harlequins65
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Nicolas Mas
« Jusqu’à 36 ans, j’ai vécu comme un gosse »
Si l’ancien pilier droit de l’Usap, de Montpellier et de l’équipe de France, devenu mécanicien auto, coule à 42 ans des jours heureux entouré de sa famille, il n’a pas oublié son départ de Perpignan et cette déchirure dont il ne s’est toujours pas remis.
La nuit, vous arrive-t-il de rêver que vous jouez encore ?
Non, j’ai bien tourné la page car je m’étais préparé à quitter cette vie de rêve qui ne ressemblait en rien à une existence normale. De mon début de carrière professionnelle à Perpignan, à 20 ans, jusqu’à mon arrêt à 36 ans avec Montpellier, j’ai été comme un gamin très chouchouté. On me demandait si je me sentais bien, si j’avais besoin de quoi que ce soit pour me sentir encore mieux. J’avais du temps de libre, je gagnais bien ma vie. C’était extraordinaire. Bien sûr, il m’est arrivé d’en avoir marre, de me sentir fatigué.
Dans ces moments-là quel était votre moteur ?
Je dirais plutôt ma ligne directrice. C’est simple, je sors d’une famille modeste, quand je manquais d’envie, je pensais à mon père, André, à ma mère, Camille, secrétaire de l’entreprise, et à mon frère, Guillaume ; des personnes qui m’ont toujours soutenu. Mon père était maçon, et adolescent j’ai travaillé avec lui. Il a bossé dur, dehors par tous les temps. Alors moi qui gagnais bien ma vie en jouant au rugby, quand j’imaginais ce qu’endurait mon père, je n’étais pas en droit de me plaindre. Lui était dans la vraie vie.
Est-ce pour ça que vous ne participiez pas aux troisièmes mi-temps ?
Boire de la bière après les matchs, je n’ai jamais aimé ça. Je ne suis pas un fêtard et sortir ne me disait rien. Mon attitude distante vis-à-vis de la troisième mi-temps fut un frein à mon intégration rugbystique. Ma place, je l’ai gagnée sur le terrain.
Cela expliquerait aussi votre longévité.
De 2008 à 2012, sous les couleurs de Perpignan, j’ai joué pratiquement tous les matchs en étant peu remplacé. J’étais également titulaire en équipe de France. Pour tenir le coup, il n’y a que l’hygiène de vie. Enchaîner les rencontres de haut niveau oblige, c’est la base, à travailler la récupération. Interdiction de faire le con. J’ai connu ma future femme à 18 ans, notre premier enfant nous l’avons eu à 25 ans. Je suis quelqu’un de posé.
« Jusqu’à 36 ans, j’ai vécu comme un gosse »
Si l’ancien pilier droit de l’Usap, de Montpellier et de l’équipe de France, devenu mécanicien auto, coule à 42 ans des jours heureux entouré de sa famille, il n’a pas oublié son départ de Perpignan et cette déchirure dont il ne s’est toujours pas remis.
La nuit, vous arrive-t-il de rêver que vous jouez encore ?
Non, j’ai bien tourné la page car je m’étais préparé à quitter cette vie de rêve qui ne ressemblait en rien à une existence normale. De mon début de carrière professionnelle à Perpignan, à 20 ans, jusqu’à mon arrêt à 36 ans avec Montpellier, j’ai été comme un gamin très chouchouté. On me demandait si je me sentais bien, si j’avais besoin de quoi que ce soit pour me sentir encore mieux. J’avais du temps de libre, je gagnais bien ma vie. C’était extraordinaire. Bien sûr, il m’est arrivé d’en avoir marre, de me sentir fatigué.
Dans ces moments-là quel était votre moteur ?
Je dirais plutôt ma ligne directrice. C’est simple, je sors d’une famille modeste, quand je manquais d’envie, je pensais à mon père, André, à ma mère, Camille, secrétaire de l’entreprise, et à mon frère, Guillaume ; des personnes qui m’ont toujours soutenu. Mon père était maçon, et adolescent j’ai travaillé avec lui. Il a bossé dur, dehors par tous les temps. Alors moi qui gagnais bien ma vie en jouant au rugby, quand j’imaginais ce qu’endurait mon père, je n’étais pas en droit de me plaindre. Lui était dans la vraie vie.
Est-ce pour ça que vous ne participiez pas aux troisièmes mi-temps ?
Boire de la bière après les matchs, je n’ai jamais aimé ça. Je ne suis pas un fêtard et sortir ne me disait rien. Mon attitude distante vis-à-vis de la troisième mi-temps fut un frein à mon intégration rugbystique. Ma place, je l’ai gagnée sur le terrain.
Cela expliquerait aussi votre longévité.
De 2008 à 2012, sous les couleurs de Perpignan, j’ai joué pratiquement tous les matchs en étant peu remplacé. J’étais également titulaire en équipe de France. Pour tenir le coup, il n’y a que l’hygiène de vie. Enchaîner les rencontres de haut niveau oblige, c’est la base, à travailler la récupération. Interdiction de faire le con. J’ai connu ma future femme à 18 ans, notre premier enfant nous l’avons eu à 25 ans. Je suis quelqu’un de posé.