Vainqueur du Stade Français en amical (24-12), le club catalan a idéalement lancé sa saison. Débrief avec Christian Lanta.
USAP 24, Stade Français 12. Le temps d’un soir, le supporter catalan s’est peut-être laissé bercer de douces chimères. Avec sagesse, le directeur sportif de l’USAP ne manque donc pas de piétiner ces espoirs naïfs. « On sait très bien que ce Stade Français, ce n’était pas le Stade Français, jongle Christian Lanta. Le Stade Français était très mixte, il y avait beaucoup de jeunes. La satisfaction, ce n’est pas d’avoir battu le Stade Français . » Comment lui donner tort ?
Le plus chauvin des supporters pourrait certes citer Cittadini, Bouhraoua, Steyn, Alberts, Arias, Makalou, présents sur la pelouse. Ce serait oublier les Flanquart, Burban, Parisse, Plisson, aux abonnés absents. Amputée elle aussi d’éléments essentiels (Mafi, Piukala, Mamea...), l’USAP n’a pourtant vaincu qu’un demi Stade Français.
Déjà prêts ?
Ils en ont presque donné l’impression. Dans l’intensité, la conquête (même si les mêlées ont été simulées en deuxième mi-temps), la conduite du jeu et la capacité à prolonger les actions, les Usapistes paraissent déjà réglés. « La satisfaction est dans le contenu du match, valide Christian Lanta. Il y a beaucoup de cohérence dans le rugby qu’on a pratiqué, dans les choix tactiques, les enchaînements, l’adaptation tactique au jeu. Donc oui, on était satisfaits sur ce plan-là pour un premier match. » Si tous assurent faire table rase du passé, même proche, ce groupe surfe clairement sur la dynamique de la saison dernière. « Oui, on était dans la continuité de la saison passée. Totalement >», reconnaît le directeur sportif, qui pointe toutefois un « petit manque de finition .
Physique avantageux
C’est un des points clefs de l’intersaison catalane, une attention et des moyens accrus sur la préparation physique. L’opposition au Stade Français offrait donc un premier aperçu sur ce travail de fond. «
Sur l’état physique, on savait à peu près où on était, assure Christian Lanta. Il faut toujours le valider en match, avec du rythme, de la chaleur, l’enchaînement des actions. »
Le large turnover pratiqué interdit tout jugement hâtif. Si l’impression reste bonne, l’opposition à venir face au Leinster (vendredi, 20 h à Aimé-Giral), devrait plus encore se rapprocher des conditions d’un match. «
On a senti que les gars étaient en jambe, réactifs, apprécie Lanta. Les moments où on a été débordés, on a eu la capacité à revenir défensivement, à défendre la ligne. Tout ça, c’est des signes qui montrent qu’on est bien physiquement.
» L’USAP est dans ses temps de passage. Avec toujours en ligne de mire le premier match officiel face à Bayonne, le 19 août à Aimé-Giral.
