Top 14 | USAP-Stade Français : se rappeler aux bons souvenirs des soldats roses
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En 2009, Dan carter se blesse face au Stade Français peu de temps après son arrivée à l'USAP. Archives L'Indépendant
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Publié le 15/10/2021 à 17:50
Jadis c'était une affiche de gala. De celles qui sentent bon le Clásico et la rivalité ancestrale. Ce samedi (à 15 heures) à Aimé-Giral se joue la rencontre USAP-Stade Français. L'histoire se poursuit.
C'est un classique. Avant même le coup d'envoi, nous sommes heureux. Sans jouer le match avant le coup de sifflet, qui n'est pas enthousiaste à l'idée de revoir cette affiche USAP-Stade Français. L'histoire depuis une vingtaine d'années entre ces deux équipes continue de s'écrire, pour le meilleur et pour le pire. Mais ne souhaitons pas le pire aujourd'hui (coup d'envoi à 15 heures).
Un vieux couple depuis plus de 20 ans
L'USAP et le stade Français, c'est je t'aime moi non plus depuis des décennies. Impossible de ne pas raviver la flamme (voire la blessure) de la finale de 1998 en évoquant USAP-Stade Français, et le sacre des Parisiens sur le score de 34 à 7. Où les gars du Sud et leur peuple ardent inaugurent le Stade de France et en ferment ses portes sous les tremblements de la gouaille d'un Serge Simon clamant avec ses mots le discours du général De Gaulle :
"Paris assiégée, mais Paris libérée !"
Bis repetita en 2004 : toujours pas de nouveau titre de champion de France pour l'USAP barrée par le Stade Français (défaite 38-20). La rivalité est telle en ce temps-là entre ces deux équipes, que par provocation, en 2005, les Parisiens arborent pour la première fois de leur histoire un maillot rose face aux Catalans éberlués. Une couleur qui sera remise au goût du jour ce samedi à l'occasion d'Octobre rose et la lutte contre le cancer. En 2007, une autre (courte) défaite empêche l'USAP d'accéder à la demi-finale du championnat (12-11). Contre le Stade Français ! C'est Biarritz qui sera demi-finaliste à la place de l'USAP.
La saison 2008-2009 est marquée à Perpignan par le recrutement de la super star néo-zélandaise Dan Carter... qui peu de semaines après son arrivée se blesse au talon d'Achille face au Stade Français. Il ne portera que cinq fois le maillot de l'USAP. Mais soulèvera le Bouclier de Brennus après une demi-finale... toujours face à ce sacré Stade Français au terme d'un match rocambolesque et plein de suspense (25-21).
Après quelques piges en Pro D2, moins glorieux est le retour de l'USAP en Top 14 lors de la saison 2018-2019 : dès la première journée, à Aimé-Giral, la fête est gâchée par le Stade Français qui s'impose 46-15. Le début d'une longue saison aux enfers...
Aujourd'hui, la donne a changé. C'est une USAP, 12e au classement, et un Stade Français, 13e, qui s'affrontent. La première équipe a retrouvé un visage d'agressivité la semaine passée face au Racing 92. Et la deuxième... aussi ! Face à Clermont. Avec un surplus de confiance, elle est forcément plus dangereuse. Malheur à celui qui faillira à sa tâche au bout de 80 minutes.
"S'il y a une leçon que l'on doit retenir de nos deux dernières prestations contre Pau et le Racing 92, c'est que c'est en se regardant nous, sans regarder qui on a en face, que l'on est meilleur, avoue le coach Patrick Arlettaz.
Le spectre de la défaite de Pau à domicile doit servir pour se dire "Plus jamais !"" Mais
"si on est irréprochable, il y a match." Pour aujourd'hui. Et pour l'histoire.
Laura Causanillas