Top 14 - USAP : le Stade Toulousain, le meilleur pour la fin
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Cap sur la ville rose pour les Catalans Tristan Tedder, Alivereti Duguivalu et Lucas Bachelier. Nicolas Parent
Rugby à XV,
USAP,
Top 14
Publié le 05/11/2021 à 19:20
Pour affronter Toulouse, la meilleure de toutes les équipes sur la planète rugby de France et d’Europe, l’USAP doit donner le meilleur d’elle-même en cette fin de bloc de dix matches, avant une trêve de quinze jours (coup d’envoi ce samedi à 14 h 45).
Il y a des rencontres, plus que d’autres, qui fleurent bon la communion autour d’un ballon de rugby. Où le rythme cardiaque s’emballe et où l’intérieur de la poitrine tape comme le rebond favorable du bout de cuir avant l’essai. Pas tellement parce que l’(en) jeu en vaut la chandelle, mais plutôt vu les acteurs et les forces en présence : en l’occurrence avec le Stade Toulousain, champion de France et d’Europe en titre, face à l’USAP, promue de Top 14 et championne de Pro D2 la saison passée.
À ce duel de champions (oui, sur le papier c’est ce qu’il est, même si la première équipe pointe à la deuxième place au classement et la seconde à l’avant-dernière), s’ajoute une météo assez clémente sous le ciel haut-garonnais au cœur de l’automne. Mais encore un stade Ernest-Wallon bondé, certes par le public toulousain mais aussi, il est important de le souligner, les supporters catalans en déplacement par centaines ou composés d’expatriés sur les terres de Claude Nougaro, Zebda et Bigflo et Oli, épris plus que jamais en ce jour de la bande de Patrick Arlettaz.
Car si l’USAP a peut-être un coup à jouer, elle a en tout cas les moyens de faire pétiller cette rencontre après quelques certitudes acquises à la suite d’une rude besogne et quelques coups durs encaissés.
Rempli de confiance et sans complexes
Dans l’ombre de la costaude équipe de La Rochelle (bien qu’elle n’ait pas eu l’éclat à la hauteur de sa réputation la semaine passée face à l’USAP), se dresse désormais la silhouette imposante du Stade Toulousain.
« Il faudra être rempli de la confiance que l’on a et du positif que l’on a su faire jusqu’à maintenant, annonce l’entraîneur de la défense et de la technique individuelle Gérald Bastide.
On a progressé à chaque match. » Et validé les efforts faits depuis quelque temps.
À la maison la semaine passée (victoire sur La Rochelle 22-13) a été saluée la façon de mieux gérer le rythme du match, dans les temps forts comme les temps faibles où il est primordial de continuer à avancer, de réagir et d’être actif. D’autant plus qu’aujourd’hui le Stade Toulousain (même privé de l’éclat de ses internationaux) croquera dans la moindre occasion de turnover, de contre-attaque ou de pénalité vite jouée. L’ailier Jean-Bernard Pujol est clair :
« Vu la vitesse de jeu des Toulousains et leur manière d’enchaîner, il faudra ralentir les ballons, occuper le terrain, être bon en défense. Mais surtout, ne pas se faire breaker car on aura que deux ou trois ballons à exploiter. Il faudra les mettre au fond pour exister. »
Pour tirer son épingle du jeu face au sparring-partner de cet été côtoyé à Font-Romeu, l’USAP se doit d’être meilleure que la veille. Et sans complexes !
« Oui c’est vrai ! Progresser c’est ça aussi : avoir la capacité à jouer de façon tactique et stratégique et de se libérer mentalement, développe Gérald Bastide.
Il ne reste plus qu’à aller sur le terrain, tout envoyer et voir ce qui se passe après. » Après tout, n’apprend-on pas auprès des meilleurs ? N’est-ce pas dans l’adversité que l’on se sublime ? Ne décuple-t-on pas ses forces quand l’univers est contre nous ? Une tâche que les joueurs cadres sollicités pour cet affrontement, mais peu mis à contribution parfois depuis le début de la saison, chercheront à faire pour se convaincre et convaincre les coaches de leur niveau.
Messieurs, pour rester dans la course, il est temps de lâcher les chevaux.
Laura Causanillas
