Fin de bloc pour l'USAP qui reçoit Provence Rugby (ce jeudi 11 mars 2021 à 20h45) avec l'intention à n'en pas douter de ne pas relâcher son attention et poursuivre la dynamique insufflée par la prestation de grande qualité de la semaine dernière.
C’est la dernière ligne droite. Il va sans dire jusqu’au prochain bloc de cinq matches composé de trois déplacements (Grenoble, Aurillac et Béziers) et deux matches à domicile (Biarritz et Nevers). Mais c’est une autre histoire. Les lignes que continue d’écrire l’USAP cette semaine ne relatent donc pas d’un éventuel relâchement, d’une certaine réaction voire même d’une prétendue relance. Bel et bien d’un élèvement du niveau pour assurer son statut de candidat aux phases finales et d'une assise de ses certitudes dans les détails de son jeu. Pour définitivement oublier le goût amer laissé en bouche après la victoire à la maison contre Valence Romans (24-20). Alors que sept jours plus tôt, les sang et or s'imposaient à Soyaux Angoulême, à 14 et à la bravoure. De quoi en décontenancer plus d'un. L'USAP en premier. En clair, pour éviter pareil scénario après l'éclat du match gagné à Oyonnax (28-35), il est venu le moment de confirmer pour ne pas tomber de haut.
Cohérent offensivement et défensivement
Réconciliations faites (l'USAP avec elle-même et l'USAP avec son large public) et remise en question digérée, pour affronter Provence Rugby le dogme est "refaire ce que l’on a été capable de faire. Mais si on peut améliorer les choses simples, il faut qu’on le fasse" prône Gérald Bastide, entraîneur de la défense et de la technique individuelle à l'USAP. Car mine de rien au match aller, 9 essais avaient été inscrits de part et d'autre : "On avait marqué 41 points là-bas mais on en avait pris 34 donc ça va être une partie où il va falloir être cohérent offensivement et défensivement." Pour avancer, encore et toujours, décrocher de bons ballons débouche sur une bonne conquête. CQFD. Mesurer son agressivité, encore et toujours, permet de gagner "le un contre un dans les placages offensifs." CQFD. Ce rythme, l'USAP devra se l'imposer et l'imposer à son concurrent englué dans des remous internes et préoccupé à cette période de la saison plus par une relecture de ses ambitions que par le Top 6, contrairement au match aller.
Pour garder cette ligne de conduite, l'USAP peut compter sur le retour de plusieurs guerriers. De "frères" comme le souligne le deuxième ligne Piula Fa'asalele qui reprend du service d'entrée à l'instar de l'ouvreur international fidjien Ben Volavola, rétabli d'un souci aux cervicales alors que son homologue Quentin Etienne est sur la touche depuis la semaine dernière (genou), ou du troisième ligne Alan Brazo. "Une équipe c’est 43 joueurs, appuie Gérald Bastide. Il y a toujours un petit clin d’oeil, toujours un encouragement des joueurs du terrain à ceux qui sont à l’infirmerie et inversement. Ça fait toujours plaisir et c’est de là aussi que naissent les grandes équipes."
Laura Causanillas
