 15).
Le moral est-il au beau fixe à l’USAP ?
On était bien évidemment très content d’avoir gagné contre Mont-de-Marsan samedi (50-10) et surtout de la bonne manière, ça faisait très longtemps qu’on n’avait pas eu une victoire aussi aboutie. Même l’année dernière, je ne sais pas si on a fait un match aussi complet, que ce soit dans la gestion du début de match, dans la manière dont on le construit et comment on le termine.
Pourquoi n’a-t-on pas vu ce type de performances la saison passée ?
Ça vient d’une succession de matches. Après Rouen (20-13), on était tous frustrés par le jeu qu’on avait produit à domicile, pour notre retour à Aimé-Giral. Ensuite à Carcassonne (23-26), on a mis les bons ingrédients pour gagner, mais les conditions ont fait que c’était assez compliqué de jouer au rugby. Ce match contre une équipe de Mont-de-Marsan un peu remaniée était le bon moment pour que notre jeu se mette en place.
Comment exister malgré la venue de Volavola ?
Je savais que l’USAP cherchait un dix, quand j’ai vu que c’était lui, je me suis tout de suite dit que si j’étais bon, (les coaches) tenteraient l’association entre nous deux. Pour l’instant, Jeronimo de la Fuente n’est pas encore là*, j’espérais sur les six premiers mois pouvoir m’imposer dans ce style-là.
Je badais Carter et Elissalde
Comment jugez-vous votre association ?
Je me régale. Déjà, c’est un deuxième dix donc un mec qui va apporter beaucoup sur le terrain pour gérer le match et produire du jeu, et puis c’est surtout un super joueur de rugby.
Évoluer avec un dix à vos côtés change-t-il le jeu ?
Oui, complètement. Ça se voit sur tous les terrains, tous les week-ends, dès qu’une équipe joue avec un deuxième dix, ça ouvre un peu plus le jeu. Ça a des avantages et des inconvénients, on est peut-être un peu plus fragile en défense que lorsqu’on a des mecs qui sont là pour apporter leur puissance. Mais offensivement, deux dix apportent quelque chose de plus, surtout quand on est dans une équipe comme l’USAP qui prône le jeu. Dans d’autres effectifs, ça ne collerait pas. Mais depuis que notre staff est là, leur philosophie étant de mettre du jeu en place, c’est un avantage.
Qu’est-ce bien jouer au rugby, selon vous ?
C’est ce que j’essaye de structurer. Pour l’instant, j’ai toujours tout joué à la main en envoyant du jeu de partout. C’est mon ADN, mais j’essaye de changer ça depuis que je suis en pro, en essayant d’y rajouter de la gestion, de l’alternance pour que le jeu soit plus complet. Le jour où j’y arriverai, je jouerai bien mieux.
Qui étaient vos idoles, plus jeune ?
Les joueurs que je badais le plus étaient Dan Carter et Jean-Baptiste Elissalde. Le deuxième a le même profil que moi, il jouait dix et neuf, il aimait jouer au rugby.
Tout le monde connaît mon gabarit, mais tant que je m’y file sur le terrain…
Avez-vous une préférence entre le neuf et le dix ?
Je ne m’en suis jamais caché, j’ai toujours préféré le poste de dix où je joue depuis petit. Mais je continue de m’entraîner aussi en neuf, même si je n’y ai jamais joué en pro. Le jour où ça arrivera, peut-être que je prendrai énormément de plaisir, je ne sais pas. Mais en dix, c’est là où je me sens le plus moi-même.
Comprenez-vous qu’on débatte encore de votre gabarit ?
Oui, ça ne me dérange pas. C’est même plus facile pour les jeunes qui regardent de s’identifier, de se dire qu’il y a un numéro dix d’1,70 m et 70 kg qui joue en pro à l’USAP et qui arrive quand même à faire de bonnes prestations. Des joueurs de mon gabarit, ça fait longtemps qu’il n’y en avait pas eu. Il y a eu David Mélé qui me ressemblait un peu. Tout le monde sait comment je suis, tant que je m’y file sur le terrain et que les mecs ont confiance en moi, il n’y a pas de problème.
