USAP - L'œil de l'expert, Jean-Philippe Granclaude : "Du positif à garder de ce match à La Rochelle"
Rugby à XV, USAP, Top 14, Perpignan
Jean-Philippe Granclaude a joué à l’USAP de 2004 à 2012, puis au Stade Rochelais de 2012 à 2015. Archives L'Indépendant - Nicolas Parent
Publié le 18/09/2022 à 18:40
Jean-Philippe Granclaude, ancien trois-quart centre de l’USAP (2004-2012) puis du Stade Rochelais (2012-2015), est aujourd’hui responsable d’une agence immobilière Guy Hoquet. Il était à La Rochelle samedi pour le commenter à la radio.
"Il n'est jamais bon de prendre 40 points à l'extérieur, mais malgré l'ampleur du score, je trouve qu'il y a du positif à garder de ce match à La Rochelle. D'abord parce qu'il a permis de voir à l'œuvre des jeunes et des joueurs en manque de temps de jeu. C'est comme ça que fonctionne l'USAP depuis quelques saisons. J'ai trouvé la troisième ligne de Perpignan intéressante dans le combat, avec un bon Velarte en 8. McIntyre m'a bien plu dans l'alternance de son jeu. Après, avec les Rochelais, on ne parle pas du même genre d'équipes. En termes de budget ou d'effectif, La Rochelle joue une division au-dessus. C'est devenu une machine à broyer ses adversaires, avec un cinq de devant monstrueux, les titulaires comme leurs remplaçants. En première mi-temps, malgré une charnière qui n'avait jamais joué ensemble, ils ont fait preuve d'une efficacité chirurgicale. Ils ne sont jamais tombés dans la facilité et quand ils ont voulu s'écarter de leur schéma de jeu, en début de seconde période, ça a moins bien fonctionné. Ils ont voulu terminer trop rapidement leurs coups, ont arrêté de jouer dans l'axe et l'USAP a pu réagir. Mais La Rochelle a deux équipes, un effectif très complet, très équilibré. Lorsque le banc est rentré, on a pu constater combien le groupe était intelligemment bien structuré. J'ai l'impression qu'ils sont déjà bien rodés, l'équipe est en place.
Côté USAP j'ai bien aimé la réaction de la touche, après un début de saison difficile. On ne peut que se montrer satisfait du comportement de l'alignement catalan, après la désillusion face aux Brivistes dans ce secteur. On a cherché le premier ou deuxième bloc et on les a trouvés ! C'était ce qu'il fallait faire pour se remettre en confiance avant la suite de la saison. Du coup, on a eu de meilleurs ballons à exploiter. Si Guillaume (Vilacéca) a changé son organisation, c'est qu'il savait pouvoir compter sur le petit Bertheau, qu'il a eu avec lui chez les Espoirs. Le fils Tuilagi ? C'est encore un enfant ! Il faut le laisser grandir et mûrir. C'est sûr qu'il a un gros potentiel. Les dix dernières minutes ont été de trop, mais on est un sport de rupture et l'USAP est arrivé à son point de rupture après la 70e... La Rochelle a instauré un travail d'usure qui a fini par payer."
Recueilli par Gilles Navarro
