USAP - Avant le match face à Vannes, Mathieu Acebes et les siens sont "dans les conditions extrêmes de phases finales"
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Le capitaine Mathieu Acebes mesure la force de ses hommes avant le match contre le rival Vannes. Michel Clementz
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Rugby à XV
Publié le 12/05/2021 à 15:57
L'intensité qui sera nécessaire de livrer face à Vannes (ce vendredi 14 mai, coup d'envoi à 18 h 30) est un bon moyen de se jauger avant les phases finales pour le capitaine et trois-quarts Mathieu Acebes (33 ans, 1,82 m, 90 kg). La pression monte et "tout le monde est focalisé sur son travail" soutient le natif de Bayonne.
Mathieu Acebes, la rencontre face à votre concurrent direct Vannes est-elle un bon tour de chauffe avant la demi-finale ?
C'est surtout l'occasion de faire un match avec une grosse intensité face à une équipe qui est habituée à en mettre dans ce genre de parties tout au long de la saison. Ce n'est pas pour rien que Vannes en est là. C'est la plus belle équipe de Pro D2 face à nous et c'est le top de la jouer avant le match couperet qu'il va y avoir (la demi-finale le dimanche 30 mai, NDLR).
Fini la rigolade maintenant
Un gros adversaire avant un gros match, est-ce important dans votre préparation pour les phases finales ? Sachant que vous aurez une semaine de battement avant la demie...
Il faut se mettre dans les conditions extrêmes de phases finales pour vraiment aller chercher très loin mentalement et physiquement. Ce qui va nous arriver deux semaines après, c'est ça. On ne se pose pas plus de questions que ça mais tout le monde est focalisé sur son travail, tout le monde est dans sa bulle. C'est fini la rigolade maintenant. Il faut être concentré sur cet objectif-là.
À ce stade de la compétition, le capitaine tient-il le même discours pendant la phase régulière alors qu'une demi-finale se prépare ?
Le discours est toujours le même car je demande avant tout d'être tout le temps concentré. Mais naturellement, on sent que tout monte d'un cran sans que j'aie besoin de le dire. Avec l'événement qui va arriver, on sent très bien la pression monter. On est des grands garçons, les plus anciens sont là pour rappeler à ceux qui l'oublient l'importance de l'événement qui va arriver.
Nous sommes sortis grandis
Comparé au début de la saison, ce groupe a-t-il mûri, est-il plus confiant, plus conscient de ce qu'il peut et doit faire ?
On a tous vécu des événements particuliers ces deux dernières saisons. On a eu une capacité à s'adapter. De tout cela tu te nourris, tu apprends. Cela te fait grandir en tant qu'homme. On parle du rugby mais il y a avant tout des hommes qui composent ce groupe. Nous sommes des hommes qui ont été confrontés à des situations que nous ne pensions pas vivre, nous en sommes sortis grandis. On a un effectif tout au moins aussi costaud que celui d'Oyonnax, Grenoble, Biarritz ou Vannes.
En regardant dans le rétroviseur tout ce que vous avez vécu par le passé (champion de France de Pro D2 avec la Section paloise en 2015 et l'USAP en 2018, NDLR), les échéances à venir sont encore un moyen pour vous de vivre un événement important ?
Je ne me pose pas de questions. Je ne regarde pas forcément derrière, je regarde devant. Aujourd'hui, je me sens bien et je suis toujours assoiffé de moments comme ça. J'ai toujours l'envie, la gnaque. Tant que j'ai ça, c'est le plus important. Après je sais que l'événement est très important mais je fais comme s'il en restait plein. Il faut le prendre fort, tout simplement.
Recueilli par La. Ca.