Devez-vous prendre du poids ?
Prendre dix kilos, quand même pas, mais il faut prendre un peu de poids, ça veut dire de la puissance et de la vitesse, pas juste des kilos pour être plus gros. Ce ne sera jamais mon point fort, je ne me focalise pas là-dessus. Mais je fais en sorte d’avoir l’hygiène de vie nécessaire pour que, malgré le fait de peser 70 kg, je sois prêt sur le terrain.
Grenoble est en manque de points. À quoi vous attendez-vous samedi ?
Je me souviens encore du match de Grenoble ici l’an dernier (20-13). Pour moi qui découvrais à peine le haut niveau, c’était vraiment le match avec le plus d’intensité de la saison dernière. J’espère qu’on va revivre les mêmes émotions et qu’on finira pareil, avec la victoire.
*le centre va disputer le Rugby championship avec l’Argentine et arrivera en décembre à Perpignan
Recueilli par Pierre Cribeillet
Après avoir dépassé Suchier et Etienne dans la hiérarchie des ouvreurs l’an passé, Matteo Rodor tombe sur un os : Ben Volavola. Pour lui, la solution est simple (sur le papier) : être assez bon en dix pour que les coaches trouvent assez bonne l’idée de décaler le Fidjien au centre.
L’œil axurit, des mains en or, un rapport poids/courage très élevé, mais aussi les qualités et les défauts de sa jeunesse (21 ans en juillet) : Rodor a de l’avenir, mais s’il était déjà le présent de l’USAP ? Interview à quatre jours de la réception de Grenoble (16 h 15).
Le moral est-il au beau fixe à l’USAP ?
On était bien évidemment très content d’avoir gagné contre Mont-de-Marsan samedi (50-10) et surtout de la bonne manière, ça faisait très longtemps qu’on n’avait pas eu une victoire aussi aboutie. Même l’année dernière, je ne sais pas si on a fait un match aussi complet, que ce soit dans la gestion du début de match, dans la manière dont on le construit et comment on le termine.
Pourquoi n’a-t-on pas vu ce type de performances la saison passée ?
Ça vient d’une succession de matches. Après Rouen (20-13), on était tous frustrés par le jeu qu’on avait produit à domicile, pour notre retour à Aimé-Giral. Ensuite à Carcassonne (23-26), on a mis les bons ingrédients pour gagner, mais les conditions ont fait que c’était assez compliqué de jouer au rugby. Ce match contre une équipe de Mont-de-Marsan un peu remaniée était le bon moment pour que notre jeu se mette en place.
Comment exister malgré la venue de Volavola ?
Je savais que l’USAP cherchait un dix, quand j’ai vu que c’était lui, je me suis tout de suite dit que si j’étais bon, (les coaches) tenteraient l’association entre nous deux. Pour l’instant, Jeronimo de la Fuente n’est pas encore là*, j’espérais sur les six premiers mois pouvoir m’imposer dans ce style-là.
Je badais Carter et Elissalde
Comment jugez-vous votre association ?
Je me régale. Déjà, c’est un deuxième dix donc un mec qui va apporter beaucoup sur le terrain pour gérer le match et produire du jeu, et puis c’est surtout un super joueur de rugby.
Évoluer avec un dix à vos côtés change-t-il le jeu ?
Oui, complètement. Ça se voit sur tous les terrains, tous les week-ends, dès qu’une équipe joue avec un deuxième dix, ça ouvre un peu plus le jeu. Ça a des avantages et des inconvénients, on est peut-être un peu plus fragile en défense que lorsqu’on a des mecs qui sont là pour apporter leur puissance. Mais offensivement, deux dix apportent quelque chose de plus, surtout quand on est dans une équipe comme l’USAP qui prône le jeu. Dans d’autres effectifs, ça ne collerait pas. Mais depuis que notre staff est là, leur philosophie étant de mettre du jeu en place, c’est un avantage.
