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La Chronique d'Els de P@ris : ABUS DE FAIBLESSE (ST-USAP, 21e journée)

Els de P@ris

USAPiste bavard
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1 Août 2012
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Une semaine après avoir frisé la correctionnelle contre des Brivistes qui, malgré leur costume rappelant celui des bagnards, se sont quasiment acquittés de leurs obligations pour le maintien, notre équipe se trouvait convoquée chez ce qui fut pendant longtemps, et le reste encore un peu, le juge de paix du Top 14, j’ai nommé le redoutable Stade toulousain. Alors bien sûr, on pouvait se remémorer la façon dont nos joueurs avaient mis à l’amende cette terrible équipe l’année dernière, on pouvait se remémorer le match aller, gagné non sans une certaine réussite, pour se rassurer et se dire que la confrontation ne serait pas si terrible…
N’empêche, deux éléments tombaient à charge dans ce dossier. D’abord, l’absence de doublons, si elle nous aide quand même un peu, remplumait considérablement nos adversaires avec le retour de tous leurs ténors du barreau, et notamment un Louis Picamoles sans doute vexé d’avoir subi une double peine en équipe de France. Si on ajoutait à cela le retour de blessure de Luke McAlister, on pouvait imaginer que l’USAP aurait du mal à éviter la condamnation, d’autant que les Stadistes semblent être sur une pente ascendante, comme souvent quand les beaux jours reviennent.
Pourtant, notre équipe ne partait pas sans défense, avec le retour de ses internationaux, mais aussi d’un élément aussi majeur que peut l’être Bertrand Guiry. Le pack semblait assez puissant pour soutenir la comparaison, et si personne n’osait rêver d’un nouvel hold-up en terre occitane, on pouvait tout à fait imaginer obtenir les circonstances atténuantes sous la forme d’un bonus défensif. En outre, la perspective de deux bonnes semaines de relâche pouvait inciter tout le monde à jouer sa carte à fond.
Quoiqu’il en soit, à défaut d’un match vital pour éviter une sentence sans appel en fin de saison, la séance au tribunal Ernest-Wallon pouvait faire figure de test grandeur nature de la résistance de nos protégés à un réquisitoire qu’on espérait pas si implacable qu’annoncé…

Le premier problème à éviter dans ce genre de match est d’éviter une condamnation en comparution immédiate. Les cinq premières minutes donnaient plutôt le bénéfice du doute, avec une USAP bien en place et un ping pong rugby peu effrayant a priori. Hélas, il ne fallait pas plus de ces 5 minutes pour rappeler à tout le monde qu’on était dans la juridiction des stadistes. Pour une charge un peu virile, notre poutre Romain Tao se voyait infliger 10 minutes de cellule, punition bien sévère en début de session.
Les Toulousains en profitaient pour lancer leur réquisitoire, avec des arguments de poids, et la défense de l’USAP, malgré toute sa vaillance, montrait ses limites habituelles, entre manque de puissance en un contre un et incapacité à monter avec agressivité pour couper la chique aux velléités adverses. Mc Alister ratait la pénalité, mais ce n’était qu’un sursis. Sur le renvoi, nos joueurs ne trouvaient pas la touche, et la sanction tombait, implacable, sous la forme d’un essai de pénalité suite à une belle passe au pied de maître McAlister. Et comme si cela ne suffisait pas, Richard Haughton quittait ses coéquipiers une nouvelle fois. On pouvait alors penser que la soirée allait ressembler à une longue garde à vue…
Pourtant, la réaction de nos joueurs pouvait quelque peu rassurer, notamment en conquête : une touche dominatrice, une mêlée où Jgenti punissait son vis-à-vis, en fait tout ce qui fait normalement la base d’une domination nette. Hélas, hormis quelques pénalités récupérées, l’USAP passait son temps à rebondir sur la défense toulousaine, alors que, dans le sillage d’un Picamoles littéralement implacable, les Toulousains mettaient le feu à notre ligne de défense sur les quelques ballons qu’ils touchaient. Et si les phases statiques et les fautes toulousaines nous permettaient de passer devant, on sentait bien qu’on était dans l’illusion…
D’ailleurs, le rappel à la loi ne tardait pas : les ¾ Toujlousains s’amusaient dans notre défense, nos joueurs n’arrivant toujours pas à imposer leur loi (si tant qu’ils aient un code de défense civile bien rédigé et organisé…), et le ballon rebondissait jusqu’à l’aile gauche où Bregvadze marquait sans grande difficulté. Une dernière action manquait de plier définitivement les débats, avant qu’une ultime pénalité ne ramène le score à un écart plus conforme à la différence de valeur entre les deux équipes, malgré la résistance et la vaillance de nos joueurs.

