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Si mathématiquement le succès (66-13) contre Narbonne n’efface pas la désillusion de Colomiers, elle a relancé les Catalans, de nouveau conquérant à l’heure de s’offrir un double test à Biarritz et à Montauban. Merci le derby. Le traumatisme de Colomiers est-il effacé ? Grand derby, grand effet. Les points perdus à... Lire la suite

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Si mathématiquement le succès (66-13) contre Narbonne n’efface pas la désillusion de Colomiers, elle a relancé les Catalans, de nouveau conquérant à l’heure de s’offrir un double test à Biarritz et à Montauban. Merci le derby.

Le traumatisme de Colomiers est-il effacé ?

Grand derby, grand effet. Les points perdus à domicile contre Colomiers (défaite 22-26) resteront un vif regret mais la douloureuse est en passe d’être mentalement digérée, grâce à l’humiliation (66-13) infligée à Narbonne vendredi soir. Il y avait comme un doute avant le match. Comment les sang et or allaient-ils relever la tête après deux défaites consécutives ? « Des choses étaient en suspens mais la vérité, c’est qu’en terme d’état d’esprit et de volonté de construire, on a répondu présent. Il fallait le faire », répond l’entraîneur Patrick Arlettaz, fier de ses joueurs. Et de conter cette anecdote : « Cette victoire a énormément ressemblé à notre semaine d’entraînement. Pour la première fois depuis que je suis là, les mecs étaient nerveux et n’étaient pas bons. À un moment, ils se sont regroupés seuls, de leur propre initiative, pour reprendre les choses en main. C’est comme ça qu’on gagne les matches. » Merci le derby, qui a encore une fois joué son rôle de match à bascule.

Comment gérer la casse ?

L’ouvreur Enzo Selponi, victime d’une fracture du péroné, est sur le carreau pour les deux prochains mois. Insuffisant pour faire appel à un joker médical (l’indisponibilité doit s’élever à trois mois) mais suffisamment préoccupant pour l’organisation du jeu catalan. Si les recruteurs sont à pied d’œuvre, l’USAP devrait cependant jouer la montre et n’agir qu’en cas d’extrême nécessité. Mathieu Belie et le jeune Paul Marty assureront l’intérim.

En attendant, le club a enregistré hier le retour de ses internationaux : le pilier gauche tongien Tevita Mailau et le N.8 samoan Genesis Mamea Lemalu feront partie du voyage à Biarritz, jeudi à Aguiléra. « Ils ne joueront pas tout le match, mais on ne peut pas s’en passer », juge Arlettaz. Mamea Lemalu, l’un des joueurs les plus sollicités cette saison, attendra avant de goûter au repos.

Biarritz, l’autre heure de vérité ?

Si le derby a remis les pendules à l’heure, le double déplacement à Biarritz et à Montauban tombe à pic pour confirmer. Objectif annoncé : en gagner un sur deux. Biarritz arrivant en premier, autant ne pas perdre de temps, chez un adversaire brillant par son irrégularité. « On ne peut plus faire de calcul, simplifie Patrick Arlettaz. Avec le retard accumulé au classement, il ne faut pas laisser passer les opportunités. Quoiqu’il arrive, je ne tirerai aucun constat définitif. De toute manière, il faudra faire une série pour revenir dans la course. Elle peut arriver maintenant, comme en janvier ou en février. 

Avec un pack aussi performant que dans le derby, les espoirs sont de mise. Face au RCNM, en effet, les Catalans ont étouffé l’adversaire en usant de groupés pénétrants, de mêlées et d’un gros effort en conquête. « C’est une grosse satisfaction de savoir choisir ses armes et d’être capable d’en changer en cours de match », souligne Arlettaz. Le fait est peu souligné mais l’USAP présente d’excellentes statistiques sur les renvois et touches défensifs, ainsi que sous les chandelles, où la présence de Julien Farnoux offre des garanties. Le travail de l’entraîneur des avants Perry Freshwater porte visiblement ses fruits. Encouragent avant de prendre l’air au Pays basque.
 
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