Qu’est-ce bien jouer au rugby, selon vous ?
C’est ce que j’essaye de structurer. Pour l’instant, j’ai toujours tout joué à la main en envoyant du jeu de partout. C’est mon ADN, mais j’essaye de changer ça depuis que je suis en pro, en essayant d’y rajouter de la gestion, de l’alternance pour que le jeu soit plus complet. Le jour où j’y arriverai, je jouerai bien mieux.
Qui étaient vos idoles, plus jeune ?
Les joueurs que je badais le plus étaient Dan Carter et Jean-Baptiste Elissalde. Le deuxième a le même profil que moi, il jouait dix et neuf, il aimait jouer au rugby.
Tout le monde connaît mon gabarit, mais tant que je m’y file sur le terrain…
Avez-vous une préférence entre le neuf et le dix ?
Je ne m’en suis jamais caché, j’ai toujours préféré le poste de dix où je joue depuis petit. Mais je continue de m’entraîner aussi en neuf, même si je n’y ai jamais joué en pro. Le jour où ça arrivera, peut-être que je prendrai énormément de plaisir, je ne sais pas. Mais en dix, c’est là où je me sens le plus moi-même.
Comprenez-vous qu’on débatte encore de votre gabarit ?
Oui, ça ne me dérange pas. C’est même plus facile pour les jeunes qui regardent de s’identifier, de se dire qu’il y a un numéro dix d’1,70 m et 70 kg qui joue en pro à l’USAP et qui arrive quand même à faire de bonnes prestations. Des joueurs de mon gabarit, ça fait longtemps qu’il n’y en avait pas eu. Il y a eu David Mélé qui me ressemblait un peu. Tout le monde sait comment je suis, tant que je m’y file sur le terrain et que les mecs ont confiance en moi, il n’y a pas de problème.
Devez-vous prendre du poids ?
Prendre dix kilos, quand même pas, mais il faut prendre un peu de poids, ça veut dire de la puissance et de la vitesse, pas juste des kilos pour être plus gros. Ce ne sera jamais mon point fort, je ne me focalise pas là-dessus. Mais je fais en sorte d’avoir l’hygiène de vie nécessaire pour que, malgré le fait de peser 70 kg, je sois prêt sur le terrain.
Grenoble est en manque de points. À quoi vous attendez-vous samedi ?
Je me souviens encore du match de Grenoble ici l’an dernier (20-13). Pour moi qui découvrais à peine le haut niveau, c’était vraiment le match avec le plus d’intensité de la saison dernière. J’espère qu’on va revivre les mêmes émotions et qu’on finira pareil, avec la victoire.
*le centre va disputer le Rugby championship avec l’Argentine et arrivera en décembre à Perpignan
Recueilli par Pierre Cribeillet
Encore cette erreur, classique, d'un journaliste pas matheux pour deux sous.
Un rapport poids / courage élevé, ça veut dire que Mateo est un gros tas trouillard.
Fallait écrire l'inverse ... courage / poids.
L'usap
USAPiste impliqué
Petite réflexion du soir, je lisais cet article à la suite de celui sur Jaminet, et je me dis que quand même, on peut être content d'avoir autant de jeunes si prometteurs chez nous. Alors peut être que tous ne confirmeront pas sur le moyen ou long terme, mais actuellement, ils sont bons, l'équipe est pas plus mauvaise que ces dernières saisons alors qu'ils sont en plus grand nombre dans l'effectif. Non franchement, c'est plutôt sympa, la D2 pour un jeune joueur c'est le meilleur apprentissage (j'exclue de facto les pépites style Penaud, Dupont, Ntamack, qui eux ont jamais eu réellement besoin de ce passage là)
C'est un avis perso, bien entendu.
C'est un avis perso, bien entendu.