USAP : désormais manager général, Patrick Arlettaz prend de la hauteur
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Patrick Arlettaz entame sa 7e saison consécutive dans l'encadrement catalan. L'Indépendant - Michel Clementz
Rugby à XV,
USAP,
Top 14,
Perpignan
@cazac ,peux tu mettre l'article stp?
Promu manager général depuis juillet, Patrick Arlettaz (50 ans) est monté un peu plus dans la hiérarchie du club sang et or. Le Catalan vit désormais les matches depuis le haut de la tribune. Ce qu'il fera ce samedi (17 h) pour la réception de Brive, la première de la saison à Aimé-Giral.
Samedi, Patrick Arlettaz prendra position tout en haut de la tribune Chevalier. C'est une des nouveautés de cette deuxième saison consécutive en Top 14. Avec la promotion de David Marty en tant qu'entraîneur principal, le désormais manager général de l'USAP a pris de la hauteur. Cela a donné lieu à une passation de pouvoirs entre deux amis, "Arlette" et "Zaza", qui se connaissent par cœur. "Avec Zaza, on est très imbriqués, très complices, confirme Arlettaz. C'était difficile de lâcher la main... Mais c'était le bon moment."
Entre Montpellier (2005-2006), l'ES Catalane (2006-2008), Narbonne (2008-2011) et donc l'USAP (2012-2014, et depuis 2016), Patrick Arlettaz a passé quatorze saisons au ras de la pelouse. À guider ses joueurs, sentir ce rugby qu'il aime tant, développer un jeu à son image, aussi, s'attirer quelques ennuis avec les arbitres. Ce qui lui a valu plusieurs suspensions, dont dix matches avec interdiction d'accès au terrain en 2017-2018, ainsi qu'une demi-finale de Pro D2 en tribune en 2021.
"En haut, on analyse le match en tant que technicien. En bas, on le respire"
Désormais dans son nouveau costume de manager général, Patrick Arlettaz gère les choses avec un peu plus de hauteur, de recul. Un peu moins présent sur le terrain, plus attentif sur l'analyse. "En haut, on analyse le match en tant que technicien. En bas, on le respire, détaille le Salanquais. Ce n'est plus du tout la même sensation. En bas, on a cette approche technique, bien sûr tout le temps, mais en plus on a cette température. On le vit vraiment. Alors, le fait de le vivre vraiment, ça enlève un peu d'objectivité. Et le fait d'être en haut, ça en rajoute, mais ça enlève aussi de temps en temps la vérité des forces à présence, des regards, des gens qui doutent, qui sont en confiance... Il faut des deux. C'est pour ça qu'on essaie de mettre toutes les chances de notre côté."
Pour sa première officielle à Pau, samedi dernier, Patrick Arlettaz est descendu de la tribune d'honneur du stade du Hameau à cinq minutes de la fin. Au moment où les Catalans ont perdu pied et subi cette pénalité de Zack Henry. "J'ai encore des vieux réflexes, avoue-t-il. Mais ça va se passer de moins en moins souvent. Je n'avais pas besoin de descendre outre mesure, mais j'avais envie de le vivre avec Zaza." Ça se comprend. La fin de match était tendue, chaude, et il y avait l'opportunité de remporter une première victoire à l'extérieur dès la 1re journée... Et rester assis sur son siège en haut de la tribune était sans doute devenu trop compliqué. Y avait-il peut-être un petit manque inavoué ? "Non, ça ne m'a pas manqué, assure le technicien catalan. C'est bien clair dans ma tête. Je vais rester là-haut et j'y serai très bien. C'est une autre façon de voir le match, je suis tout le temps en communication avec ceux qui sont sur le bord pour leur dire un peu ce que je vois. C'est ce que je fais la semaine finalement : faire partager mon expérience et ma vision. Après, ce sont eux qui prennent des décisions selon comment ils sentent le match."
À l'aube de connaître son premier match officiel à Aimé-Giral dans sa nouvelle peau de manager général, Patrick Arlettaz était proche de ses joueurs durant l'entraînement de jeudi notamment. D'abord assis sur la glacière, tel "El Loco" Marcelo Bielsa, puis au centre du terrain pour bien visionner les phases de jeu et féliciter ses gars. Comme une habitude qui ne se perd pas.
Hugo Bové