À la mi-temps, la jurisprudence était plus vraie que jamais. Pour résister au Stade Toulousain, voire le vaincre, il faut réaliser une saisie conservatoire sur le ballon, ou sinon créer une barricade infranchissable et attendre un vide juridique dans le système stadiste. Pour la barricade, on avait compris qu’on repasserait, mais en voyant notre mêlée pénalisée et prendre 3 points d’amende en plus, on ne pouvait s’empêcher d’être de plus en plus inquiet.
Pourtant, la conquête tenait, et l’USAP continuait à gêner son adversaire en touche. Mais dire que les Toulousains semblaient inquiétés aurait valu à l’auteur de ces lignes une procédure en diffamation méritée. Car on voyait bien qu’à chaque intervention des locaux, on était au bord du verdict. Un sauvetage miraculeux de Narraway retardait l’échéance, et sur les ballons offensifs de nos joueurs, une terrible impression d’impuissance, d’absence à peu près totale d’arguments malgré la volonté de joueurs comme Joffrey Michel, était présentée au jury…
Et l’inévitable finissait par arriver à un quart d’heure de la fin des débats. Picamoles faisait une nouvelle fois exploser notre ligne de défense, même si la façon dont il se relevait semblait répréhensible, et l’étudiant Camara finissait le travail, faisant s’appliquer la loi sur le bonus offensif. C’était alors la curée, la résistance de nos joueurs finissant par s’étioler face à un verdict désormais déjà écrit. Vincent Clerc en profitait dans un premier temps, puis c’était à la future star des prétoires Gaël Fickou d’enfoncer le clou sur une action de 80 mètres où le différentiel de puissance apparaissait tel qu’on en était presque à accorder une aide juridictionnelle à notre équipe. Pourtant, le juge refusait de valider notre baroud d’honneur, qui n’avait pourtant pas d’autre enjeu que de passer un peu de pommade sur des fesses bien rougies…

À l’arrivée, le jugement était sans appel, mais plus que le score, qui semblait presque écrit à l’avance au vu des enjeux et des trajectoires des deux équipes, c’est la manière qui interroge. Car jamais, malgré une domination certaine en mêlée et en touche, et donc beaucoup de ballons, jamais l’USAP n’a parue en position de forcer le verrou toulousain. Et le différenciel de puissance et d’organisation entre les deux équipes pourrait même laisser à notre staff la possibilité de porter plainte pour abus de faiblesse. Mais notre Top 14, comme toute compétition de haut niveau, ne tolère pas ce genre de choses, et notre staff, s’il a un verdict similaire sur l’équipe, ne s’abaisserait pas à ce genre de procédure. L’USAP présente des faiblesses criantes sur les bases des lois du rugby, on le sait, il s’agit maintenant de se mobiliser et d’assurer les obligations légales du club, à savoir rester dans l’élite en imposant notre loi sur notre juridiction. Ce ne sera pas simple, mais on n’imagine pas l’USAP ostracisé de cette élite qu’elle n’a jamais quittée. Les deux semaines de pause qui s’annoncent doivent servir à reprendre les fondamentaux, et à éviter ce couperet dont personne n’ose imaginer la réalité.
 

le capcinois

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18 Août 2012
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Ami parisien bonjour
Le seul match ou nous avons bien joué et nous avons failli perdre c'est le premier contre castres
Après même lorsque nous avons gagné nous étions sur le déclin pour être aujourd'hui 12em et demain on ne sait pas
Trop de problèmes sportifs et extra sportif dans le club résume ce destin
 
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