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USAP - A 80 minutes du paradis - Lindependant.fr

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Le sort veut que sept ans après avoir chuté ensemble en Pro D2, l’USAP et le Biarritz Olympique se retrouvent ce samedi 5 juin 2021 (à 17 h 30, au GGL stadium de Montpellier) en finale pour une accession en Top 14. Deux places sont à pourvoir pour rejoindre l’élite du rugby français. Mais pas tout de suite. Pas aujourd’hui.

L’ombre ou la lumière. Charbonner ou profiter. Flirter avec la Pro D2 ou jouer dans la cour des grands en Top 14. L’USAP se donnera-t-elle vraiment le choix ? C’est dit et répété depuis que tout le monde a chaussé les crampons l’été dernier : l’objectif, c’est la montée. L’heure de l’ultime effort à sonner.
Au coup d’envoi, jusque dans les tréfonds des Pyrénées-Orientales, le peuple souffrira.
Et le combat livré par son équipe fanion ne souffrira pas, elle, d’à peu près. L’USAP a fait de sa mission un véritable sacerdose. Elle doit être irréprochable. Engagée plus que jamais. Réaliste, efficace, technique. Oui, rien que ça. Mais n’en demande-t-on pas toujours plus à ceux que l’on aime ?
Car trop grande est la tentation du côté du Biarritz Olympique que de se nourrir des moindres miettes éparpillées sur le pré par les Catalans. Face aux Basques, toute erreur sera fatale. « Ils sont dangereux tout le temps, et à tout moment, sur un lancement de jeu, un ballon tombé, un ballon de récupération, un groupé pénétrant, un placage manqué », énumère l’entraîneur Patrick Arlettaz.
Haro aussi sur le grattage des ballons dans les rucks. Donc focus sur les premiers soutiens au porteur du ballon, le travail au sol et la libération de la balle pour éteindre le feu follet allumé par les gars de Nicolas Nadau et Shaun Sowerby dans ces zones d’affrontement. « Une finale, on ne la joue pas différemment de comment on joue pendant l’année, concède le technicien de Saint-Hippolyte. On la joue simplement pareil, mais mieux. C’est comme ça qu’on la gagne. »


Les fossoyeurs de la Pro D2
Surtout lorsque les X factors d’en face portent les noms de Johnny Dyer, Dave O’Callaghan, Henry Speight, Francis Saili, Romain Lonca, Lucas Peyresblanques, Gavin Stark, les Galactiques du « BO » des temps modernes pleins d’audace et d’euphorie. Leurs attaques devraient trouver lettre morte face à Piula Fa’asalele, Damien Chouly, Ben Volavola, Jerónimo de la Fuente, George Tilsley et Melvyn Jaminet, sculptés toute la saison à la solidarité, au courage et non dénués de talent. Portés par leurs capitaines va-t-en-guerre Steffon Armitage et Mathieu Acebes. Si la différence ne se fait pas sur une individualité ou un fait de match, ça sera sur le mental du groupe.
Il n’a pas fallu attendre à l’USAP d’être en finale pour partager ses intentions d’être un prétendant au titre. Elle s’est construite toute la saison sur une réalité bien ancrée, celle de redorer son blason de sang mais surtout d’or. Contre vents et marrées, comme tant de fois elle l’a montré cette saison. C’est là la continuité. Mais la concentration, l’abattage médiatique, l’attente du public sont exponentiels. Le chant des sirènes du Top 14 hurle trop fort à présent pour ces artisans du grand retour, ces fossoyeurs de la Pro D2 (sans lui faire offense) qui joueront ni vraiment à domicile, ni tellement à l’extérieur.
Avec l’affection, l’exaltation et la chaleur de ses supporters, si près mais si loin de Montpellier, venus hier matin à Aimé-Giral exhorter Mathieu Acebes et les siens de ramener le planxot. De les ramener au sommet du rugby français.
« Dans finale, il y a finalité, épluche le coach. On est à temps de regarder ce que l’on fait. Si on fait la fête ou si on a un autre match à préparer. » Et nous de même. Avec une préférence assumée.

Laura Causanillas
 
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