Top 14 - USAP : oublier Pau !
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Antoine Hastoy et les Béarnais ont remis les Catalans à leur place samedi dernier. Nicolas Parent
Rugby à XV,
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Publié le 05/10/2021 à 19:17
L’USAP ne réécrira pas l’histoire. Sa défaite inquiétante face à la Section Paloise (14-29), à Aimé-Giral, appartient au passé. L’équipe doit se remobiliser pour aborder le programme indigeste qui l’attend.
« Cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage… » Cette citation de Boileau, le staff de l’USAP la médite au lendemain de chaque journée. Patrick Arlettaz et ses adjoints savent parfaitement que la vérité d’un match n’appartient… qu’à ce match. Au coup de sifflet final, tout est remis en question. La victoire sur Toulon (12-9), étriquée et un brin heureuse, avait fait fleurir un joli bouquet de sourires sur les visages catalans, la semaine dernière. L’abnégation et le courage des joueurs de l’USAP avaient soulevé Aimé-Giral. La venue de Pau s’annonçait sous les meilleurs auspices. Patatras ! Les Béarnais ont remis les Catalans à leur place, celle d’une équipe toujours en construction, qui doit jouer à 120 % de ses capacités pour exister en Top 14.
Ce qui fut loin d’être le cas samedi dernier. C’est bien ce qui frustrait Patrick Arlettaz samedi soir, que son équipe
« n’a pas été à la hauteur de l’événement et qu’elle n’est pas sortie du terrain en se disant qu’elle avait réalisé tout ce qu’elle devait faire. » Une victoire sur Pau aurait permis d’aborder la suite des festivités avec moins de stress. Trois victoires en cinq matches auraient offert un bilan parfait au terme du premier bloc. Les petits progrès affichés après chaque sortie ne demandaient que confirmation. La défaite a fait reculer l’USAP dans ses certitudes.
Un programme copieux
Pau est dans le rétroviseur. Il faut désormais regarder droit devant, et ce qui s’annonce n’est guère réjouissant. Les prochaines journées, avant le début de la trêve internationale d’automne, seront dures, très dures à négocier.
Acte I, l’USAP joue samedi à l’Arena de Nanterre sur la pelouse, synthétique, du Racing 92. Les Franciliens sont repartis de Clermont, dimanche soir, avec zéro point au compteur (défaite 26-17). Inutile de dire qu’ils vont vouloir se racheter et améliorer leur huitième place actuelle, trop éloignée de leurs ambitions.
Les Parisiens du Stade Français viendront ensuite à Perpignan pour tenter de quitter cette dernière place qui leur colle aux fesses depuis la reprise du championnat. Chaud bouillant.
Dans la foulée, le déplacement à Bordeaux-Bègles, chez l’un des outsiders déclarés à la succession de Toulouse, ne s’annonce guère amical.
Ce sera ensuite La Rochelle qui visitera Aimé-Giral, avec des Maritimes qui n’ont toujours pas digéré leur extraordinaire parcours de l’an passé, et courent après leur lustre perdu.
Et pour clore cette symphonie automnale, s’annonce un petit voyage à Toulouse fort sympathique…
Question : contre qui prendre des points dans ce bloc de matches ? Où espérer glaner un petit bonus défensif ? Disons-le tout net, ce serait un exploit que d’atteindre pareil objectif au Racing, à Bordeaux ou à Toulouse ! L’espoir fait vivre. Il reste celui de voir l’USAP trouver un peu de cohésion et d’ambition avec le retour progressif de ses blessés et absents. Samedi à l’Arena, le pilier géorgien Vakhtang Jintcharadze, le troisième ligne Lucas Bachelier, les Argentins Patricio Fernandez à l’ouverture et Jerónimo De La Fuente au centre, seront opérationnels. Ils ont besoin de temps de jeu, et tout semble indiquer que Patrick Arlettaz va leur en donner. Reste à savoir si ce sera suffisant pour remettre l’USAP sur les bons rails et lui faire oublier la désillusion paloise.
Gilles Navarro