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USAP - 100 ans du titre de l'USP en 1921 : Fernand Vaquer, du Maréchal au vigneron -...

catalanditalie a dit:
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La petite-fille de Fernand Vaquer a tenu à rendre hommage à son grand-père par écrit. Pour saluer l'homme et le joueur qu'il était au cours de sa vie et de cette année de sacre de 1921 où le 17 avril il devient champion de France avec l'U.S.P. dont il est le capitaine.

Parmi les capitaines catalans auréolés du titre de champions figure Fernand Vaquer, deuxième ligne, né le 22 juin 1889 à Latour-Bas-Elne, dont l'histoire d'amour avec le rugby commence à l'A.S.P. (Association sportive perpignanaise). Il la poursuit à 18 ans bien qu'engagé au service militaire. Déjà, "il est doté de sourcils noirs, d'une tête d'empereur, d'une constitution robuste et d'une excellente détente", selon SICART. Son caractère bien trempé est le reflet de la carrière militaire qu'il épouse plus tard sur le front de la Marne et dans les rangs des Poilus de Verdun. En 1920, il signe son retour à Perpignan nommé au grade d'adjudant-chef. Et la fièvre de l'ovalie se poursuit notamment avec le sacre de 1921 avec l'U.S.P. puis en sélection avec l'équipe nationale. Après les affres des conflits, il combine cette vie sportive à celle de la terre. Sa petite-fille Marie-José Lebrun Vaquer en dévoile un peu plus sur l'intimité familiale de cet homme dans un texte qu'elle a adressé à L'Indépendant.




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Fernand Vaquer dans sa jeunesse. DR


"Mon grand-père avait deux passions : ses vignes et le rugby. Pour lui, le rugby était sa deuxième famille. Il a passé toute sa vie au service de l’USAP. Au rugby, mon grand-père était formé à la méthode catalane : « Cal placar, placar y placar... » C'est-à-dire que sur le terrain, le joueur devait plaquer au plus bas sur les genoux, surtout, ne devait pas avoir peur et le ballon devait parvenir le plus rapidement possible à l’aile. Fernand Vaquer a toujours farouchement défendu cette méthode catalane et l’a appliquée toute sa vie avec amour. Le poète Albert Bausil le décrivait comme un deuxième ligne « bondissant tel un lion ailé. »

Quand il était entraîneur, surnommé « le Maréchal », mon grand-père était un homme droit qui savait sublimer les joueurs. Il adorait les vaillants et donnait toujours une chance aux jeunes.

Lorsqu’en 1958, il arrête ses activités sportives, il se consacrera entièrement à ses propriétés agricoles. Certaines vignes qu'il avait plantées sont toujours en production et entrent dans la composition des plus grands vins du Domaine Vaquer. Quand vers la fin des années 1960, mon père, son fils Fernand, va devenir un pionnier de la viticulture catalane en étant un des premiers vignerons à mettre son vin en bouteille en Roussillon, c’est grâce à ces vieux Carignan de 1936 plantés par le Maréchal, que les vieux millésimes bénéficient d’une bonification qui nous permet de les déguster encore de nos jours.

Aujourd'hui Fernand Vaquer, Le Maréchal, entraîneur, champion de France et vigneron, peut s’enorgueillir de cinq arrière-petits-enfants, tous amateurs de rugby catalan."

Dans son édition papier catalane du samedi 17 avril 2021, L'Indépendant consacre deux pages spéciales à la commémoration du centenaire de ce titre.
Laura Causanillas
 
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